Art Bouddhiste https://art-bouddhiste.fr Articles Bouddhiste Authentique Thu, 20 Aug 2020 01:19:25 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.5.1 https://art-bouddhiste.fr/wp-content/uploads/2020/07/cropped-art-bouddhiste-logo-2-1-32x32.png Art Bouddhiste https://art-bouddhiste.fr 32 32 Le rĂ©gime alimentaire des bouddhistes – Tout savoir sur leur alimentation https://art-bouddhiste.fr/le-regime-alimentaire-des-bouddhistes-tout-savoir-sur-leur-alimentation/ https://art-bouddhiste.fr/le-regime-alimentaire-des-bouddhistes-tout-savoir-sur-leur-alimentation/#respond Sun, 16 Aug 2020 10:10:52 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2730

Comme de nombreuses cultures et religions, le bouddhisme a ces limites alimentaires et ces propres traditions. 

Les bouddhistes suivent les enseignements du Bouddha « ils s’éveillent » et obĂ©issent Ă  certaines lois concernant leur alimentation.

Que vous soyez nouveau dans le bouddhisme ou que vous ne souhaitiez pratiquer que certains aspects de cette religion, vous vous demandez peut-ĂȘtre en quoi consistent ces habitudes alimentaires. 

Cet article explique tout ce que vous devez savoir sur le régime bouddhiste.

L’alimentation des bouddhistes

Siddhartha Gautama ou plus communĂ©ment « Bouddha », a fondĂ© le bouddhisme au 5Ăšme siĂšcle avant J.C. en Inde orientale. Cette religion de paix est aujourd’hui pratiquĂ©e dans le monde entier.

Il existe plusieurs formes de bouddhisme dans le monde, notamment le Mahayana, le Theravada et le Vajrayana. Chacune ayant des interprétations légÚrement différentes des enseignements du Bouddha, surtout en ce qui concerne la pratique alimentaire.

Le végétarisme

Les cinq enseignements éthiques régissent le mode de vie des bouddhistes. 

L’un d’entre eux est l’interdiction d’îter la vie Ă  toute personne ou tout animal. De nombreux bouddhistes interprĂštent cela comme signifiant qu’il ne faut pas consommer d’animaux car cela nĂ©cessiterait de les tuer. 

Les bouddhistes ayant cette interprĂ©tation suivent gĂ©nĂ©ralement un rĂ©gime lacto-vĂ©gĂ©tarien. Cela signifie qu’ils consomment des produits laitiers, mais excluent de leur alimentation les Ɠufs, la volaille, le poisson et la viande. 

D’autre part, d’autres bouddhistes consomment de la viande et d’autres produits d’origine animale, Ă  condition que les animaux ne soient pas tuĂ©s spĂ©cifiquement pour eux.

NĂ©anmoins, la plupart des plats considĂ©rĂ©s comme bouddhistes sont vĂ©gĂ©tariens, bien que toutes les traditions n’obligent pas les adeptes bouddhistes laĂŻcs Ă  utiliser ce rĂ©gime.

Alcool et autres restrictions

Un autre enseignement Ă©thique du bouddhisme interdit la consommation d’alcool car elle assombrit l’esprit et peut conduire Ă  la violation d’autres principes religieux. 

NĂ©anmoins, les praticiens religieux laĂŻques ignorent souvent cette science car certaines cĂ©rĂ©monies traditionnelles contiennent de l’alcool.

En plus de l’alcool, certains bouddhistes Ă©vitent de manger des plantes Ă  forte odeur, en particulier l’ail, les oignons, la ciboulette, les poireaux et les Ă©chalotes, car on pense que ces lĂ©gumes augmentent la libido lorsqu’ils sont consommĂ©s aprĂšs la cuisson et la colĂšre lorsqu’ils sont consommĂ©s crus.

Le jeûne

Le jeĂ»ne consiste Ă  s’abstenir de tout ou partie des aliments ou des boissons.

Cette pratique (en particulier le jeûne intermittent) est de plus en plus populaire pour perdre du poids, mais elle est aussi souvent pratiquée à des fins religieuses. 

Les bouddhistes sont censĂ©s s’abstenir de manger de midi Ă  l’aube du jour suivant afin de pratiquer la maĂźtrise de soi.

Cependant, comme pour la viande et l’alcool, tous les bouddhistes et les laĂŻcs de cette religion ne jeĂ»nent pas.

Avantages et inconvénients du régime alimentaire bouddhiste

Chaque régime alimentaire, y compris le régime bouddhiste, a ses avantages et ses inconvénients à prendre en compte. 

Les avantages

Le rĂ©gime bouddhiste est principalement basĂ© sur la consommation de vĂ©gĂ©taux. Le rĂ©gime vĂ©gĂ©tal est riche en fruits, lĂ©gumes, noix, graines, cĂ©rĂ©ales complĂštes, lĂ©gumineuses et haricots, mais peut Ă©galement contenir certains produits d’origine animale.

Ce régime alimentaire sain fournit des composés importants tels que des antioxydants, des substances phytochimiques, des vitamines, des minéraux et des fibres, qui sont associés à une réduction du risque de maladie cardiaque, de diabÚte et prévient certains types de cancer.

Outre ces bienfaits pour la santé, un régime végétalien ou végétarien peut également avoir un effet bénéfique sur le poids et notamment sur la masse graisseuse. 

Une Ă©tude a montrĂ© que les bouddhistes qui ont suivi un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien pendant 11 Ă  34 ans avaient moins de graisse corporelle que ceux qui l’ont suivi pendant 5 Ă  10 ans, et encore moins que ceux qui l’ont suivi pendant 3 Ă  4 ans.

Les inconvénients

Un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien qui limite la consommation de viande peut avoir certaines carences en nutriments s’il n’est pas correctement rĂ©alisĂ©, mĂȘme s’il permet la consommation d’Ɠufs et de produits laitiers. 

Des études ont montré que les bouddhistes lacto-végétariens consommaient des calories similaires à celles des catholiques non-végétariens. Cependant, ils avaient un apport plus élevé en folate, en fibres et en vitamine A et consommaient moins de protéines et de fer.

En consĂ©quence, ils avaient des niveaux de fer et de vitamine B12 plus faibles. De faibles niveaux de ces nutriments peuvent provoquer l’anĂ©mie, une condition caractĂ©risĂ©e par un manque de globules rouges oxygĂ©nĂ©s.

Outre le fer et la vitamine B12, les autres nutriments dont les végétariens peuvent manquer sont la vitamine D, les acides gras oméga-3 et le zinc.

NĂ©anmoins, il est possible d’adopter un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien adĂ©quat sur le plan nutritionnel en planifiant et en prenant des supplĂ©ments pour compenser les Ă©ventuelles carences alimentaires. 

Les avantages et les inconvénients du jeûne

Le jeĂ»ne est une pratique importante dans le bouddhisme. Les bouddhistes jeĂ»nent gĂ©nĂ©ralement de midi Ă  l’aube du lendemain, soit environs 18h.

Consommer une dose quotidienne complĂšte de calories avant midi peut ĂȘtre non seulement difficile physiquement, mais peut aussi perturber la vie sociale et professionnelle.

D’autre part, le jeĂ»ne peut ĂȘtre pratique et utile Ă  l’amaigrissement si c’est votre objectif. 

Une Ă©tude de 4 jours sur 11 adultes en surpoids ayant jeĂ»nĂ© pendant 18 heures a montrĂ© un meilleur contrĂŽle du sucre dans le sang et une expression accrue des gĂšnes impliquĂ©s dans l’autophagie (un processus qui remplace les cellules endommagĂ©es par des cellules saines) par rapport Ă  ceux qui ont jeĂ»nĂ© pendant 12 heures

Bien que ces rĂ©sultats soient prometteurs, des recherches supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires pour tirer des conclusions dĂ©finitives sur la question de savoir si cette pratique est meilleure que le rĂ©gime standard Ă  teneur rĂ©duite en calories en termes de perte de poids et d’autres avantages pour la santĂ©

Les aliments Ă  consommer et Ă  Ă©viter dans le bouddhisme

Comme nous l’avons vu prĂ©cĂ©demment, bien que tous les bouddhistes ne soient pas vĂ©gĂ©tariens, beaucoup choisissent un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien ou lacto-vĂ©gĂ©tarien. 

Voici quelques exemples d’aliments Ă  consommer et Ă  Ă©viter dans le cadre d’un rĂ©gime lacto-vĂ©gĂ©tarien :

Nourriture Ă  manger :

  • Produits laitiers : yaourt, fromage blanc et lait
  • CĂ©rĂ©ales : pain, porridge, quinoa et riz
  • Fruits : pommes, bananes, baies, raisins, oranges et pĂȘches
  • LĂ©gumes : brocolis, tomates, haricots verts, concombres, courgettes, asperges et poivrons
  • LĂ©gumes Ă  fĂ©cule : pommes de terre, maĂŻs, pois et manioc
  • LĂ©gumineuses : pois chiches, haricots rouges, haricots pinto, haricots noirs et lentilles 
  • Noix : amandes, noix, noix de pĂ©can et pistaches
  • Huiles : huile d’olive, huile de lin et huile de colza

Les aliments Ă  Ă©viter :

  • Viande : bƓuf, veau, porc et agneau
  • Poissons : saumon, hareng, morue, tilapia, truite et thon
  • Oeufs et volailles : oeufs, poulet, dinde, canard, caille et faisan
  • LĂ©gumes et Ă©pices en chute libre : oignons, ail, feldspath, ciboulette et poireaux 
  • Alcool : biĂšre, vin et boissons alcoolisĂ©es

Voici l’exemple d’un menu bouddhique pour une journĂ©e

Pour le petit déjeuner

  • 1 tasse (33 grammes) de cĂ©rĂ©ales pour petit-dĂ©jeuner renforcĂ©es par de la vitamine B12 et du fer
  • 1/2 tasse (70 grammes) de baies
  • 1 poignĂ©e (28 grammes) d’amandes
  • 1 tasse (240 ml) de lait Ă©crĂ©mĂ©
  • 1 tasse (240 ml) de cafĂ©

Pour le déjeuner

Un sandwich composé de :

  • 2 tranches de pain complet
  • 2 tranches de fromage Ă  faible teneur en matiĂšre grasse 
  • 1 grande feuille de laitue
  • 2 tranches d’avocat

Ainsi qu’un supplĂ©ment de :

  • 85 grammes de bĂątonnets de carottes fraĂźches
  • 1 banane
  • 1 tasse (240 ml) de thĂ© non sucrĂ©

Pour le goûter

  • 6 craquelins Ă  grains entiers
  • 1 tasse (227 grammes) de yaourt Ă  la grec
  • 1/2 tasse (70 grammes) d’abricots
  • 1 poignĂ©e (28 grammes) d’arachides non salĂ©es

Pour le dĂźner

Burrito composé de :

  • 1 tortilla de blĂ© complet 
  • 1/2 tasse (130 grammes) de haricots frits
  • 1/4 de tasse (61 grammes) de tomates en dĂ©s
  • 1/4 de tasse (18 grammes) de chou rĂąpĂ©
  • 1/4 de tasse (25 grammes) de fromage concassĂ©
  • 2 cuillĂšres Ă  soupe (30 grammes) de salsa
  • 1 tasse (158 grammes) de riz brun, 1/2 tasse (63 grammes) de courgette et 1/2 cuillĂšre Ă  soupe (7 ml) d’huile d’olive

Si vous décidez de jeûner, vous mangerez ces repas et collations avant midi. 

Conclusion

Les bouddhistes sont encouragés à suivre certaines directives nutritionnelles. Ceux-ci varient en fonction de la forme de bouddhisme pratiquée et des préférences individuelles.

De nombreux bouddhistes suivent un rĂ©gime laitier et vĂ©gĂ©tarien, Ă©vitent l’alcool et certains lĂ©gumes, et le lendemain pratiquent le jeĂ»ne de midi au lever du soleil.

Ceci dit, le régime alimentaire est souple, que vous soyez bouddhiste laïque ou que vous ne souhaitiez pratiquer que certains aspects de la religion.

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Les mantras et leurs pouvoirs https://art-bouddhiste.fr/les-mantras-et-leurs-pouvoirs/ https://art-bouddhiste.fr/les-mantras-et-leurs-pouvoirs/#respond Tue, 11 Aug 2020 13:49:48 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2672

Vous ĂȘtes-vous dĂ©jĂ  demandĂ© ce que vous chantiez pendant un cours de yoga qui semble toujours insuffler un profond sentiment de calme ? Jetez un coup d’Ɠil Ă  la neuroscience qui se cache derriĂšre la façon dont les mantras apportent de puissants ajouts Ă  vos pratiques de yoga, et trouvez celui qui vous convient le mieux.

Mon expérience et ma découverte des mantras

À la recherche d’une vie spirituellement satisfaisante, je commence Ă  assister Ă  des concerts de musique sacrĂ©e. Quelque chose dans le rituel et le chant des mantras m’a fait revenir encore et encore sans vraiment comprendre pourquoi.

Finalement, j’ai commencĂ© Ă  expĂ©rimenter la musique tout seule. Un jour, un ami musicien m‘a invitĂ© Ă  chanter en soutien dans son groupe, qui combinait le chant de mantra avec du rock, du reggae, du jazz et de la musique africaine. J’ai sautĂ© sur l’occasion de jouer et de chanter ces sons et mots sacrĂ©s – que les praticiens pensent capables de changer les Ă©tats d’esprit et d’élever la conscience.

J’aimais les syllabes et la façon dont elles roulaient dans ma bouche, mais je ne savais pas encore Ă  quel point c’était puissant !

Un jour, un moine bouddhiste m’a offert un outil qui, selon lui, l’aiderait Ă  faire face aux moments difficiles de la vie et permettrai de trouver le calme et la sĂ©rĂ©nitĂ© – une pratique appelĂ©e japa, dans laquelle un mantra est rĂ©pĂ©tĂ©, silencieusement ou Ă  haute voix, tout en faisant passer un collier de perles (ou mala) entre ses doigts.

Choisissez de préférence un mala tibétain authentique, il existe des mala en os, en bois, en pierres, en ambre ou encore en graines. Celui étant considéré comme le plus sacré est le mala en graine de rudraksha.

Le premier mantra que ce moine m’ai suggĂ©rĂ© Ă©tait Ram, qui peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme « le feu intĂ©rieur qui brĂ»le les impuretĂ©s et le mauvais karma ». Je ne comprenait pas entiĂšrement la signification du mantra mais j’ai dĂ©cidĂ© d’essayer.

AprĂšs presque deux semaines de rĂ©citation silencieuse du Ram pendant plusieurs minutes (et parfois des heures) chaque jour, j’ai commencĂ© Ă  ressentir un changement dans ma façon de me sentir.

Ce qui m’apparaissait comme une petite tache de lumiĂšre a grandi et grandi Ă  chaque rĂ©citation de ce mantra. Lorsque j’ai commencĂ© Ă  me dĂ©tacher de mes pensĂ©es, j’ai lentement cessĂ© d’agir sur mes pensĂ©es nĂ©gatives.

Quand je donnais Ă  mon esprit quelque chose sur quoi me concentrer, quelque chose en plus de mes pensĂ©es, cela me soulageait. AprĂšs six mois de pratique quotidienne du japa, j’ai pu accĂ©der Ă  la vraie joie au plus profond de moi mĂȘme.

Les effets neurologiques du mantra sur le cerveau

Je me suis simplement inspirĂ© de ce que les yogis connaissent depuis plusieurs milliers d’annĂ©es : les mantras, qu’ils soient chantĂ©s, chuchotĂ©s ou rĂ©citĂ©s en silence, sont de puissants outils de mĂ©ditation et de thĂ©rapie. La science occidentalecommence seulement Ă  rattraper son retard.

Les neuroscientifiques, Ă©quipĂ©s d’outils d’imagerie cĂ©rĂ©brale de pointe, commencent Ă  quantifier et Ă  confirmer certains des bienfaits pour la santĂ© de cette pratique ancienne, comme sa capacitĂ© Ă  libĂ©rer votre esprit du bavardage de fond et Ă  calmer votre systĂšme nerveux. Dans une Ă©tude rĂ©cemment publiĂ©e dans le Journal of Cognitive Enhancement, des chercheurs de l’universitĂ© de Linköping, en SuĂšde, ont mesurĂ© l’activitĂ© d’une rĂ©gion du cerveau qui est active pendant l’autorĂ©flexion et l’errance mentale afin de dĂ©terminer comment la pratique de la mĂ©ditation de mantras l’affecte. Du point de vue de la santĂ© mentale, un rĂ©seau de modes par dĂ©faut trop actif peut signifier que le cerveau est distrait, et non pas calmĂ© ou centrĂ©.

Ces chercheurs ont demandĂ©s Ă  un groupe de sujets de participer Ă  un cours de Yoga Kundalini qui comprenait six sĂ©ances de 90 minutes sur deux semaines. Chaque sĂ©ance commençait par des exercices de yoga (asanas et respiration) et se terminait par une mĂ©ditation de 11 minutes basĂ©e sur des mantras. Les sujets rĂ©citaient le mantra Sat nam (traduit par « vĂ©ritable identité ») tout en plaçant leurs mains sur leur cƓur.

Le mĂȘme groupe a Ă©galement effectuĂ© un contrĂŽle par tapotement des doigts, dans lequel il a Ă©tĂ© demandĂ© d’appuyer lentement sur un clavier Ă  quatre touches.

La rĂ©gion du cerveau des sujets ont Ă©tĂ© davantage supprimĂ©s pendant la mĂ©ditation de mantra que pendant l’exercice de tapotement des doigts et la suppression s’est accrue Ă  mesure que l’entraĂźnement aux mantras augmentait. « L’étude suggĂšre que l’entraĂźnement au mantra peut rĂ©duire plus efficacement les distractions » explique Rozalyn Simon, auteur de l’étude.

En fait, les recherches suggĂšrent que peu importe si vous rĂ©citez un ancien mantra sanskrit tel que le Sat nam ou n’importe quel son, mot ou phrase – tant que vous rĂ©pĂ©tez quelque chose avec une attention concentrĂ©e, vous obtiendrez des rĂ©sultats.

Depuis les annĂ©es 1970, Herbert Benson, professeur de mĂ©decine Ă  la Harvard Medical School et fondateur de l’Institut Benson-Henry pour la mĂ©decine du corps et de l’esprit au Massachusetts General Hospital, Ă©tudie comment la mĂ©ditation et la priĂšre peuvent modifier les Ă©tats mentaux et physiques.

Il s’est particuliĂšrement intĂ©ressĂ© Ă  ce qui provoque un Ă©tat mĂ©ditatif, qu’il appelle « la rĂ©ponse de relaxation ». Benson a fait des expĂ©riences avec des sujets qui rĂ©pĂ©taient des mantras sanskrits ainsi que des mots non religieux, comme « un », et a dĂ©couvert que, peu importe ce que le sujet rĂ©pĂšte, le mot ou la phrase a presque les mĂȘmes effets : la relaxation et la capacitĂ© de mieux faire face aux facteurs de stress inattendus de la vie.

Plus rĂ©cemment, les scientifiques de plusieurs universitĂ©s et instituts ont appliquĂ© des outils modernes d’imagerie cĂ©rĂ©brale pour arriver Ă  peu prĂšs aux mĂȘmes conclusions que Benson. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2015 par des chercheurs en IsraĂ«l a rĂ©vĂ©lĂ© que les personnes qui rĂ©pĂ©taient silencieusement le mot echad (« un » en hĂ©breu) connaissaient un apaisement de l’esprit. Les sujets ont rapportĂ© que c’était relaxant et qu’ils avaient moins de pensĂ©es.

Les racines du mantra, histoire et signification

Pour comprendre le fonctionnement du mantra, il peut ĂȘtre utile de se pencher sur sa traduction. Le mot mantra est dĂ©rivĂ© de deux mots sanskrits : manas (esprit) et tra (outil). Le mantra signifie littĂ©ralement « un outil pour l’esprit » et a Ă©tĂ© conçu pour aider les praticiens Ă  accĂ©der Ă  une puissance supĂ©rieure et Ă  leur vraie nature.

« Le mantra est une vibration sonore par laquelle nous concentrons consciemment nos pensées, nos sentiments et notre intention la plus élevée » 

Le yoga du chant (les mantras)sont bĂ©nĂ©fique pour la santĂ©, le bonheur, la paix et la prospĂ©ritĂ©. Avec le temps, cette vibration s’enfonce de plus en plus profondĂ©ment dans votre conscience, vous aidant Ă  ressentir sa prĂ©sence en tant que shakti (une force puissante, bien que subtile, qui agit Ă  l’intĂ©rieur de chacun de nous et nous transporte dans des Ă©tats de conscience plus profonds)

L’un des mantras les plus universellement rĂ©citĂ©s est la syllabe hindoue sacrĂ©e Aum, considĂ©rĂ©e comme le son de la crĂ©ation de l’univers. Aum (gĂ©nĂ©ralement orthographiĂ© Om) est censĂ© contenir toutes les vibrations qui ont existĂ© ou existeront dans le futur.

C’est Ă©galement la racine Ă©nergĂ©tique d’autres mantras plus longs, dont Om namah shivaya (« Je m’incline devant Shiva » – Shiva Ă©tant le Soi intĂ©rieur, ou la vraie rĂ©alitĂ©), et Om mani padme hum (qui signifie essentiellement « joyau du lotus », et a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ© comme « En pratiquant un chemin qui unit mĂ©thode et sagesse, vous pouvez vous transformer en corps, parole et esprit exaltĂ©s et purs d’un Bouddha »).

Ces mantras hindous populaires sont en sanskrit, mais les mantras ont des racines profondes dans toutes les grandes traditions spirituelles et peuvent ĂȘtre trouvĂ©s dans de nombreuses langues, y compris l’hindi, l’hĂ©breu, le latin et l’anglais.

Par exemple, un mantra populaire pour les chrĂ©tiens est simplement le nom de JĂ©sus, tandis que les catholiques rĂ©pĂštent couramment la priĂšre de l’Ave Maria. De nombreux juifs rĂ©citent Barukh atah Adonai (« Tu es bĂ©ni, ĂŽ Seigneur ») ; tandis que les musulmans rĂ©pĂštent le nom Allah comme un mantra.

Comment démarrer une pratique de mantra ?

Dans certaines pratiques, comme la méditation transcendantale, les étudiants engagent et étudient avec un mantra et un chef de méditation formé pour apprendre et recevoir des mantras spécifiques et personnalisés. Mais il existe de nombreuses façons de pratiquer les mantras de maniÚre indépendante et gratuite.

La cohĂ©rence est essentielle quel que soit le mantra choisi. Vous animez un mantra par une pratique rĂ©guliĂšre sur une pĂ©riode de temps de plusieurs mois ou mĂȘme de plusieurs annĂ©es. C’est un peu comme frotter un silex contre une pierre pour faire du feu. La friction des syllabes dans votre conscience, le fait de vous ramener au mantra encore et encore, et surtout l’attention que vous portez et ressentez sur la rĂ©sonance du mantra dans votre conscience finira par ouvrir l’énergie du mantra, et il cessera d’ĂȘtre juste des mots pour devenir une Ă©nergie vivante que vous ressentirez comme un changement de votre Ă©tat intĂ©rieur.

Si vous souhaitez intĂ©grer des pratiques basĂ©es sur des mantras dans vos routines de yoga et de mĂ©ditation, commencez par demander Ă  un professeur de vous suggĂ©rer un mantra Ă  essayer,oĂč, commencez avec nos 5 mantras disponible sur cette article.

IdĂ©alement faites passer un mala (collier de perles sacrĂ©es) entre vos doigts et portez une amulette bouddhiste autour du cou. Certains praticiens utilisent de l’encens et disposent un bouddha dans la piĂšce servant Ă  la pratique de la mĂ©ditation pour aider Ă  se centrer.

Les professeurs de mantra et de mĂ©ditation recommandent de commencer par s’allonger ou s’asseoir dans une position confortable et de rĂ©pĂ©ter silencieusement le mantra, une fois Ă  l’inspiration, une fois Ă  l’expiration. Ne vous fixez pas sur le mantra (vous le saurez si votre front commence Ă  se plisser). Lorsque des pensĂ©es ou des sentiments vous viennent Ă  l’esprit, essayez simplement de les remarquer, puis recommencez Ă  rĂ©citer le mantra en silence. Voyez si vous pouvez consacrer 10 Ă  20 minutes par jour Ă  la pratique.

Plusieurs traditions suggĂšrent de rester avec un mantra pendant plusieurs mois avant de passer Ă  un autre, afin d’approfondir votre pratique et de cultiver un sentiment d’aisance, de prĂ©sence et de paix.

En tant que dĂ©butant ou intermĂ©diaire, vous devez souvent vous entraĂźner pendant un certain temps, avant qu’un mantra ne s’ouvre vraiment Ă  vous.

AprĂšs des annĂ©es de pratique du chant spirituel j’ai fait l’expĂ©rience d’une connexion plus profonde avec les mantras.

Maintenant, à vous de jouer, vous me remercierez !

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Les diffĂ©rentes fĂȘtes Bouddhistes https://art-bouddhiste.fr/les-fetes-bouddhistes/ https://art-bouddhiste.fr/les-fetes-bouddhistes/#respond Sun, 09 Aug 2020 19:57:46 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2660

La communautĂ© bouddhiste organise de nombreux jours spĂ©ciaux ou saints tout au long de l’annĂ©e. Beaucoup de ces journĂ©es cĂ©lĂšbrent les anniversaires des bodhisattvas dans la tradition mahayana ou d’autres dates importantes du calendrier bouddhiste. La cĂ©lĂ©bration la plus importante a lieu chaque annĂ©e en mai, la nuit de la pleine lune, lorsque les bouddhistes du monde entier cĂ©lĂšbrent la naissance, l’illumination et la mort du Bouddha il y a plus de 2 500 ans. Elle est dĂ©sormais connue sous le nom de « JournĂ©e du Bouddha ».

Les festivals bouddhistes sont toujours des occasions joyeuses. GĂ©nĂ©ralement, les jours de fĂȘte, les laĂŻcs se rendent au temple ou au monastĂšre local et offrent de la nourriture aux moines. Ils prennent les cinq prĂ©ceptes et Ă©coutent un exposĂ© sur le Dharma. L’aprĂšs-midi, ils distribuent de la nourriture aux pauvres pour faire du mĂ©rite et le soir, ils se joignent peut-ĂȘtre Ă  une cĂ©rĂ©monie de circumambulation d’un stupa Ă  trois reprises en signe de respect envers le Bouddha, le Dhamma, la Sangha. La journĂ©e se terminera par le chant du soir des enseignements du Bouddha et la mĂ©ditation.

Certains jours saints sont spĂ©cifiques Ă  une tradition bouddhiste ou Ă  un groupe ethnique particulier (comme ci-dessus). Il y a deux aspects Ă  prendre en considĂ©ration concernant les fĂȘtes bouddhistes : La plupart des bouddhistes, Ă  l’exception des Japonais, utilisent le calendrier lunaire et les dates des festivals bouddhistes varient d’un pays Ă  l’autre et selon les traditions bouddhistes. Il y a tant de festivals bouddhistes que voici quelques-uns des plus importants :

Le Nouvel An bouddhiste

Dans les pays du Theravadin, en ThaĂŻlande, en Birmanie, au Sri Lanka, au Cambodge et au Laos, la nouvelle annĂ©e est cĂ©lĂ©brĂ©e pendant trois jours Ă  partir du premier jour de pleine lune en avril. Dans les pays du Mahayana, le nouvel an commence le jour de la premiĂšre pleine lune de janvier. Toutefois, le Nouvel An bouddhiste dĂ©pend du pays d’origine ou de l’origine ethnique des habitants. Par exemple, les Chinois, les CorĂ©ens et les Vietnamiens fĂȘtent fin janvier ou dĂ©but fĂ©vrier selon le calendrier lunaire, tandis que les TibĂ©tains fĂȘtent gĂ©nĂ©ralement environ un mois plus tard.

Vesak ou Visakah Puja (journée du bouddha)

Traditionnellement, l’anniversaire du Bouddha est connu sous le nom de Vesak ou Visakah Puja (cĂ©lĂ©brations de l’anniversaire du Bouddha). Le Vesak est la principale fĂȘte bouddhiste de l’annĂ©e car elle cĂ©lĂšbre la naissance, l’illumination et la mort du Bouddha le seul jour, le premier jour de pleine lune du mois de mai, sauf les annĂ©es bissextiles oĂč la fĂȘte a lieu en juin. Cette cĂ©lĂ©bration est appelĂ©e Vesak, le nom du mois dans le calendrier indien.

Magha Puja Day (quadruple assemblée ou « Sangha Day ») 

Le Magha Puja Day a lieu le jour de la pleine lune du troisiĂšme mois lunaire (mars). Ce jour saint est observĂ© pour commĂ©morer un Ă©vĂ©nement important dans la vie du Bouddha. Cet Ă©vĂ©nement s’est produit au dĂ©but de la vie d’enseignement du Bouddha.

AprĂšs la premiĂšre retraite des pluies (Vassa) au parc des cerfs de Sarnath, le Bouddha s’est rendu dans la ville de Rajagaha oĂč 1250 Arahats, (saints Ă©clairĂ©s) qui Ă©taient les disciples du Bouddha, sans rendez-vous prĂ©alable, sont revenus de leurs errances pour rendre hommage au Bouddha. Ils se rĂ©unirent au monastĂšre de Veruvana avec les deux principaux disciples du Bouddha, les vĂ©nĂ©rables Sariputta et Moggalana.

L’assemblĂ©e est appelĂ©e « AssemblĂ©e quadruple » parce qu’elle se composait de quatre facteurs : 

  1. Les 1250 étaient tous des Arahats 
  2. Ils ont tous Ă©tĂ© ordonnĂ©s par le Bouddha lui-mĂȘme
  3. Ils se sont assemblĂ©s par eux-mĂȘmes sans aucun appel prĂ©alable
  4. C’était le jour de la pleine lune du mois de Magha (mars).

Journée Asalha Puja (journée du dama)

Asalha Puja signifie rendre hommage au Bouddha le jour de la pleine lune du 8Ăšme mois lunaire (environ juillet). Il commĂ©more le premier enseignement du Bouddha : la rotation de la roue du Dhamma (Dhammacakkappavattana Sutta) pour les cinq ascĂštes au parc des cerfs (Sarnath) prĂšs de la ville de BĂ©narĂšs, en Inde. C’est lĂ  que Kondanna, l’ascĂšte senior, a atteint le premier niveau d’éveil (le niveau de puretĂ© de l’esprit de Sotapanna).

Uposatha (Journée de commémoration)

Les quatre jours saints mensuels qui continuent Ă  ĂȘtre observĂ©s dans les pays du Theravada – la nouvelle lune, la pleine lune et les quarts de lune. Connu au Sri Lanka sous le nom de Poya Day.

Journée du Pavarana

Ce jour marque la fin de la retraite de Rains (vassa). Le mois suivant a lieu la cĂ©rĂ©monie du kathina, au cours de laquelle les laĂŻcs se rĂ©unissent pour faire des offrandes officielles de vĂȘtements et autres objets Ă  la Sangha.

CĂ©rĂ©monie Kathina (CĂ©rĂ©monie d’offrande de la robe)

Se tient Ă  une date convenable dans le mois qui suit la fin de la retraite de Vassa, qui est la saison des pluies de trois mois (Vassa) pour l’ordre monastique. C’est le moment de l’annĂ©e oĂč les laĂŻcs peuvent offrir aux moines de nouvelles robes et autres tenues.

JournĂ©e d’Anapanasati

A la fin d’une retraite des pluies (vassa), le Bouddha Ă©tait si satisfait des progrĂšs des moines assemblĂ©s qu’il les encouragea Ă  prolonger leur retraite d’un mois supplĂ©mentaire. Le jour de la pleine lune marquant la fin de ce quatriĂšme mois de retraite, il a prĂ©sentĂ© ses instructions dĂ©sormais cĂ©lĂšbres sur la conscience de la respiration (anapanasati), que l’on peut trouver dans le Sutta Anapanasati (MN 118) – Le discours sur la conscience de la respiration.

Jour de l’Abhidhamma

Dans la tradition birmane, ce jour cĂ©lĂšbre l’occasion oĂč le Bouddha se serait rendu au ciel de Tushita pour enseigner l’Abhidhamma Ă  sa mĂšre. Il a lieu Ă  la pleine lune du septiĂšme mois de l’annĂ©e lunaire birmane, qui commence en avril et correspond au jour de la pleine lune en octobre.

Songkran

Ce festival bouddhiste thaĂŻlandais se dĂ©roule pendant plusieurs jours Ă  la mi-avril. Les gens nettoient leurs maisons et lavent leurs vĂȘtements et s’amusent Ă  asperger d’eau parfumĂ©e les moines, les novices et les autres personnes pendant au moins deux ou trois jours. Ils se rassemblent sur les rives de la riviĂšre, transportant des poissons dans des jarres pour les mettre Ă  l’eau, car le mois d’avril est si chaud en ThaĂŻlande que les Ă©tangs s’assĂšchent et que les poissons mourraient s’ils n’étaient pas sauvĂ©s. Les gens se rendent sur la plage ou au bord de la riviĂšre avec des jarres ou des seaux d’eau et s’éclaboussent les uns les autres. Lorsque tout le monde est heureusement mouillĂ©, ils sont gĂ©nĂ©ralement divertis par des courses de bateaux sur la riviĂšre.

Loy Krathong (festival des bols flottants)

À la fin de la saison du festival Kathin, lorsque les riviĂšres et les canaux sont remplis d’eau, le festival Loy Krathong a lieu dans toutes les rĂ©gions de ThaĂŻlande, la nuit de la pleine lune du douziĂšme mois lunaire. Les gens apportent des bols faits de feuilles (qui contiennent des fleurs), des bougies et des bĂątons d’encens, et les font flotter dans l’eau. Au fur et Ă  mesure, toute malchance est censĂ©e disparaĂźtre. La pratique traditionnelle de Loy Krathong Ă©tait destinĂ©e Ă  rendre hommage Ă  l’empreinte sacrĂ©e du Bouddha sur la plage de la riviĂšre Namada en Inde.

La fĂȘte du labourage

En mai, lorsque la lune est Ă  moitiĂ© pleine, deux bƓufs blancs tirent une charrue peinte en or, suivis de quatre filles vĂȘtues de blanc qui dispersent des graines de riz dans des paniers en or et en argent. Cette fĂȘte a pour but de cĂ©lĂ©brer le premier moment d’illumination du Bouddha, qui aurait eu lieu lorsque le Bouddha avait sept ans, alors qu’il Ă©tait parti avec son pĂšre pour observer le labourage. (Connu en ThaĂŻlande sous le nom de Raek Na)

Le festival de l’élĂ©phant

Le Bouddha a pris l’exemple d’un Ă©lĂ©phant sauvage qui, lorsqu’il est capturĂ©, est attelĂ© Ă  un Ă©lĂ©phant apprivoisĂ© pour le dresser. De la mĂȘme façon, dit-il, une personne qui dĂ©couvre le bouddhisme doit avoir une amitiĂ© particuliĂšre avec un bouddhiste plus ĂągĂ©. Pour marquer ce dicton, les ThaĂŻlandais organisent un festival de l’élĂ©phant le troisiĂšme samedi de novembre.

Le festival de la dent

Kandy est une belle ville du Sri Lanka. Sur une petite colline se trouve un grand temple qui a Ă©tĂ© spĂ©cialement construit pour abriter une relique du Bouddha – sa dent. La dent ne peut jamais ĂȘtre vue, car elle est conservĂ©e au fond des cercueils de mai. Mais une fois par an, en aoĂ»t, la nuit de la pleine lune, il y a une procession spĂ©ciale pour elle.

Ulambana (jour des ancĂȘtres)

Est cĂ©lĂ©brĂ© dans toute la tradition mahayana du premier au quinziĂšme jour du huitiĂšme mois lunaire. On pense que les portes de l’enfer sont ouvertes le premier jour et que les fantĂŽmes peuvent visiter le monde pendant quinze jours. Des offrandes alimentaires sont faites pendant cette pĂ©riode pour soulager les souffrances de ces fantĂŽmes. Le quinziĂšme jour, Ulambana ou Jour des AncĂȘtres, les gens se rendent dans les cimetiĂšres pour faire des offrandes aux ancĂȘtres dĂ©funts. De nombreux Theravadins du Cambodge, du Laos et de ThaĂŻlande observent Ă©galement cette fĂȘte.

Ulambana est Ă©galement un festival bouddhiste japonais connu sous le nom d’Obon, qui commence le 13 juillet et dure trois jours, et qui cĂ©lĂšbre la rĂ©union des ancĂȘtres de la famille avec les vivants.

L’anniversaire d’Avalokitesvara (Kuan Yin)

C‘est une fĂȘte qui cĂ©lĂšbre l’idĂ©al du Bodhisattva reprĂ©sentĂ© par Avalokitesvara. Qui reprĂ©sente la perfection de la compassion dans les traditions mahayana du Tibet et de la Chine. Elle a lieu le jour de la pleine lune en mars.

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Les différents dieux Hindou https://art-bouddhiste.fr/les-differents-dieux-hindou/ https://art-bouddhiste.fr/les-differents-dieux-hindou/#respond Sat, 08 Aug 2020 14:06:46 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2640

La religion hindoue est nĂ©e en Inde il y a des milliers d’annĂ©es. Pour les personnes Ă©levĂ©es dans d’autres religions, l’hindouisme peut sembler trĂšs complexe, mais les croyances fondamentales de l’hindouisme sont en fait assez simples Ă  comprendre. 

Par exemple, les hindous croient qu’il n’y a qu’un seul Être suprĂȘme, Brahman, ils recherchent la connaissance de la VĂ©ritĂ© et de la RĂ©alitĂ©, ils s’efforcent de promouvoir l’ordre moral et les actions justes et ils encouragent la tolĂ©rance. 

De nombreux Occidentaux savent Ă©galement que les hindous vĂ©nĂšrent divers dieux et dĂ©esses qui personnifient certains aspects de Brahman, font des pĂšlerinages dans des lieux saints, cĂ©lĂšbrent des festivals tout au long de l’annĂ©e et croient que le temps est cyclique. Ces aspects de la religion introduisent certaines des complexitĂ©s qui sont fascinantes Ă  Ă©tudier.

Les hindous reconnaissent qu’au niveau le plus fondamental, Dieu est l’Unique sans seconde, la RĂ©alitĂ© absolue, sans forme et unique connue sous le nom de Brahman, l’ñme suprĂȘme et universelle. Brahman est l’univers et tout ce qui s’y trouve. Brahman n’a ni forme ni limite ; c’est la RĂ©alitĂ© et la VĂ©ritĂ©.

L’hindouisme est une religion panthĂ©iste. Il assimile Dieu Ă  l’univers. Mais la religion hindoue est Ă©galement polythĂ©iste, elle est peuplĂ©e d’une myriade de dieux et de dĂ©esses qui personnifient certains aspects du seul vrai Dieu, permettant aux individus un nombre infini de façons de pratiquer leur culte en fonction de la tradition familiale, des pratiques communautaires et rĂ©gionales, et d’autres considĂ©rations. 

L’hindouisme n’est pas une religion organisĂ©e et n’a pas d’approche unique et systĂ©matique pour enseigner son systĂšme de valeurs. Les hindous n’ont pas non plus de rĂšgles simples Ă  suivre comme les dix commandements. Les pratiques locales, rĂ©gionales, de caste et communautaires influencent l’interprĂ©tation et la pratique des croyances dans le monde hindou.

Pourtant, un fil conducteur commun Ă  toutes ces variations est la croyance en un Être suprĂȘme et l’adhĂ©sion Ă  certains concepts tels que la VĂ©ritĂ©, le dharma et le karma. Et la croyance en l’autoritĂ© des VĂ©das (Ă©critures sacrĂ©es) sert, dans une large mesure, de dĂ©finition mĂȘme de l’hindouisme, mĂȘme si la façon dont les VĂ©das sont interprĂ©tĂ©s peut varier considĂ©rablement.

Voici quelques uns des nombreux dieux et déesses hindous

Brahma, le créateur

 

Brahma est le premier membre de la TrinitĂ© hindoue et est « le CrĂ©ateur » car il crĂ©e pĂ©riodiquement tout dans l’univers. (Le mot « pĂ©riodiquement » fait ici rĂ©fĂ©rence Ă  la croyance hindoue selon laquelle le temps est cyclique ; tout dans l’univers – Ă  l’exception de Brahman et de certaines Ă©critures hindoues – est crĂ©Ă©, maintenu pendant un certain temps, puis dĂ©truit afin d’ĂȘtre Ă  nouveau renouvelĂ© sous une forme idĂ©ale).

Vishnu

 

Vishnu est le deuxiĂšme membre de la TrinitĂ© hindoue. Il maintient l’ordre et l’harmonie de l’univers, qui est pĂ©riodiquement crĂ©Ă© par Brahma et pĂ©riodiquement dĂ©truit par Shiva pour prĂ©parer la prochaine crĂ©ation.
Vishnu est vénéré sous de nombreuses formes et dans plusieurs avatars (incarnations). 

Vishnu est un dieu important et quelque peu mystĂ©rieux. Moins visible que les dieux de la nature qui prĂ©sident aux Ă©lĂ©ments (tels que le feu et la pluie), Vishnu est le pervers – l’essence divine qui imprĂšgne l’univers. 

Il est gĂ©nĂ©ralement vĂ©nĂ©rĂ© sous la forme d’un avatar.
Le sens littĂ©ral du mot avatar est « descendance », et il est gĂ©nĂ©ralement compris comme signifiant la descendance divine. Les avatars sont des formes de salut d’un dieu qui descend sur terre pour intervenir chaque fois qu’une aide est nĂ©cessaire pour rĂ©tablir le dharma (l’ordre moral) et la paix. 

Deux des dix avatars de Vishnu sont Rama et Krishna.

Shiva, le destructeur

 

Shiva est le troisiĂšme membre de la TrinitĂ© hindoue, chargĂ© de dĂ©truire l’univers afin de prĂ©parer son renouvellement Ă  la fin de chaque cycle de temps. Le pouvoir destructeur de Shiva est rĂ©gĂ©nĂ©rateur : C’est l’étape nĂ©cessaire qui rend le renouvellement possible.

Les hindous invoquent habituellement Shiva avant le début de toute activité religieuse ou spirituelle ; ils croient que toute mauvaise vibration dans le voisinage immédiat du lieu de culte est éliminée par la simple prononciation de ses louanges ou de son nom.

Ganapati (Ganesh), la levĂ©e d’obstacles

 

Ganapati, Ă©galement connu sous le nom de Ganesha, est le premier fils de Shiva. Le seigneur Ganapati, qui a une tĂȘte d’élĂ©phant, occupe une place trĂšs spĂ©ciale dans le cƓur des hindous car ils le considĂšrent comme l’Éliminateur d’Obstacles. 

La plupart des foyers hindous ont une photo ou une statue de cette divinitĂ©, et il n’est pas rare de voir de petites rĂ©pliques de Ganapati accrochĂ©es aux rĂ©troviseurs des voitures et des camions !

Rama

 

Rama est l’un des dieux hindous les plus aimĂ©s et est le hĂ©ros de l’épopĂ©e hindoue appelĂ©e le Ramayana.

Il est reprĂ©sentĂ© comme un fils, un frĂšre, un mari et un roi idĂ©al et comme un adepte strict du dharma. Des millions d’hindous tirent satisfaction de la lecture et du rappel des Ă©preuves et des tribulations de Rama, jeune prince exilĂ© de son royaume pendant 14 ans.

Krishna

 

Si le nom d’un dieu hindou est connu et reconnu dans le monde entier, c’est bien celui de Krishna.

Les hindous identifient Krishna comme le maĂźtre de l’écriture sacrĂ©e appelĂ©e Bhagavad Gita et comme l’ami et le mentor du prince Arjuna dans l’épopĂ©e du Mahabharata. 

Pour ses adeptes, Krishna est un dĂ©lice, plein de farces ludiques. Mais surtout, la promesse faite par le Seigneur Krishna Ă  l’humanitĂ© de se manifester et de descendre sur terre chaque fois que le dharma dĂ©cline a soutenu la croyance hindoue en l’Être suprĂȘme pendant des milliers d’annĂ©es.

Saraswati, la déesse du savoir

 

Saraswati est l’épouse de Brahma le crĂ©ateur et est vĂ©nĂ©rĂ©e comme la dĂ©esse du savoir, de la sagesse, de la parole et de la musique.

Les hindous offrent des priÚres à Saraswati avant de commencer toute activité intellectuelle, et les étudiants hindous sont encouragés à lui offrir des priÚres pendant le trimestre scolaire et surtout avant et pendant les examens.

Indra, le roi du ciel et seigneur des dieux

 

Indra brandit la foudre et est un protecteur et un fournisseur de pluie.

Agni, le dieu du feu

 

Agni tient une place particuliĂšre dans le rituel hindou du feu jusqu’à ce jour, en tant que sacrificateur (le prĂȘtre qui accomplit la cĂ©rĂ©monie), le sacrifice (le feu rituel et les offrandes qui y sont faites) et le tĂ©moin de tous les rites.

Surya, le soleil

 

Surya (ou Soorya) est un guerrier en or arrivant sur un char tiré par sept chevaux blancs.

Lakshmi

 

Lakshmi est la dĂ©esse de la bonne fortune, de la richesse et du bien-ĂȘtre.

En tant qu’épouse de Vishnu, elle joue un rĂŽle dans chaque incarnation. (Elle est Sita, Ă©pouse de Rama ; Rukmini, Ă©pouse de Krishna ; et Dharani, Ă©pouse de Parashu Rama, un autre avatar de Vishnu).

Hanuman, le roi singe et serviteur dévoué

 

Hanuman figure dans la grande épopée hindoue du Ramayana.

Il a gagnĂ© son chemin vers la dĂ©ification en accomplissant des exploits de force, de dĂ©vouement et de courage tout en aidant Rama (un avatar de Vishnu) dans d’innombrables incidents passionnants.

Durga Devi

 

Durga Devi est une dĂ©esse puissante, voire effrayante, qui se bat avec acharnement pour rĂ©tablir le dharma (l’ordre moral). Pourtant, si Durga est terrifiante pour ses adversaires, elle est pleine de compassion et d’amour pour ses fidĂšles.

Voici quelques unes des principales croyances partagés par les Hindous

L’hindouisme n’est pas une religion organisĂ©e et n’a pas d’approche unique et systĂ©matique pour enseigner son systĂšme de valeurs. Les hindous n’ont pas non plus de rĂšgles simples Ă  suivre comme les dix commandements. Les pratiques locales, rĂ©gionales, de caste et communautaires influencent l’interprĂ©tation et la pratique des croyances dans le monde hindou.

Pourtant, un fil conducteur commun Ă  toutes ces variations est la croyance en un Être suprĂȘme et l’adhĂ©sion Ă  certains concepts tels que la VĂ©ritĂ©, le dharma et le karma. Et la croyance en l’autoritĂ© des VĂ©das (Ă©critures sacrĂ©es) sert, dans une large mesure, de dĂ©finition mĂȘme de l’hindouisme, mĂȘme si la façon dont les VĂ©das sont interprĂ©tĂ©s peut varier considĂ©rablement.

  • La vĂ©ritĂ© est Ă©ternelle.

Les hindous recherchent la connaissance et la comprĂ©hension de la VĂ©ritĂ© : l’essence mĂȘme de l’univers et la seule RĂ©alitĂ©. Selon les VĂ©das, la VĂ©ritĂ© est Une, mais les sages l’expriment de diverses maniĂšres.

  • Brahman, c’est la vĂ©ritĂ© et la rĂ©alitĂ©.

Les hindous croient en Brahman comme Ă©tant le seul vrai Dieu qui est sans forme, sans limite, tout inclus et Ă©ternel. Brahman n’est pas un concept abstrait ; c’est une entitĂ© rĂ©elle qui englobe tout (vu et non vu) dans l’univers.

  • Les VĂ©das sont l’autoritĂ© suprĂȘme.

Les VĂ©das sont des Ă©critures hindoues qui contiennent des rĂ©vĂ©lations reçues par d’anciens saints et sages. Les hindous croient que les VĂ©das sont sans commencement et sans fin ; lorsque tout le reste de l’univers est dĂ©truit (Ă  la fin d’un cycle de temps), les VĂ©das demeurent.

  • Tout le monde devrait s’efforcer d’atteindre le dharma.

Comprendre le concept de dharma vous aide Ă  comprendre la foi hindoue. Malheureusement, aucun mot anglais ne couvre adĂ©quatement sa signification. Le dharma peut ĂȘtre dĂ©crit comme la conduite juste, la droiture, la loi morale et le devoir. Toute personne qui place le dharma au centre de sa vie s’efforce de faire ce qui est juste, selon son devoir et ses capacitĂ©s, Ă  tout moment.

  • Les Ăąmes individuelles sont immortelles.

Un hindou croit que l’ñme individuelle (atman) n’est ni crĂ©Ă©e ni dĂ©truite ; elle a Ă©tĂ©, elle est et elle sera. Les actions de l’ñme lorsqu’elle rĂ©side dans un corps exigent qu’elle rĂ©colte les consĂ©quences de ces actions dans la prochaine vie

  • La mĂȘme Ăąme dans un corps diffĂ©rent.

Le processus de dĂ©placement de l’atman d’un corps Ă  l’autre est connu sous le nom de transmigration. Le type de corps que l’ñme va ensuite habiter est dĂ©terminĂ© par le karma (actions accumulĂ©es dans les vies antĂ©rieures). En savoir plus sur lescoutumes funĂ©raires hindoues.

  • Le but de l’ñme individuelle est le moksha.

Moksha est la libĂ©ration : la libĂ©ration de l’ñme du cycle de la mort et de la renaissance. Elle se produit lorsque l’ñme s’unit Ă  Brahman en rĂ©alisant sa vĂ©ritable nature. Plusieurs chemins peuvent mener Ă  cette rĂ©alisation et Ă  cette unitĂ© : le chemin du devoir, le chemin de la connaissance et le chemin de la dĂ©votion (abandon inconditionnel Ă  Dieu).

Le systĂšme des castes en Inde

Toutes les sociétés ont une sorte de systÚme de classes sociales dans lequel les gens sont classés en fonction de leur éducation, de leur culture et de leur niveau de revenu.

Dans l’Inde ancienne, un tel systĂšme s’inspirait des Ă©critures hindoues et Ă©tait mis en Ɠuvre pour crĂ©er une sociĂ©tĂ© dans laquelle toutes les fonctions essentielles Ă©taient remplies et oĂč tous les individus assumaient des rĂŽles vitaux en fonction de leurs capacitĂ©s.

Des siÚcles plus tard, cette classification a été baptisée « systÚme de castes ». Bien que le systÚme de castes soit devenu en pratique trÚs imparfait, son concept était basé sur cette division idéale :

  • Brahmine : la classe sacerdotale et intellectuelle

Le brahmane idéal a des qualités de sérénité, de retenue, de pureté, de pardon, de droiture, de connaissance, de réalisation et de croyance en Dieu.

La « description de poste » associée comprend :

  • Servir de gardien de la connaissance de Brahman

  • Fournir des conseils intellectuels aux instances dirigeantes

  • Les questions fondamentales de la vie

  • Kshatriyas : La classe des guerriers

  • Offrir un service et un leadership religieux

Les talents requis pour les kshatriyas sont les prouesses physiques, le courage, la splendeur, la fermeté, la dextérité, la fermeté au combat, la générosité et la noblesse. Les fonctions associées sont les suivantes

Défendre le pays contre les agressions extérieures ou les conflits internes

  • SpĂ©cialisĂ© dans la science des armes, des munitions, des stratĂ©gies et des tactiques de guerre 

  • Vaishyas : La classe de commerce

Les vahyas se spĂ©cialisent dans les Ă©changes et le commerce afin de se procurer des biens et des services pour que la sociĂ©tĂ© dans son ensemble puisse mener une vie d’abondance. Les vahyas modernes sont avant tout des commerçants et des entrepreneurs. Aucune qualitĂ© spĂ©cifique n’est prescrite dans les Ă©critures hindoues pour cette caste et la suivante.

  • Shudras : La classe ouvriĂšre/agricole

Les shudras effectuent des travaux manuels comme le labourage de la terre, le travail dans les champs, l’élevage du bĂ©tail et les cultures. En pratique, cette caste comprend tous ceux qui n’appartiennent pas aux trois autres castes, Ă  l’exception des intouchables : les personnes qui effectuent les travaux les plus subalternes, comme le balayage des rues et le tannage du cuir.

Notez que la crĂ©ation d’un groupe appelĂ© intouchables Ă©tait une perversion artificielle du concept de caste Ă©noncĂ© dans les Ă©critures hindoues – une perversion combattue par les dirigeants indiens modernes tels que le Mahatma Gandhi.

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La mĂ©ditation : un voyage aux confins du corps et de l’esprit https://art-bouddhiste.fr/la-meditation-un-voyage-aux-confins-du-corps-et-de-lesprit/ https://art-bouddhiste.fr/la-meditation-un-voyage-aux-confins-du-corps-et-de-lesprit/#respond Thu, 06 Aug 2020 01:40:21 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2607

Se connaĂźtre soi-mĂȘme, pour mieux apprĂ©hender le monde. Dans le bouddhisme et l’hindouisme, la recherche spirituelle est omniprĂ©sente. 

Aujourd’hui, de nouveaux adeptes abordent la mĂ©ditation d’une façon laĂŻque, pour amĂ©liorer leur quotidien et se lancer en quĂȘte d’eux-mĂȘmes. DĂ©couvrons, ensemble, ce procĂ©dé ancestral et ce qu’il peut vous apporter.

Qu’est-ce que la mĂ©ditation ?

La mĂ©ditation est avant tout une expĂ©rience personnelle qui prend en compte la sensibilitĂ© de chacun. C’est une technique de concentration qui consiste Ă  focaliser son attention sur le corps et l’esprit. 

Elle permet de changer le regard que l’on porte sur l’existence pour dĂ©velopper notre conscience de nous-mĂȘmes et du monde. Sa pratique est axĂ©e sur la respiration et l’introspection. Il faut apprendre Ă  accepter ses pensĂ©es et Ă  lĂącher prise. 

MĂ©diter, c’est Ă©voluer : chaque sĂ©ance est un enseignement, pour mieux comprendre, dĂ©couvrir et agir.

Qui pratique la mĂ©ditation ?

Si elle trouve son origine dans la culture bouddhiste, la mĂ©ditation est aujourd’hui exercĂ©e par de nombreux Occidentaux, sans dimension religieuse. 

Ses bienfaits en font un alliĂ© de choix dans les hĂŽpitaux et les cliniques. En effet, elle permet d’apaiser les patients, et de les aider Ă  se reconnecter avec la rĂ©alitĂ©. 

Elle est notamment conseillĂ©e aux personnes dĂ©pressives, angoissĂ©es, souffrant de troubles du sommeil, de problĂšmes cardio-vasculaires, ou d’hypertension. Certains Ă©tudiants l’utilisent aussi pour amĂ©liorer leur concentration, surtout en pĂ©riode d’examen.

Comment mĂ©diter ?

Matériel nécessaire pour la méditation

En mĂ©ditation, la posture est essentielle : elle doit ĂȘtre stable avec le dos droit et confortable. 

Vous aurez besoin d’un coussin spĂ©cifique, appelĂ© Zafu. Les personnes peu souples ou trĂšs grandes se verront conseiller un Zabuton, Ă  la forme plus adaptĂ©e. Vous pourrez Ă©galement tester les bancs ou encore les chaises de mĂ©ditation.

Pour aider Ă  maintenir votre concentration, il est recommandĂ© de fixer un objet. Il peut s’agir d’une bougie, d’une lampe ou veilleuse, ou mĂȘme d’une statuette (plus pratique et trĂšs efficace).

Lors de leur méditation, certains récitent également des Mantras (formules courtes aux vertus diverses). Comme les bouddhistes et les hindous, ils emploient alors un Mùlù (collier de 108 perles) qui leur permet de compter le nombre de répétitions pour effectuer une séance complÚte.

Techniques de méditation

Le succÚs de votre session dépend entiÚrement de votre concentration. Vous devez créer une atmosphÚre favorable, et adopter une posture correcte. Pour la gestion du temps, pensez à installer une sonnerie de fin de séance (douce, de préférence) pour que vos yeux ne soient pas, sans cesse, attirés par votre montre. 

Ne perdez pas patience : il faut parfois plusieurs dizaines de minutes avant que votre esprit parvienne à lùcher prise.

Il est conseillĂ© de mĂ©diter au rĂ©veil (pour l’énergie), ou juste avant d’aller vous coucher (pour Ă©vacuer les tensions). Cependant, une session en plein milieu de l’aprĂšs-midi peut ĂȘtre tout aussi efficace : écoutez votre corps ! N’hĂ©sitez pas Ă  crĂ©er votre propre routine et Ă  pratiquer quotidiennement Ă  heure fixe.

Lorsque vous maĂźtriserez les bases, vous pourrez alors dĂ©couvrir une multitude de mĂ©ditations : Vipassana (perspicacitĂ©), Metta (compassion), Kadampa, « Flamme violette », Shiné  

Chaque technique aura des effets prĂ©cis sur votre mental : regain d’énergie, positivitĂ©, pardon, motivation, diminution des angoisses


OĂč faire de la mĂ©ditation ?

La mĂ©ditation s’exerce partout ! Si certains se sentent gĂȘnĂ©s par les bruits de la ville, d’autres pourront s’installer n’importe oĂč, sans contraintes. Les seules limites sont celles qui bloquent votre concentration. Aussi, choisissez un endroit oĂč vous ne serez pas dĂ©rangĂ©s.

La méditation à son domicile

Contrairement Ă  ce que l’on pourrait croire, mĂ©diter Ă  la maison requiert une volontĂ© sans faille. Vous devrez vous tenir Ă©loigner de toutes les distractions : le roman posĂ© sur la table, l’ordinateur ou encore la tĂ©lĂ©vision qui vous fait de l’Ɠil. Pour que votre sĂ©ance soit efficace, isolez-vous au maximum.

Pratiquer un centre de méditation

Si vous dĂ©butez ou que vous ne parvenez pas Ă  rester concentrĂ©s, les centres de mĂ©ditations peuvent ĂȘtre une excellente solution. Certains Ă©tablissements proposent des sessions Ă  thĂšme : selon votre niveau, vos objectifs
 Si vous hĂ©sitez encore Ă  vous lancer, vous pourrez mĂȘme participer Ă  des sĂ©ances spĂ©ciales « sceptiques ».

Lors d’une retraite ou d’un stage

Pour parcourir des lieux magnifiques, et donner une dimension collective Ă  votre expĂ©rience, participez Ă  des stages. Changer de cadre permet d’élargir vos perspectives, pour avancer dans votre recherche spirituelle. De nombreux mĂ©ditants choisissent ainsi de s’exiler dans des endroits reculĂ©s. Vous pouvez par exemple organiser un stage dans le dĂ©sert, oĂč partir Ă  la dĂ©couverte des racines religieuses de cet art dans les temples bouddhistes.

La méditation au bureau

Rassurez-vous, vous n’aurez pas besoin d’apporter votre zafu pour mĂ©diter sur votre lieu de travail ! Installez-vous simplement sur votre chaise, les pieds Ă  plat sur le sol. En amont, prenez vos dispositions pour ne pas ĂȘtre interrompu : mettez le tĂ©lĂ©phone sur rĂ©pondeur et prĂ©venez vos collĂšgues. Si vos bureaux sont trop bruyants, n’hĂ©sitez pas Ă  Ă©couter de la musique.

La méditation dans la nature

Assis dans l’herbe, en haut d’une montagne, au bord de l’ocĂ©an
 ImprĂ©gnez votre mĂ©ditation des Ă©nergies dĂ©gagĂ©es par les Ă©lĂ©ments naturels. Pour la plupart des mĂ©ditants, le sentiment de communion est dĂ©cuplĂ© lorsqu’ils exercent Ă  l’extĂ©rieur. Profitez de ce moment pour Ă©veiller vos sens Ă  l’environnement. C’est l’occasion de crĂ©er un lien avec la nature, qui pourrait Ă  terme changer votre vision du monde.

Rappelez-vous toujours cette citation de Bouddha :

«La paix vient de l’intĂ©rieur»

Namasté

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Amulettes de Bouddha https://art-bouddhiste.fr/amulettes-de-bouddha/ https://art-bouddhiste.fr/amulettes-de-bouddha/#respond Sun, 02 Aug 2020 20:19:14 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2566

Le bouddhisme touche de plus en plus de personnes dans le monde. Les adeptes de cette religion particuliĂšre ont rapidement augmentĂ© non seulement dans la partie orientale du monde, c’est-Ă -dire en Asie, mais aussi dans le monde occidental, en Europe et en AmĂ©rique.

Par consĂ©quent, l’augmentation du nombre d’adeptes signifie une augmentation de la demande de diverses formes d’art bouddhiste, tant Ă  des fins religieuses qu’à des fins de collection.

Ces objets sont considĂ©rĂ©s comme sacrĂ©s et sont considĂ©rĂ©s comme des objets d’une importance capitale pour les adeptes du Bouddha et du Bouddhisme. Les statues de Bouddha sont l’un des objets bouddhistes les plus populaires et les plus demandĂ©s dans le monde entier.

C’est naturel si l’on considĂšre la façon dont elles reprĂ©sentent le Bouddha dans sa forme physique. Un autre artefact bouddhiste d’une telle importance et d’une telle demande est l’amulette bouddhiste ou amulette de Bouddha.

Amulettes de Bouddha

Pour les adeptes du bouddhisme, les amulettes bouddhistes sont des objets bĂ©nis. Ces amulettes sont des objets petits et mystiquement puissants dont on pense qu’ils peuvent apporter Ă  une personne qui les porte, la chance, la fortune, la fertilitĂ© ou encore la protection contre toute sorte de mĂ©saventures dans sa vie.

De mĂȘme, on pense que les amulettes sont un moyen de se rapprocher du Bouddha, surtout si une personne la porte autour de son cou. Les amulettes bouddhistes (ou talismans, comme on les appelle aussi dans le monde occidental) sont portĂ©es par les membres de diverses communautĂ©s bouddhistes dans le monde entier, en particulier par les communautĂ©s qui suivent le bouddhisme Theravada en Asie du Sud-Est continentale, comme la ThaĂŻlande, le Laos, la Birmanie et le Cambodge.

Presque tous les bouddhistes de ces pays possĂšdent au moins une amulette bouddhiste. Il est courant que ces amulettes soient portĂ©es par des personnes de tout Ăąge dans ces pays, car elles tĂ©moignent d’un grand respect pour le Bouddha.

Bien que les enseignements du Bouddha n’encouragent pas l’utilisation des amulettes, les bouddhistes d’aujourd’hui s’entourent d’autant de protection que possible en portant, en transportant ou en gardant au moins une amulette Ă  la maison et au travail. De forme explicitement bouddhiste, ces amulettes prennent souvent la forme de petites statues de Bouddha ou de reprĂ©sentations de divers moines saints. De mĂȘme, ces amulettes bouddhistes peuvent Ă©galement ĂȘtre vues sous la forme de petits chaityas ou stupas bouddhistes.

Les amulettes bouddhistes sont principalement utilisĂ©es comme moyen de collecter des fonds pour les temples ou les monastĂšres qui les produisent. Traditionnellement, les disciples et les adorateurs du Bouddha pouvaient obtenir une amulette comme bĂ©nĂ©diction d’un monastĂšre bouddhiste en donnant simplement de l’argent ou de l’huile pour le monastĂšre. Une fois la procĂ©dure de don terminĂ©e, le moine du monastĂšre donne l’amulette en cadeau aux fidĂšles.

Ce don, avec le changement de temps, se transforme par la suite en un outil pour aider Ă  renforcer la chance dans diffĂ©rents aspects de la vie des adeptes. La ThaĂŻlande a une tradition particuliĂšre qui consiste Ă  placer les amulettes bouddhistes sous un stupa ou toute autre structure de sanctuaire bouddhiste lors de sa construction. Il y a eu de nombreux cas oĂč de nombreuses amulettes ont Ă©tĂ© trouvĂ©es Ă  la suite de l’effondrement de ces structures.

 

Quelques exemples d’amulettes bouddhistes

Les amulettes de Bouddha (ou amulettes bouddhistes) existent dans diffĂ©rents styles et formes. Elles sont principalement faites de matĂ©riaux comme le mĂ©tal, le bois, l’os ou le plĂątre. Une amulette peut contenir des cendres provenant des encens brĂ»lĂ©s ou de la structure d’un ancien temple, des cheveux de moines cĂ©lĂšbres, etc. 

AprĂšs la fabrication d’une amulette, le fabricant demandera aux moines rĂ©sidant dans le monastĂšre ou dans l’autre monastĂšre de pratiquer leur testament, de chanter des priĂšres et de les bĂ©nir. Pour une amulette bouddhiste authentique, ce processus peut prendre prĂšs de trois ans.

La Thaïlande est l’un des plus grands producteurs d’amulettes de Bouddha au monde. 

Ces amulettes sont disponibles dans tous les villages et villes du pays. Le prix de ces amulettes ne dépend pas seulement de leur apparence, mais aussi de leur origine, de leur fabricant, de leur ùge et de la classe des sorts qui les ont enchantées. Comme les statues de Bouddha rares et anciennes, certaines amulettes bouddhistes rares ou anciennes peuvent sont difficilement trouvables par de simples touristes ou amateurs. 

Il est donc facile de comprendre comment cet artefact bouddhiste est demandé dans le monde bouddhiste.

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5 grands mantra de Yoga à mémoriser https://art-bouddhiste.fr/5-grands-mantra-de-yoga-a-memoriser/ https://art-bouddhiste.fr/5-grands-mantra-de-yoga-a-memoriser/#respond Sun, 02 Aug 2020 02:09:46 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2423

Dans cet article je vais vous apprendre les mots des mantras classiques du sanskrit et du gurmukhi que vous rencontrerez probablement encore et encore.

 

La lecture de mantras en sanskrit, l’ancienne langue de l’Inde, peut certainement ĂȘtre intimidante. Gurmukhi, une Ă©criture sacrĂ©e utilisĂ©e dans le Kundalini Yoga, est plus simple que le sanskrit. Vous n’avez pas besoin de mĂ©moriser entiĂšrement un mantra pour obtenir des rĂ©sultats positifs. MĂȘme les mantras d’un seul mot, comme Om, peuvent ĂȘtre assez puissants.

ConsidĂ©rez un mantra comme un instrument mental qui permet d’affiner votre pratique du yoga. « L’incorporation des mantras dans la pratique peut aider Ă  la rendre sacrĂ©e et Ă  la sortir du domaine du physique pour la faire passer Ă  un Ă©tat de conscience supĂ©rieur », explique ZoĂ« Slatoff-PontĂ©, auteur de Yogavataranam : La traduction du yoga.

Cultiver une prĂ©sence sonore peut ĂȘtre libĂ©rateur d’une certaine maniĂšre, car on fait l’expĂ©rience de la nature lumineuse du son. On dit que chaque chakra a une vibration particuliĂšre et que certains mantras peuvent faire rĂ©sonner et harmoniser cette Ă©nergie. « Un mantra est un concept beaucoup plus complexe qu’un simple chant », ajoute Risha Lee, conservatrice des expositions au Rubin Museum of Art de New York. « Il unit le son, le corps et l’esprit dans une expĂ©rience profondĂ©ment philosophique ”

 

Lisez les mantras de la guĂ©rison : L’utilisation d’affirmations sonores pour le pouvoir personnel, la crĂ©ativitĂ© et la guĂ©rison

Bien que la rĂ©citation d’un mantra avant ou aprĂšs avoir mis les pieds sur le tapis puisse amĂ©liorer votre pratique, il n’est pas nĂ©cessaire d’ĂȘtre en mode yoga pour chanter. Les mantras sont un outil de yoga que vous pouvez utiliser pour calmer votre esprit, n’importe oĂč et n’importe quand. Vous vous sentez stressĂ©, seul, anxieux, excitĂ© ? Choisissez un mot, une phrase ou une invocation et chantez-la d’une maniĂšre qui vous convient : forte, doucement ou mĂȘme dans votre tĂȘte.

Pour en tirer le plus grand bĂ©nĂ©fice, les mantras courts doivent ĂȘtre chantĂ©s 108 fois (les perles de mala peuvent aider Ă  cela) et les mantras longs peuvent ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ©s jusqu’à trois fois. Dans tous les cas, allouez quelques minutes pour concentrer votre attention sur le son.

« La prononciation des mantras est trÚs importante »

 « IdĂ©alement, on apprend la prononciation correcte auprĂšs d’un professeur, qui peut Ă©galement vous recommander un mantra spĂ©cifique”

 

Si vous n’avez pas de professeur pour vous dire ce dont vous avez besoin, vous trouverez sĂ»rement cette liste de 5 mantras essentiels, quelle que soit votre humeur.

1. Le mantra : Om

Prononciation : A-U-M

Pourquoi le chanter : On dit que Om est le premier son entendu lors de la crĂ©ation de l’univers. Lorsque chaque syllabe est prononcĂ©e pleinement, vous devez sentir l’énergie du son qui monte du plancher pelvien jusqu’au sommet de votre tĂȘte. On dit que le bourdonnement du Om dĂ©bloque le chakra de la gorge, ce qui peut conduire Ă  une communication plus harmonieuse avec les autres.

2. Le mantra : Shanti Mantra, un chant pour la paix

Version longue :

Prononciation : sarvesham svastir bhavatu | sarvesham shantir bhavatu | sarvesham purnam bhavatu | sarvesham mangalam bhavatu

Traduction : Qu’il y ait du bien-ĂȘtre pour tous, Qu’il y ait la paix pour tous. Que la plĂ©nitude soit pour tous, Qu’il y ait du bonheur pour tous.

Version courte :

Le mantra : Om ƛāntiáž„ ƛāntiáž„ ƛāntiáž„

Prononciation : A-U-M Shanti Shanti Shanti

Traduction : Om paix paix paix

Pourquoi le chanter : Parce que nous pourrions tous avoir besoin de plus de paix dans nos vies.

 

3. Le mantra : Le mantra de Gayatri

Prononciation : Om bhur bhuvah svah | tat savitur varenyam | bhargo devasya dhimahi | dhiyo yo nah prachodayat

Traduction : La terre, le ciel, le tout. L’excellente puissance divine du Soleil. Puissions-nous contempler le rayonnement de ce dieu, Que cela inspire notre comprĂ©hension.

Pourquoi le chanter : C’est l’un des plus anciens mantras sanskrits. Il parle de l’unitĂ© de toute la crĂ©ation, malgrĂ© ses nombreuses formes. En le chantant, il invoque la lumiĂšre du soleil et nous aide Ă  transcender la souffrance.

 

4. Le mantra : Invocation Ă  Ganesha

Prononciation : Om gam ganapataye namah | vakra-tunda maha-kaya surya-koti-sama-prabha | nirvighnam kuru me deva sarva-karyeshu sarva-da

Traduction : Salutations Ă  Ganesha. O Ganesha, dieu au tronc courbĂ©, de grande stature, Dont la brillance est Ă©gale Ă  dix millions de soleils. Accordez-moi la libertĂ© de m’affranchir des obstacles, En toutes choses, Ă  tout moment.

Pourquoi le chanter : Ganesha est le dieu de la sagesse et de la rĂ©ussite, celui qui Ă©limine les obstacles. C’est toujours une bonne idĂ©e de commencer une nouvelle entreprise en l’invoquant.

 

5. Le mantra : Invocation Ă  Patanjali, auteur du Yoga Sutra

Prononciation : yogena chittasya padena vacham malam sharirasya cha vaidyakena | yo ‘pakarottam pravaram muninam patanjalim pranjalir anato ‘smi ||

Traduction : Avec les paumes pliĂ©es ensemble, Je m’incline respectueusement devant Patanjali, le meilleur des sages, Qui dissipe les impuretĂ©s de l’esprit avec le yoga, De la parole par la Grammaire, et du corps par la MĂ©decine.

Pourquoi le chanter : Ce chant invoquant Patanjali, un des ancĂȘtres de la tradition du yoga, est souvent chantĂ© au dĂ©but des cours de yoga Iyengar ou comme introduction au chant du Yoga Sutra. Essayez-le au dĂ©but de votre pratique pour honorer la tradition ancienne et rendre grĂące Ă  la lignĂ©e des professeurs. Ce chant nous rappelle Ă©galement que le yoga est destinĂ© Ă  purifier l’esprit, tandis que la mĂ©decine ayurvĂ©dique peut guĂ©rir le corps, et que notre parole (et aussi notre respiration) est fondamentale.

 

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Tout sur la culture Bouddhique https://art-bouddhiste.fr/tous-sur-la-culture-bouddhique/ https://art-bouddhiste.fr/tous-sur-la-culture-bouddhique/#respond Sun, 02 Aug 2020 01:54:27 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2537

Depuis plus de vingt-cinq siĂšcles, les idĂ©es et les idĂ©aux bouddhistes ont guidĂ© et influencĂ© la vie et les pensĂ©es d’innombrables ĂȘtres humains dans de nombreuses rĂ©gions du monde.

En tant que bouddhistes, nos propres expĂ©riences ne suffisent pas Ă  donner une vĂ©ritable perspective sur la vie. Pour nous rapprocher de l’idĂ©al d’un homme ou d’une femme bien Ă©quilibrĂ©, nous devons acquĂ©rir, au moins dans les grandes lignes, ce que l’on appelle un ancrage culturel dans le Bouddha-Dhamma.

La culture nous rĂ©vĂšle Ă  nous-mĂȘmes et aux autres ce que nous sommes. Elle exprime notre nature dans notre façon de vivre et de penser, dans l’art, la religion, les aspirations Ă©thiques et les connaissances. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, elle reprĂ©sente nos fins par opposition Ă  nos moyens.

Un homme cultivĂ© a grandi, car la culture vient d’un mot qui signifie « grandir ». Dans le bouddhisme, l’arahant est l’incarnation parfaite de la culture. Il a grandi jusqu’au sommet, jusqu’à la plus haute limite possible, de l’évolution humaine.

Il s’est vidĂ© de tout Ă©goĂŻsme – de toute aviditĂ©, haine et illusion – et incarne une puretĂ© sans faille et un service dĂ©sintĂ©ressĂ© et compatissant. Les choses du monde ne le tentent pas, car il est libĂ©rĂ© de l’esclavage de l’égoĂŻsme et des passions. Il ne fait aucun compromis pour le pouvoir, individuel ou collectif.

Dans ce monde, certains naissent grands, d’autres sont poussĂ©s par la grandeur. Mais dans le Bouddha-Dhamma, on ne devient grand que dans la mesure oĂč l’on a progressĂ© dans la discipline Ă©thique et la culture mentale, et oĂč l’on a ainsi libĂ©rĂ© l’esprit de soi-mĂȘme et de tout ce qu’il implique. La vraie grandeur est donc proportionnelle Ă  la rĂ©ussite de l’homme Ă  atteindre la perfection qui sommeille dans la nature humaine.

Nous devrions donc penser Ă  la culture de cette maniĂšre :

En commençant par l’observation rĂ©guliĂšre des cinq prĂ©ceptes, positivement et nĂ©gativement, nous rĂ©duisons progressivement notre aviditĂ© et notre haine.

SimultanĂ©ment, nous dĂ©veloppons de bonnes habitudes de gentillesse et de compassion, d’honnĂȘtetĂ© et de vĂ©ritĂ©, de chastetĂ© et d’attention. Des habitudes saines et constantes sont la base d’une bonne moralitĂ©, sans laquelle aucune culture n’est possible.

Puis, peu Ă  peu, nous devenons de grands bouddhistes cultivĂ©s. Une telle personne est Ă  juste titre formĂ©e au corps, Ă  la parole et Ă  l’esprit – un ĂȘtre humain disciplinĂ©, bien Ă©levĂ©, raffinĂ©, humain, capable de vivre en paix et en harmonie avec lui-mĂȘme et avec les autres.

Et c’est bien là le Dhamma.

Pour grandir, nous devons Ă©galement ĂȘtre actifs et Ă©nergiques, et avoir une conduite saine et diligente. Il n’y a pas de place pour la paresse et la lĂ©thargie dans le bouddhisme.

Nous devons nous efforcer de cultiver tous les aspects du Dhamma en nous-mĂȘmes, Ă  tout moment. Si nous nous dĂ©veloppons en tant que bons individus, nous devenons automatiquement des membres cultivĂ©s de notre sociĂ©tĂ©, conscients Ă  la fois de nos droits et de nos devoirs.

Le bouddhisme s’adresse uniquement Ă  l’individu qui pense. Il n’a rien Ă  voir avec les mouvements de masse, car les « masses » ne sont que des ensembles d’hommes et de femmes individuels. Tout vĂ©ritable dĂ©veloppement social doit donc commencer par la transformation de chaque individu.

De cette façon, les dilemmes Ă©thiques d’un pays en dĂ©veloppement Ă©conomique comme le Sri Lanka, avec un fond de culture bouddhiste, sont rĂ©solus, car un vrai bouddhiste laĂŻc ne visera le progrĂšs personnel dans les affaires du monde que sur la base de la Noble Octuple Sentier.

Le progrĂšs par le biais de l’adhamma – l’injustice – entraĂźne inĂ©vitablement des catastrophes, des douleurs et des souffrances pour les individus, les communautĂ©s et les nations.

Une telle politique malavisĂ©e implique une incrĂ©dulitĂ© Ă  l’égard du kamma et de ses effets. Rejeter le kamma, c’est se dĂ©barrasser de ses racines. Le rejet est le rĂ©sultat d’une aviditĂ© aveugle pour un gain matĂ©riel rapide et des plaisirs sensuels, associĂ©e Ă  une illusion sur la vraie nature et le destin de l’homme et de la vie.

Il signifie Ă©galement l’acceptation de la philosophie de l’opportunisme, selon laquelle il faut « tirer le meilleur parti possible » de cette seule vie fugace sur terre, guidĂ©e en grande partie par ses instincts, soumise aux lois de la sociĂ©tĂ©, que les riches et les puissants contournent souvent en toute impunitĂ©.

Une telle vision Ă  courte vue et erronĂ©e conduit finalement Ă  des tensions individuelles et sociales, Ă  l’agitation et aux conflits, et Ă  la propagation de l’indiscipline, de l’anarchie et de la criminalitĂ©.

Le bouddhisme distingue les Ă©motions constructives, comme le metta et le karuna, de celles qui sont destructrices : la colĂšre et la jalousie, par exemple.

Il encourage la culture des premiĂšres pour Ă©liminer les secondes. L’ĂȘtre humain peut Ă  la fois penser et ressentir.

Lorsque le Bouddha a enseignĂ© le Dhamma, il a parfois fait appel Ă  la raison, parfois aux Ă©motions, et parfois Ă  l’imagination, en utilisant des moyens d’instruction tels que les fables, les histoires et la poĂ©sie. La culture bouddhiste se manifeste Ă©galement sous d’autres formes que celle d’un personnage de qualitĂ©, comme dans le domaine de la littĂ©rature – les Jatakas, le Theragatha et le Therigatha, de la philosophie, de l’art, de l’architecture et de la sculpture.

L’art est essentiellement un moyen de communication humaine. Il peut aider Ă  l’éducation des Ă©motions et est l’une des agences civilisatrices de l’humanitĂ©. L’Ɠuvre de l’artiste, qu’il soit peintre, dramaturge, sculpteur ou Ă©crivain, est digne d’ĂȘtre Ă©tudiĂ©e parce qu’elle possĂšde une certaine expressivitĂ© qui rĂ©vĂšle et stimule de nouvelles idĂ©es.

L’artiste voit de nouvelles significations dans les objets et les expĂ©riences qui Ă©chappent habituellement au reste d’entre nous, et il crĂ©e ainsi de nouvelles valeurs et de nouvelles idĂ©es dans la vie.

ConsidĂ©rĂ© Ă  juste titre comme l’expression de la bonne vie, et comme une aide Ă  la vivre – et non pas pour le simple plaisir et l’apprĂ©ciation – l’art peut donc nous anoblir.

Par exemple, la tranquillitĂ© et la paix que l’on voit dans la statue de Samadhi du Bouddha Ă©lĂšve l’esprit, stimule la confiance et incite Ă  la vĂ©nĂ©ration du Dhamma. Dans tous les pays bouddhistes, les images du Bouddha et de la Bodhisatta sont devenues la forme typique d’expression artistique.

La culture bouddhiste est pĂ©renne et donc aussi fraĂźche aujourd’hui qu’à l’époque du Bouddha il y a 2500 ans. Elle est Ă©galement autosuffisante, cohĂ©rente et autonome. BasĂ©e sur des vĂ©ritĂ©s Ă©ternelles, vĂ©rifiables par l’expĂ©rience individuelle, elle n’est jamais obsolĂšte et anime le progrĂšs qui semble la tuer. Son contenu ne change pas non plus avec le contexte.

L’impact du bouddhisme sur la culture mondiale a Ă©tĂ© vraiment significatif. Il n’y a pas d’erreur intellectuelle, car il est basĂ© sur la raison et sur le fondement de l’expĂ©rience personnelle. Il est exempt de cĂ©citĂ© morale, car son Ă©thique est vraiment noble, guidĂ©e par un fondement rationnel d’une telle Ă©thique, Ă  savoir l’évolution personnelle en termes de kamma propre. Elle n’a engendrĂ© aucune perversitĂ© sociale – la haine et l’intolĂ©rance n’étaient pour personne, l’amour bienveillant et la compassion sans limite Ă©taient pour tous.

Les portes de la dĂ©livrance Ă©taient ouvertes Ă  tous ceux qui souhaitaient y entrer. Son message palpitant de raison, de bienveillance universelle, de droiture flamboyante, de justice sociale, d’espoir et de dĂ©livrance dans cette mĂȘme existence par ses propres efforts – tout cela a eu une influence fĂ©condante et libĂ©ratrice sur la pensĂ©e et l’action partout oĂč le bouddhisme s’est rĂ©pandu.

Pour le penseur, le bouddhisme offrait un moyen rationnel, pratique et Ă©quilibrĂ© de se dĂ©livrer de toutes les peines de la vie, et la certitude de la perfectibilitĂ© de l’homme, ici et maintenant, uniquement par son propre effort. À l’humaniste, il a donnĂ© une vision globale de compassion, inspirant une action d’amĂ©lioration comme condition prĂ©alable Ă  la rĂ©alisation des plus hauts accomplissements spirituels.

MĂȘme avoir une idĂ©e gĂ©nĂ©rale de ses rĂ©alisations, dans les multiples façons dont elle s’est exprimĂ©e dans la sociĂ©tĂ©, c’est une Ă©ducation Ă  l’art de vivre. Le bouddhisme donne une perspective Ă  l’ensemble de la vie. Rien dans la vie n’est considĂ©rĂ© comme plus important qu’il ne l’est rĂ©ellement. Un bouddhiste cultivĂ© peut distinguer le bon du mauvais, le bon du mauvais, le vrai du faux. Il peut peser habilement les preuves, et son bagage culturel bouddhiste fait de son jugement un jugement sage.

La personnalité équilibrée

Le Bouddha-Dhamma n’est pas une fiction Ă  lire et Ă  oublier. Il traite de la vie – de la vraie vie, la vie que vous et moi menons chaque jour, dont la valeur et le mĂ©rite sont grandement accrus lorsque le Dhamma est traduit en action et intĂ©grĂ© dans notre caractĂšre par un effort et une pratique constants.

Le but ultime du Bouddha-Dhamma est le Nibbana – l’émancipation de la souffrance.

L’objectif immĂ©diat est de nous aider Ă  comprendre et Ă  rĂ©soudre les problĂšmes auxquels nous sommes confrontĂ©s dans notre vie quotidienne, pour faire de nous des hommes et des femmes Ă©quilibrĂ©s, heureux et bien Ă©quilibrĂ©s, capables de vivre en harmonie avec notre environnement et nos semblables. L’équilibre, bien que ce soit un objectif qui mĂ©rite d’ĂȘtre poursuivi, n’est pas facile Ă  atteindre dans le monde contemporain, avec ses fausses idĂ©ologies et ses valeurs illusoires.

Contrairement aux valeurs relatives, souvent fausses, de notre Ă©poque, l’enseignement du Bouddha est une rĂ©vĂ©lation des valeurs vraies et absolues. Sa vĂ©ritĂ© peut ĂȘtre testĂ©e et Ă©prouvĂ©e par sa propre expĂ©rience. Le bouddhisme enseigne la pensĂ©e claire, la maĂźtrise de soi et la culture mentale comme moyens d’atteindre ces objectifs. Celui qui construit sa vie quotidienne sur cette base solide de connaissances appropriĂ©es et d’idĂ©aux clairvoyants est assurĂ© de progresser et de rĂ©ussir, mĂȘme en tant que laĂŻc.

Le Bouddha-Dhamma est donc un guide de la vie quotidienne, et ses principes fondamentaux ont une grande valeur pratique dans l’art de vivre. Le maĂźtre de maison, bien qu’impliquĂ© dans ses responsabilitĂ©s et ses engagements, ne perdra pas de vue le but ultime, Nibbana. Il doit plutĂŽt considĂ©rer la vie profane comme une prĂ©paration et un terrain d’entraĂźnement pour sa rĂ©alisation.

Le Discours sur les bĂ©nĂ©dictions (Maha-Mangala Sutta) affirme que l’une des vraies bĂ©nĂ©dictions de la vie est d’avoir « un esprit correctement dirigé » (attasammapanidhi). Cela signifie que l’on doit dĂ©couvrir sa place dans le monde, dĂ©cider d’un but appropriĂ© et trouver la bonne façon de l’atteindre.

Une personne heureuse et Ă©quilibrĂ©e est une personne qui a un but valable dans la vie, une ligne de conduite claire Ă  suivre et une philosophie de vie simple mais saine comme guide. La « philosophie » est ici un dĂ©sir ardent de comprendre la nature et la destinĂ©e de l’homme dans l’univers. Sans une philosophie, la vie est pĂ©rimĂ©e, plate, non rentable et vide de sens. Une philosophie permet de vivre en harmonie avec le monde et ses semblables par un processus d’ajustement basĂ© sur la connaissance vĂ©ritable.

Dans le bouddhisme, l’esprit prĂ©domine sur la matiĂšre. Un trait caractĂ©ristique de l’esprit est le but. Pour utiliser au mieux notre vie et notre hĂ©ritage kammique, nous devons choisir un but pratique dans la vie et concevoir un plan pour atteindre ce but.

Nous deviendrons alors ce que nous voulons ĂȘtre.

Plus nous en apprenons sur nous-mĂȘmes grĂące Ă  l’auto-observation et Ă  l’auto-analyse, meilleures seront nos chances de nous amĂ©liorer. En outre, nous devrions nous demander dans quelle mesure et Ă  quel point nous sommes gĂ©nĂ©reux, d’humeur Ă©gale, naturels, gentils, prĂ©venants, honnĂȘtes, sobres, honnĂȘtes, attentifs et observateurs, travailleurs, Ă©nergiques, prudents, patients, tolĂ©rants et pleins de tact.

Ce sont lĂ  quelques-unes des qualitĂ©s d’un bouddhiste bien Ă©quilibrĂ©. Nous devons essayer de nous amĂ©liorer lĂ  oĂč c’est nĂ©cessaire – un peu de pratique quotidienne suffit. Nous devons ĂȘtre conscients que plus nous accomplissons souvent une action juste, plus elle deviendra facilement une habitude. Par la force de l’habitude, elle devient finalement une partie de notre caractĂšre.

Le sati ou la simple attention est un aspect important de la pleine conscience. Le sati est la vision objective des choses dĂ©pouillĂ©es de ce qu’elles aiment et n’aiment pas, des prĂ©jugĂ©s et des partis pris. Il s’agit de voir les choses et les Ă©vĂ©nements tels qu’ils sont rĂ©ellement – les faits nus. La capacitĂ© Ă  le faire est un signe de vĂ©ritable maturitĂ© bouddhiste.

Le principe de l’attention nue doit ĂȘtre appliquĂ© avec vigueur Ă  la pensĂ©e quotidienne.

Les rĂ©sultats seront les suivants : une pensĂ©e plus claire et une vie plus saine, une rĂ©duction marquĂ©e de l’influence pernicieuse de la propagande et de la publicitĂ© dans les mĂ©dias, et une amĂ©lioration de nos relations interpersonnelles.

Un bouddhiste Ă©quilibrĂ© doit donc se faire sa propre opinion, se forger ses propres idĂ©es et arriver Ă  ses propres conclusions pour affronter les difficultĂ©s de la vie selon les principes bouddhistes. Il ne doit pas ĂȘtre un lĂąche moral et intellectuel. Il doit ĂȘtre prĂȘt Ă  faire cavalier seul, Ă  suivre sa propre voie, indĂ©pendamment de ce que les autres pensent ou disent.

Bien sĂ»r, il prendra conseil – il n’est pas question d’interfĂ©rer avec la libertĂ© de demander conseil Ă  une personne plus expĂ©rimentĂ©e et mieux informĂ©e – mais la dĂ©cision doit ĂȘtre la sienne.

En voyant la relation entre le désir et la souffrance, nous devons maintenir un certain degré de détachement des choses du monde et, en outre, réguler notre vie en observant strictement les cinq préceptes.

Nous prĂ©servons ainsi le bien-ĂȘtre de toute notre personnalitĂ©, ici et dans l’au-delĂ , en vivant en harmonie avec les lois universelles qui rĂ©gissent notre vie mentale et morale. Le dĂ©veloppement du caractĂšre moral et Ă©thique (sila) est une condition prĂ©alable Ă  la maĂźtrise de l’esprit et Ă  l’obtention de la sagesse nĂ©cessaire pour atteindre Nibbana.

Le changement Ă©tant inhĂ©rent Ă  la vie, les dĂ©ceptions et les catastrophes sont susceptibles de se produire, et lorsqu’elles surviennent, nous devons les affronter avec sĂ©rĂ©nitĂ© et en y apportant une rĂ©ponse Ă©quilibrĂ©e. C’est la preuve d’une bonne comprĂ©hension, d’une vision claire du fait que tout se produit Ă  cause de causes, que les effets correspondent Ă  leurs causes et que nous sommes nous-mĂȘmes responsables de la gĂ©nĂ©ration des causes – si ce n’est dans la vie prĂ©sente, alors dans une vie passĂ©e.

De mĂȘme, nous devrions ĂȘtre capables de surmonter des craintes et des inquiĂ©tudes non fondĂ©es, irrationnelles et exagĂ©rĂ©es en obtenant un certain degrĂ© de contrĂŽle Ă©motionnel. Ainsi, les injustices apparentes de la vie, les griefs personnels et sociaux, les inadaptations Ă©motionnelles, etc. sont tous expliquĂ©s de maniĂšre complĂšte et rationnelle par les principes jumeaux de kamma et de renaissance.

Il y a une autre raison pour laquelle le bouddhiste conserve son comportement philosophique. Il tire sa force d’autres ressources invisibles – sa rĂ©serve d’actions saines, les qualitĂ©s de son caractĂšre, le bonheur dĂ©coulant de ses pratiques mĂ©ditatives, qui sont toutes indĂ©pendantes des choses matĂ©rielles. Ainsi, il est le propriĂ©taire d’un esprit de plus en plus autonome et autosuffisant. Il a appris la simplicitĂ© de la vie et des dĂ©sirs ; les choses matĂ©rielles sont maintenant devenues ses serviteurs et non plus son maĂźtre.

Il est libĂ©rĂ© de la tyrannie des choses extĂ©rieures. Il a rĂ©alisĂ© que si les choses vues sont temporaires et passagĂšres, l’invisible est rĂ©el. En rĂ©sumĂ©, il possĂšde maintenant un esprit calme, contrĂŽlĂ© et satisfait.

Et le contentement, dit le Bouddha, est la plus grande richesse, l’une des quatre sources de bonheur :

« La santé est le gain le plus important. Le contentement est la plus grande richesse. Les fidÚles sont les meilleurs parents. Nibbana est la plus grande félicité » Dhammapada

Par la comprĂ©hension, il apprend ainsi Ă  s’adapter aux nouvelles circonstances sans rancƓur ni amertume.

Si nous avons la saddha, la confiance dans le Bouddha-Dhamma basĂ©e sur la connaissance, nous devons agir en consĂ©quence. Tout vrai bouddhiste devrait constamment pratiquer les quatre grands efforts (la sixiĂšme Ă©tape de la voie), Ă  savoir : surmonter et Ă©viter les Ă©tats d’esprit malsains, et stimuler et maintenir des Ă©tats d’esprit sains tels que les pensĂ©es de metta et de karuna. Ces Ă©tats ne protĂšgent pas seulement le praticien, mais aident Ă©galement les autres.

Nous devons prendre l’habitude de nous demander si une pensĂ©e ou une action est honnĂȘte ou non, car l’honnĂȘtetĂ© avec soi-mĂȘme est la seule voie sĂ»re vers la santĂ© mentale. En outre, nous devons consacrer quelques minutes chaque jour Ă  la rĂ©flexion ou Ă  la mĂ©ditation tranquille, Ă  l’examen des Ă©vĂ©nements de la journĂ©e et Ă  la recherche de la distance qui nous sĂ©pare des principes essentiels des enseignements du MaĂźtre afin d’éviter les dĂ©faillances futures.

Nous pourrions Ă©galement lire quotidiennement un passage des discours du Bouddha. Cette habitude utile nous permettrait d’oublier nos petits soucis et nos difficultĂ©s, de dĂ©velopper notre esprit et de mettre toute notre vie en perspective.

Ainsi, en tant que disciples laĂŻcs du Bouddha, nous grandissons dans tous les aspects du Dhamma, en façonnant toute notre personnalitĂ©, en instruisant l’intellect, en entraĂźnant les Ă©motions et en disciplinant la volontĂ© dans notre intĂ©rĂȘt et dans celui des autres.

Se connaĂźtre soi-mĂȘme

En fin de compte, se connaĂźtre soi-mĂȘme, c’est comprendre l’évolution de sa personnalitĂ© de maniĂšre rĂ©elle et complĂšte, afin de distinguer clairement le rĂ©el de l’irrĂ©el. Ensuite, on vit chaque moment de sa vie en Ă©tant parfaitement conscient de chaque pensĂ©e, parole et acte. Une certaine connaissance de soi est cependant nĂ©cessaire, mĂȘme pour un laĂŻc bouddhiste ayant un objectif plus limitĂ© dans la vie : le progrĂšs personnel dans les affaires du monde, basĂ© sur le fondement de la Noble Octuple Sentier.

L’ĂȘtre humain au sens bouddhiste est un flux d’esprit et de matiĂšre, composĂ© de cinq groupes de composants dont chacun est impermanent et changeant. Rien de durable ne peut ĂȘtre trouvĂ© en eux ou derriĂšre eux. Chaque conflit est alimentĂ© par le dĂ©sir et est capable de faire Ă  la fois le bien et le mal. Vu sous un autre angle, un ĂȘtre humain est la somme totale de ses pensĂ©es et de ses actions dans cette vie et dans les vies antĂ©rieures.

À la naissance, nous apportons avec nous un hĂ©ritage d’instincts, ainsi que d’autres qualitĂ©s telles que l’intelligence, le tempĂ©rament, un caractĂšre embryonnaire et un corps. Plus tard, de nombreux facteurs se combinent pour former notre caractĂšre actuel. Ce que nous faisons de ces facteurs est plus important que l’éducation et l’instruction Ă  la maison et Ă  l’école, et que les qualitĂ©s de notre hĂ©ritage kammique. C’est le caractĂšre qui en dĂ©cide.

Le caractĂšre n’est pas statique. Il change de jour en jour. Toute action volontaire l’affecte en bien ou en mal ; l’esprit est responsable des actions. Le caractĂšre utilise l’intelligence, le tempĂ©rament et les instincts avec lesquels nous sommes nĂ©s. La force la plus forte qui façonne le caractĂšre d’une personne est son idĂ©al qui, dans le cas d’un bouddhiste, est l’idĂ©al arahant.

Un tel idéal coordonne nos pulsions guerriÚres, unifie notre personnalité et élimine le gaspillage et les conflits. Toute activité qui nous rapproche de cet idéal est habile, tandis que tout ce qui nous en éloigne est maladroit.

Un objectif digne de ce nom doit ĂȘtre atteint par des moyens dignes de ce nom.

Le plus sage est de dĂ©velopper davantage les points forts de son hĂ©ritage kammique et de faire face Ă  ses faiblesses. Par ailleurs, si nous voulons ĂȘtre heureux, en sĂ©curitĂ© et rĂ©ussir dans la vie, nous devons compter sur nous-mĂȘmes et nous tenir responsables de nos actes – ou de notre inaction.

La loi bouddhiste du kamma nous enseigne non seulement que nous devons ĂȘtre responsables de nos actes, mais aussi que les rĂ©sultats (vipaka) des actes passĂ©s peuvent ĂȘtre annulĂ©s en partie ou en totalitĂ© par une action actuelle habile et Ă©nergique. Nous devons oublier le passĂ©, assumer la responsabilitĂ© de nos actions prĂ©sentes et dĂ©terminer de façonner notre vie comme nous le souhaitons selon les principes du Bouddha-Dhamma. De cette façon, nous pouvons affronter l’avenir avec confiance.

Pour le faire de maniĂšre rĂ©aliste, nous devons accepter le fait qu’il y a des choses inaltĂ©rables dans la vie. Ainsi, les trois marques fondamentales de l’existence conditionnĂ©e – l’impermanence, la souffrance et le non-soi – ne peuvent ĂȘtre modifiĂ©es. La maladie et la dĂ©composition sont inĂ©vitables, et la mort est notre destin final. Le seul remĂšde est d’accepter ces faits et d’apprendre Ă  vivre avec eux, sans ronchonner ni s’inquiĂ©ter, et de consacrer notre temps et notre Ă©nergie limitĂ©s Ă  des choses que nous pouvons changer et amĂ©liorer.

Il existe, par exemple, des traits de caractĂšre et des impulsions instinctives – tendances Ă  l’acquisition, Ă  l’agression, Ă  l’affirmation de soi, au sexe et Ă  la peur – qui peuvent ĂȘtre contrĂŽlĂ©s et mĂȘme dĂ©racinĂ©s par un processus de comprĂ©hension, d’ajustement et de sublimation.

Les Ă©lĂ©ments clĂ©s de ce processus sont le respect des cinq prĂ©ceptes et la pratique systĂ©matique de la pleine conscience. Pour utiliser la pleine conscience comme une clĂ© de l’amĂ©lioration de soi, il faut se voir comme le ferait un observateur impartial et noter mentalement : « Ce trait de caractĂšre est prĂ©sent en moi. Il fait partie de moi, mais il peut ĂȘtre modifiĂ©. L’attitude raisonnable consiste Ă  reconnaĂźtre ce qui peut ĂȘtre modifiĂ© et Ă  remĂ©dier aux traits et habitudes malsains par la discipline et la formation.

En acceptant et en s’adaptant, on peut ĂȘtre amenĂ© Ă  abandonner des idĂ©es, des habitudes et des modes de vie antĂ©rieurs, mais plus vite on le fait, plus efficacement cela conduira Ă  notre bien-ĂȘtre et Ă  notre bonheur.

En outre, pour utiliser au mieux nos pouvoirs et nos potentialitĂ©s, nous devrions Ă©tablir une Ă©valuation objective de toutes nos qualitĂ©s et capacitĂ©s par une auto-analyse et une auto-observation patientes. Une attention particuliĂšre doit ĂȘtre accordĂ©e aux qualitĂ©s Ă©motionnelles, car les Ă©motions sont gĂ©nĂ©ralement une force plus forte que l’intellect. L’homme est loin d’ĂȘtre la crĂ©ature rationnelle qu’il est censĂ© ĂȘtre.

Il agit souvent de maniĂšre tout Ă  fait contraire Ă  ses propres intĂ©rĂȘts rĂ©els. Ses dĂ©cisions rationnelles sont souvent subverties par des rafales de passion et d’émotion, des caprices et des fantaisies passagĂšres, de l’apathie et de la paresse.

Se connaĂźtre soi-mĂȘme, c’est donc comprendre qu’il y a de la place pour le changement. Nous pouvons changer pour le bien par une action dĂ©libĂ©rĂ©e, en utilisant la matiĂšre premiĂšre de notre dotation kammique basĂ©e sur un idĂ©al. Cela signifie que l’on doit dĂ©velopper une philosophie de la vie, et une telle philosophie prĂ©suppose un but qui, pour un bouddhiste, est la croissance dans le Dhamma.

Bouddhisme et autres religions

Le Bouddha-Dhamma, ou bouddhisme, peut ĂȘtre liĂ© aux autres religions de nombreuses façons. Ici, seuls quelques points de comparaison principaux seront esquissĂ©s.

Le bouddhisme est un systĂšme graduĂ© de formation morale et mentale dont le but est le Nibbana, le plus grand bonheur. Il est fondĂ© sur le principe de causalitĂ©, la loi de cause Ă  effet dans le domaine moral, c’est-Ă -dire dans le domaine du comportement humain. C’est avant tout un chemin de libĂ©ration de la souffrance, un but Ă  atteindre en cultivant le noble octuple chemin dans ses trois Ă©tapes de moralitĂ©, de concentration et de sagesse (sila, samadhi, pañña).

La religion dĂ©finit les lignes de conduite gĂ©nĂ©rales par lesquelles une personne va vivre sa vie quotidienne ; elle fixe des rĂšgles dans des domaines tels que le respect de la vie d’autrui, les alcools enivrants, le mariage, le divorce et les moyens de subsistance. Pour le croyant, elle colore ainsi toute son attitude Ă  l’égard de questions telles que la naissance, le sexe, les limites familiales, la mort et l’au-delĂ .

La transgression du code religieux entraĂźne des sentiments de culpabilitĂ©, de sorte que la religion que l’on suit a une influence profonde, façonnant toute la vision de la vie ainsi que les attitudes de chacun, qu’elles soient saines ou malsaines.

Dans ce contexte, nous pouvons maintenant voir comment le Bouddha-Dhamma est lié aux autres religions.

Comme indiquĂ© prĂ©cĂ©demment, la voie bouddhiste vers Nibbana est la noble voie octuple. La question se pose alors de savoir si l’arahantship – la saintetĂ© parfaite – ou le Nibbana est possible en dehors de cette voie.

La réponse du Bouddha à la question de Subhadda, juste avant sa mort, clarifie notre problÚme : « Dans tout enseignement, Î Subhadda, il existe la Noble Octuple Voie, il y a le premier saint (sotapanna), il y a le deuxiÚme saint (sakadagami), il y a le troisiÚme saint (anagami), il y a le quatriÚme saint (arahant). Un arahant est un saint parfait. Comme la noble voie octuple ne se trouve que dans le bouddhisme, selon les propres termes du Bouddha, « les autres enseignements sont vides de vrais saints ».

Ils se trompent donc en disant que tous les chemins spirituels mĂšnent au mĂȘme sommet et que la vue du sommet est identique pour tous. La raison en est simple : le

Bouddha voyait la vraie nature des choses clairement et complĂštement avec sa propre intuition supramundienne indĂ©pendante – son illumination parfaite – et son enseignement est donc le reflet exact de la rĂ©alitĂ©, alors que d’autres enseignants religieux n’avaient qu’une vision imparfaite de la rĂ©alitĂ©, avec des yeux obscurcis par diverses formes et degrĂ©s d’ignorance (avijja).

Cela ne signifie pas pour autant que le bouddhisme soit intolĂ©rant envers les autres religions. Ni le Bouddha ni ses disciples n’ont jamais imposĂ© leur systĂšme de pensĂ©e ou leur mode de vie Ă  quiconque ne l’accepterait pas de son plein grĂ©. L’acceptation Ă©tait une affaire purement volontaire.

MĂȘme si elle Ă©tait acceptĂ©e, il est de la responsabilitĂ© de chacun de dĂ©terminer la part qu’il doit pratiquer. Mais quelles que soient les inclinations personnelles de chacun, les lois morales universelles fonctionnent objectivement – l’action Ă©tant suivie d’une rĂ©action appropriĂ©e, les actes de leurs fruits. Le Bouddha ne fait que rĂ©vĂ©ler les lois de la vie, et plus nous les suivons fidĂšlement, mieux c’est pour nous, car alors nous agissons selon le Dhamma.

Cette politique pacifique de non-compulsion et de tolĂ©rance, caractĂ©ristique de l’enseignement du MaĂźtre, naĂźt en partie de la compassion et en partie de la comprĂ©hension de la nature humaine et de la nature de la vĂ©ritĂ©. Si la vision de certains est obscurcie quant aux mĂ©rites de l’enseignement, il est de son devoir de les aider Ă  voir.

Mais il faut s’arrĂȘter lĂ  : il ne faut pas contraindre les autres ou persĂ©cuter ceux qui refusent d’accepter ses propres croyances. La sagesse, la capacitĂ© de voir les choses telles qu’elles sont vraiment, ne peut pas ĂȘtre imposĂ©e aux autres de l’extĂ©rieur. Elle doit naĂźtre de l’intĂ©rieur de l’individu, de la sensibilitĂ© et du raffinement de la nature humaine qui se dĂ©veloppent.

Cela prend du temps. À une pĂ©riode donnĂ©e, seuls quelques ĂȘtres seront capables d’apprĂ©cier, de comprendre et de rĂ©aliser vĂ©ritablement l’enseignement du Bouddha, car les capacitĂ©s intellectuelles, morales et spirituelles des ĂȘtres humains varient considĂ©rablement. Les conversions non Ă©thiques sont donc inconnues dans le bouddhisme.

La tolĂ©rance bouddhiste ne doit cependant pas ĂȘtre synonyme d’apathie et d’indiffĂ©rence. Ce serait une mauvaise interprĂ©tation de ce terme. Lorsque des dĂ©clarations erronĂ©es sur le bouddhisme ont Ă©tĂ© faites par des personnes Ă  l’époque du Bouddha, le MaĂźtre a bien voulu les corriger.

Il a mĂȘme expulsĂ© son cousin Devadatta de la Sangha lorsque l’occasion l’exigeait pour prĂ©server la puretĂ© de la Doctrine et l’unitĂ© de la Sangha. Pourtant, le Bouddha Ă©tait l’exemple parfait de tolĂ©rance et de compassion. De mĂȘme, les moines et les laĂŻcs doivent toujours ĂȘtre vigilants et doivent imiter le Bouddha. Sinon, leur cas serait classĂ© par dĂ©faut, ce dont ils sont les seuls responsables.

Aujourd’hui, diverses propositions sont faites pour crĂ©er un systĂšme de religion global, l’idĂ©e Ă©tant simplement d’absorber toutes les autres religions dans la sienne.

Cependant, une conscience religieuse universelle ne pourra jamais ĂȘtre crĂ©Ă©e car :

  1. les diverses religions ont des conceptions fondamentalement différentes de la réalité

  2. le concept et le contenu de la vie bonne varient entre les diffĂ©rentes religions – la bonne signifie une chose pour un bouddhiste, et une autre pour un chrĂ©tien, et encore une autre pour un musulman

  3. aucun adhĂ©rent d’une religion ne veut que sa religion soit absorbĂ©e par un autre corps.

N’est-il pas profondĂ©ment ancrĂ© dans la nature humaine de croire qu’aucune autre religion dans le monde ne se compare Ă  la sienne ?

Si l’on prend le bouddhisme spĂ©cifiquement – et en dĂ©tail – il est unique, une chose Ă  part de toutes les autres religions dans le monde.

Il enseigne la formule du surgissement conditionnĂ© (paticca-samuppada) et son renversement par l’effort humain ; le dĂ©sir en tant que crĂ©ateur de la vie au lieu d’un Dieu crĂ©ateur ; un devenir (bhava) sans soi (atta) ; l’évolution personnelle selon la qualitĂ© de ses propres actes (kamma) ; un ordre moral impersonnel (kamma-niyama) avec des valeurs morales et une responsabilitĂ© morale ; le libre arbitre, dans des limites, et donc la possibilitĂ© d’une bonne vie ; la survie aprĂšs la mort par la continuitĂ© du flux de vie individuel sans transmigration d’une Ăąme individuelle, immuable, immortelle ; et une rĂ©alitĂ© transcendantale (Nibbana), rĂ©alisable ici et maintenant uniquement par son propre effort. Il existe donc des diffĂ©rences majeures et insurmontables entre le bouddhisme et les autres religions et philosophies spirituelles du monde. La tentative de trouver un dĂ©nominateur commun dans l’inhabituel, ou d’adapter le Dhamma afin qu’il ne se diffĂ©rencie pas des autres religions, doit nĂ©cessairement Ă©chouer.

Elle ne pourra aboutir qu’à l’avilissement du Dhamma Bouddha ou à son extinction totale par absorption indolore.

L’idĂ©e d’une religion universelle est Ă  la fois irrĂ©aliste et impraticable, un simple mirage et une illusion oisive.

En revanche, il y a plus de 2500 ans, le Bouddha a proposĂ© une autre façon de relier les religions entre elles, basĂ©e sur le respect mutuel tout en maintenant l’identitĂ© distincte de chaque religion. Pour pratiquer cette mĂ©thode, il n’est pas nĂ©cessaire de devenir bouddhiste. Elle est Ă©galement trĂšs pratique, efficace, et ne fait appel Ă  aucune violence ou offense Ă  quiconque.

Il s’agit simplement de cultiver rĂ©guliĂšrement quatre attitudes sociales et Ă©thiques de base :

  1. metta – un sentiment amical d’amour bienveillant envers tous les ĂȘtres dans toutes les situations, indĂ©pendamment de leur race, de leur croyance ou de leur caste

  2. karuna – la compassion pour tous ceux qui souffrent, et de prendre des mesures pratiques chaque fois que possible pour Ă©liminer ou allĂ©ger ces souffrances

  3. mudita – la joie altruiste, ĂȘtre heureux dans le bonheur des autres, dans leur prospĂ©ritĂ© et leur succĂšs, contrecarrant ainsi les sentiments de jalousie et de rivalitĂ© malsaine entre les individus et les groupes

  4. upekkha – l’équanimitĂ©, le maintien d’un esprit Ă©quilibrĂ© face aux hauts et aux bas inhĂ©rents Ă  la vie. En pratiquant ces vertus quotidiennement, un chrĂ©tien devient un meilleur chrĂ©tien, un hindou un meilleur hindou, un musulman un meilleur musulman.

Toutes ces qualitĂ©s vĂ©hiculent un message universel qui fait des pratiquants des ĂȘtres humains universels.

C’est certainement l’universalisme religieux par excellence.

C’est la façon la plus satisfaisante de vivre en harmonie avec ses semblables, hommes et femmes, de toutes les confessions, en favorisant la bonne volontĂ© interreligieuse et en Ă©vitant les conflits religieux. En poursuivant cette politique depuis plus de 2500 ans, le bouddhisme n’a connu aucune guerre de religion. C’est Ă©galement la meilleure mĂ©thode pour relier l’enseignement du Bouddha aux autres religions.

Le bouddhisme est unique – une chose Ă  part de toutes les autres religions du monde. Tout en conservant Ă  tout moment son identitĂ© distincte, il devrait coexister pacifiquement avec les autres religions, en suivant une politique de « vivre et laisser vivre ».

Une telle politique a portĂ© ses fruits dans le passĂ© et continuera Ă  le faire Ă  l’avenir. Les moines et les laĂŻcs du Sri Lanka devraient s’en souvenir, pour le bien des Sasana et le bien-ĂȘtre du pays.

En outre, chaque bouddhiste devrait :

  • Vivre sa vie quotidienne conformĂ©ment Ă  l’enseignement du maĂźtre en observant les cinq prĂ©ceptes, montrant ainsi Ă  tous que le Bouddha-Dhamma vit encore et rĂ©git sa vie au quotidien

  • Ne soutenir que les vĂ©ritables bhikkhus qui respectent les rĂšgles de discipline (Vinaya) pour assurer la puretĂ© de la Sangha

  • Donner avec discrimination aux causes bouddhistes et aux projets humanitaires, comme l’a mis en garde le Bouddha – aux plus mĂ©ritants les choses les plus nĂ©cessaires, car les fonds sont limitĂ©s

  • Aider Ă  faire connaĂźtre Ă  l’étranger son message de sagesse et de compassion.

 

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Le bouddhisme et l’hindouisme ont un passĂ© commun, et s’il existe de nombreuses croyances similaires entre les deux religions, il y a tout autant de diffĂ©rences entre les religions bouddhiste et hindoue.

RENAISSANCE, RÉINCARNATION, SAMSARA

Le bouddhisme et l’hindouisme croient tous deux en un cycle de renaissances sans fin, connu sous le nom de samsara. Ils cherchent Ă©galement tous deux Ă  se libĂ©rer de ce cycle de renaissances.

Les hindous croient en une Ăąme Ă©ternelle (atman) qui se rĂ©incarne de maniĂšre plus ou moins intacte de naissance en naissance. Par la pratique spirituelle, les hindous cherchent Ă  se libĂ©rer (moksha, Ă©galement connu sous le nom de libĂ©ration) afin que l’ñme puisse se joindre Ă  la Force divine universelle (Brahman, souvent simplement traduit par Dieu).

Le Bouddha, cependant, enseignait qu’il n’y avait pas d’ñme constante, mais un ensemble de sentiments, de perceptions, de sens et d’autres Ă©lĂ©ments intangibles qui constituaient tous les ĂȘtres vivants. Le concept de l’absence d’une Ăąme constante est connu sous le nom d’anatta.

Ainsi, pour les bouddhistes, le but ultime est quelque chose de plus abstrait : mettre fin Ă  la souffrance en Ă©chappant au cycle des renaissances, et entrer dans un Ă©tat de Nirvana. Il est souvent faux de traduire Nirvana par « Paradis » ou « Ciel », car le Nirvana lui-mĂȘme est un concept abstrait. L’un des sens est « cool », ce qui implique que l’on est loin des feux du dĂ©sir et de Kilesa (souillure).

 

LA DÉVOTION À DIEU

L’hindouisme, qui compte des milliers de dieux et de dĂ©esses, est en fait pour la plupart une religion monothĂ©iste. Chaque dieu est considĂ©rĂ© comme une manifestation de l’unique Dieu suprĂȘme.

Dans l’hindouisme, chaque famille sera consacrĂ©e Ă  une divinitĂ© particuliĂšre. La plupart des hindous pratiquent la dĂ©votion (bhakti) Ă  une forme du Seigneur Vishnu ou du Seigneur Shiva. Ils considĂšrent cela comme une partie essentielle de la pratique religieuse.

Le Bouddha, d’autre part, a enseignĂ© que nous ne devons pas nous prĂ©occuper du culte ou de la dĂ©votion Ă  un Dieu particulier. Le Bouddha n’a pas niĂ© l’existence d’un Dieu suprĂȘme : il a simplement dit que nous sommes responsables de notre propre illumination, et non de croire qu’un ĂȘtre suprĂȘme pourrait nous aider.

Le Bouddha a bien dĂ©crĂ©tĂ© la pratique des sacrifices d’animaux dans des actes de dĂ©votion aux dieux et dĂ©esses qui Ă©taient monnaie courante. Finalement, cette croyance dans le caractĂšre sacrĂ© de toute vie s’est Ă©tendue Ă  l’hindouisme, et le sacrifice d’animaux est devenu l’exception plutĂŽt que la norme. En fait, l’impact du Bouddha sur l’hindouisme a Ă©tĂ© si fort que les disciples de Vishnu croient que le Bouddha Ă©tait l’un des avatars de Vishnu (un ĂȘtre qui aide l’humanitĂ© dans les moments de dĂ©tresse). Les bouddhistes ne partagent pas cette croyance.

KARMA : CAUSE ET EFFET

Le bouddhisme et l’hindouisme croient tous deux au concept de karma, qui affirme que nos actions passĂ©es affectent nos Ă©tats de vie prĂ©sents et futurs. On peut faire le mal dans cette vie et renaĂźtre en tant que ver dans la prochaine vie. De mĂȘme, les afflictions dans cette vie sont souvent expliquĂ©es comme les effets du karma d’une vie antĂ©rieure (ou de mĂ©faits commis plus tĂŽt dans cette vie).

 

DHARMA : LE MODE DE VIE

Le mot Dharma est commun aux religions bouddhiste et hindoue. Les bouddhistes utilisent gĂ©nĂ©ralement le mot Dharma pour faire rĂ©fĂ©rence aux enseignements collectifs du Bouddha, et le Bouddha a utilisĂ© le mot Dharma pour signifier approximativement « comment l’univers fonctionne ».

Le concept hindou de Dharma peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme Ă©tant « le rĂŽle d’un individu dans l’univers », ce qui inclut non seulement l’accomplissement d’actes religieux, mais aussi la maniĂšre dont les individus agissent en sociĂ©tĂ© et la maniĂšre dont ils assument leurs responsabilitĂ©s familiales.

Dans la sociĂ©tĂ© hindoue, le dharma d’une personne peut varier en fonction de sa caste et de l’étape de sa vie Ă  laquelle elle se trouve. Un homme ĂągĂ© d’une caste supĂ©rieure peut avoir un dharma diffĂ©rent de celui d’un jeune homme d’une caste infĂ©rieure.

Le concept hindou du Dharma Ă©tait Ă  l’origine Ă©galement destinĂ© Ă  expliquer le fonctionnement de l’univers, de sorte qu’il n’y avait pas de rĂ©elle contradiction entre eux.

Dans l’hindouisme, aucune Ăąme constante n’est mentionnĂ©e, du moins Ă  l’origine. Tout ce qui existait Ă©tait une Ăąme qui devenait une partie de l’énergie lorsqu’elle mourait et formait ensuite l’énergie ; une autre version de cette Ăąme naissait Ă  nouveau, mais les deux Ăąmes ne sont pas les mĂȘmes.

Au lieu de cela, la nouvelle Ăąme ou le nouveau vaisseau a simplement, comme le dit le Bouddha, des sentiments, des perceptions et des sens. Mais on pourrait argumenter qu’ils sont identiques puisque les deux Ăąmes sont crĂ©Ă©es Ă  partir de l’énergie et qu’elles vont gagner en faisant partie de l’énergie. Comme les VĂ©das Ă©taient censĂ©s ĂȘtre scientifiques et non religieux, ils ont dit, des milliers d’annĂ©es avant la science moderne, que toutes les choses viennent de l’énergie et que lorsqu’elles meurent, elles redeviennent une partie de l’énergie. Par consĂ©quent, l’ĂȘtre suprĂȘme n’est pas un vĂ©ritable ĂȘtre

 

LA MÉDITATION ET LE YOGA

Le bouddhisme et l’hindouisme croient tous deux fermement au dĂ©veloppement de la conscience et de la concentration mentale dans la quĂȘte spirituelle. Dans le bouddhisme, la mĂ©ditation est presque omniprĂ©sente, la mĂ©ditation de la perspicacitĂ© (Vipassana) Ă©tant la forme de mĂ©ditation la plus importante. Les moines bouddhistes sont censĂ©s passer des heures chaque jour Ă  mĂ©diter, tandis que les laĂŻcs sont censĂ©s pratiquer rĂ©guliĂšrement et sont libres d’assister Ă  des sĂ©ances de mĂ©ditation dans les temples locaux. Les Ă©coles de bouddhisme Mahayana mettent Ă©galement l’accent sur la mĂ©ditation Metta (compassion).

Dans l’hindouisme, le yoga est plus qu’une sĂ©rie de postures Ă  tenir comme une forme d’exercice. Le yoga (qui signifie littĂ©ralement « joug », c’est-Ă -dire ĂȘtre mis sous le joug de Dieu) se compose de huit pratiques diffĂ©rentes :

  • Abstention de pĂ©chĂ©s tels que le vol, la violence, le sexe, l’aviditĂ©, la malhonnĂȘtetĂ©
  • Respect de soi et tolĂ©rance
  • Les postures (connues sous le nom d’Asana), qui sont familiĂšres Ă  la plupart des Occidentaux
  • ContrĂŽle de la respiration
  • Retrait des sens
  • La concentration mentale et l’apaisement de l’esprit
  • MĂ©ditation
  • Contemplation

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Le bouddhisme au pays du soleil levant https://art-bouddhiste.fr/le-bouddhisme-au-pays-du-soleil-levant/ https://art-bouddhiste.fr/le-bouddhisme-au-pays-du-soleil-levant/#respond Sun, 26 Jul 2020 10:52:04 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2392 le bouddhisme au japon

TrĂšs prĂ©sente en Asie, la religion bouddhiste ne fait pas exception au Japon oĂč elle est Ă©galement trĂšs populaire. VoilĂ  dĂ©jĂ  plus d’un millĂ©naire qu’elle y a Ă©tĂ© importĂ© de CorĂ©e et encore aujourd’hui elle compte une grande majoritĂ© d’adeptes parmi la population nippone. Son histoire et son Ă©volution sont assurĂ©ment trĂšs intĂ©ressantes Ă  Ă©tudier et c’est pourquoi nous vous proposons de la passer en revue aujourd’hui Ă  travers trois grands axes : ses origines, son Ă©volution Ă  travers les siĂšcles ainsi que son influence sur le pays du Soleil levant.

Les origines du bouddhisme au Japon

Le bouddhisme est une religion qui a officiellement Ă©tĂ© introduite au Japon par la CorĂ©e du Sud (anciennement Baekje) en 552 par le roi Seong. Il se charga d’envoyer des Ă©missaires voir l’empereur Kinmei (509-571), le vingt-neuviĂšme empereur du Japon, pour lui prĂ©senter cette religion nouvelle avec des images de Bouddha, des sutras mais aussi de nombreuses statues en bois, en pierre, en bronze mais aussi en porcelaine. Parmi ces statues on retrouvait notamment des reprĂ©sentations :

  • des bouddhas
  • des bodhisattvas
  • des rois des sciences
  • des dĂ©vas

 

Cependant, il ne s’agit pas lĂ  du premier contact entre le pays du Soleil levant et la religion bouddhiste. Certains japonais avaient dĂ©jĂ  pris connaissance du bouddhisme en Chine sous l’impulsion des routes commerciales de la soie qui reliaient ces deux pays entre eux. Effectivement, la prĂ©sence du bouddhisme en Chine est lui plus vieux encore puisqu’il date du premier siĂšcle de notre Ăšre.

L’évolution du bouddhisme au Japon

TrĂšs rapidement aprĂšs la dĂ©couverte du bouddhisme par l’empereur Kinmei en 552, des temples bouddhistes commencĂšrent Ă  ĂȘtre Ă©rigĂ©s au Japon et la religion commença Ă  s’introduire dans les mƓurs partout sur l’archipel.

temple bouddhiste au japon

 

Pour cause, le bouddhisme a Ă©tĂ© introduit par le haut de la pyramide sociale et non par le bas. C’est pourquoi sous l’approbation de l’empereur de nombreux clans puissants commencĂšrent eux aussi Ă  embrasser cette nouvelle religion. Leurs disciples firent alors de mĂȘme et c’est pourquoi en seulement deux siĂšcles le bouddhisme se rĂ©pandit partout sur le territoire.

À titre d’exemple, en 627, soit seulement 75 ans aprĂšs l’arrivĂ©e du bouddhisme au Japon, cinquante temples bouddhistes Ă©taient alors dĂ©jĂ  construits sur le territoire nippon et plusieurs Ă©coles crĂ©Ă©es. Contrairement Ă  ce qu’on pourrait croire, ces temples n’avaient pas uniquement un but religieux mais bien Ă©ducatif et servait donc aussi bien Ă  instruire les fidĂšles.

Deux autres puissantes figures de l’époque contribuĂšrent Ă©galement Ă  faire croĂźtre le bouddhisme au Japon, le prince ShotĂ»ku-taishi et l’empereur Shomu. Le premier fit construire de nombreux temples et le deuxiĂšme fit, au VIIIĂšme siĂšcle, du bouddhisme la religion d’état du Japon. Cependant, ce n’est pas pour autant que le bouddhisme Ă©clipsa le shintoĂŻsme, la religion mĂšre du Japon. Au contraire, elles cohabitĂšrent ensemble et se complĂ©tĂšrent au cours des Ă©poques.

Les temples bouddhistes devinrent alors rapidement trĂšs puissants et trĂšs influents sur le territoire et de nombreuses Ă©coles bouddhistes virent le jour. Alors que certaines naissaient, d’autres disparaissĂšrent, mais toujours le bouddhisme resta une religion trĂšs prĂ©sente sur le territoire et ce, Ă  travers toutes les couches sociales.

 

De nombreuses Ă©coles ont donc disparues mais six perdurent encore aujourd’hui :

  • Tendai
  • Shingon
  • Jƍdo
  • Jƍdo-ShinshĆ«
  • Nichiren
  • Zen

 

statue de bouddha

Bien que les chiffres indiquent que prÚs de 80% de la population japonaise est bouddhiste, la réalité est que la religion bouddhiste semble se perdre peu à peu au Japon. Seul les rites funéraires sont encore pratiqués et les traditions ancestrales se veulent de mois en présente dans cette société moderne et technologique.

L’influence du bouddhisme au Japon

Bien que shintoĂŻsme et bouddhisme cohabitent pacifiquement depuis des siĂšcles sur le territoire japonais, cela n’a pas empĂȘchĂ© le bouddhisme d’avoir tout de mĂȘme une Ă©norme influence sur le Japon. Que ce soit dans ses traditions, ses arts ou mĂȘme ses croyances le bouddhisme a largement contribuĂ© Ă  façonner le Japon que nous connaissons aujourd’hui.

Avant mĂȘme que le bouddhisme soit adoptĂ© au Japon, le peuple japonais accordait une trĂšs grande importance Ă  la nature pour qui il vouait un profond respect. Cela lui vient assurĂ©ment de la religion shintoĂŻste qui est avant tout une religion animiste. Cependant, le bouddhisme apporta de nouvelles maniĂšres de satisfaire son amour pour la nature. À titre d’exemple les jardins zen ou l’ikebana.

Dans la religion bouddhiste, les jardins zen sont censĂ©s reflĂ©ter le paradis d’Amida Butsu (Bouddha). Encore aujourd’hui ils inspirent et influent les paysagistes du monde entier pour l’atmosphĂšre calme et reposante qu’ils arrivent Ă  dĂ©gager. Autre exemple, l’ikebana. Pour ceux qui ne connaissent pas l’ikebana est un art floral Ă  part entiĂšre qui constitue une des voies du zen. On y retrouve de magnifiques compositions florales en tout genre dotĂ© d’une symbolique trĂšs puissante. Cet art lui aussi est donc fortement influencĂ© par la religions bouddhiste. Dans chacune des compositions on retrouve en effet trois composants (rarement deux) majeurs qui symbolisent :

  • le ciel
  • la terre
  • l’humanitĂ©

 

Toute composition est alors considĂ©rĂ©e comme une offrande Ă  Bouddha. On retrouve encore aujourd’hui de trĂšs nombreuses compositions conçues dans diffĂ©rents vases ikebana. Pour les plus intĂ©ressĂ©s, vous pourrez Ă  Kyoto visitĂ© le musĂ©e de l’ikebana.

 

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