Art Bouddhiste https://art-bouddhiste.fr Articles Bouddhiste Authentique Thu, 20 Aug 2020 01:19:25 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.5.1 https://art-bouddhiste.fr/wp-content/uploads/2020/07/cropped-art-bouddhiste-logo-2-1-32x32.png Art Bouddhiste https://art-bouddhiste.fr 32 32 Le régime alimentaire des bouddhistes – Tout savoir sur leur alimentation https://art-bouddhiste.fr/le-regime-alimentaire-des-bouddhistes-tout-savoir-sur-leur-alimentation/ https://art-bouddhiste.fr/le-regime-alimentaire-des-bouddhistes-tout-savoir-sur-leur-alimentation/#respond Sun, 16 Aug 2020 10:10:52 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2730

Comme de nombreuses cultures et religions, le bouddhisme a ces limites alimentaires et ces propres traditions. 

Les bouddhistes suivent les enseignements du Bouddha « ils s’éveillent » et obéissent à certaines lois concernant leur alimentation.

Que vous soyez nouveau dans le bouddhisme ou que vous ne souhaitiez pratiquer que certains aspects de cette religion, vous vous demandez peut-être en quoi consistent ces habitudes alimentaires. 

Cet article explique tout ce que vous devez savoir sur le régime bouddhiste.

L’alimentation des bouddhistes

Siddhartha Gautama ou plus communément « Bouddha », a fondé le bouddhisme au 5ème siècle avant J.C. en Inde orientale. Cette religion de paix est aujourd’hui pratiquée dans le monde entier.

Il existe plusieurs formes de bouddhisme dans le monde, notamment le Mahayana, le Theravada et le Vajrayana. Chacune ayant des interprétations légèrement différentes des enseignements du Bouddha, surtout en ce qui concerne la pratique alimentaire.

Le végétarisme

Les cinq enseignements éthiques régissent le mode de vie des bouddhistes. 

L’un d’entre eux est l’interdiction d’ôter la vie à toute personne ou tout animal. De nombreux bouddhistes interprètent cela comme signifiant qu’il ne faut pas consommer d’animaux car cela nécessiterait de les tuer. 

Les bouddhistes ayant cette interprétation suivent généralement un régime lacto-végétarien. Cela signifie qu’ils consomment des produits laitiers, mais excluent de leur alimentation les œufs, la volaille, le poisson et la viande. 

D’autre part, d’autres bouddhistes consomment de la viande et d’autres produits d’origine animale, à condition que les animaux ne soient pas tués spécifiquement pour eux.

Néanmoins, la plupart des plats considérés comme bouddhistes sont végétariens, bien que toutes les traditions n’obligent pas les adeptes bouddhistes laïcs à utiliser ce régime.

Alcool et autres restrictions

Un autre enseignement éthique du bouddhisme interdit la consommation d’alcool car elle assombrit l’esprit et peut conduire à la violation d’autres principes religieux. 

Néanmoins, les praticiens religieux laïques ignorent souvent cette science car certaines cérémonies traditionnelles contiennent de l’alcool.

En plus de l’alcool, certains bouddhistes évitent de manger des plantes à forte odeur, en particulier l’ail, les oignons, la ciboulette, les poireaux et les échalotes, car on pense que ces légumes augmentent la libido lorsqu’ils sont consommés après la cuisson et la colère lorsqu’ils sont consommés crus.

Le jeûne

Le jeûne consiste à s’abstenir de tout ou partie des aliments ou des boissons.

Cette pratique (en particulier le jeûne intermittent) est de plus en plus populaire pour perdre du poids, mais elle est aussi souvent pratiquée à des fins religieuses. 

Les bouddhistes sont censés s’abstenir de manger de midi à l’aube du jour suivant afin de pratiquer la maîtrise de soi.

Cependant, comme pour la viande et l’alcool, tous les bouddhistes et les laïcs de cette religion ne jeûnent pas.

Avantages et inconvénients du régime alimentaire bouddhiste

Chaque régime alimentaire, y compris le régime bouddhiste, a ses avantages et ses inconvénients à prendre en compte. 

Les avantages

Le régime bouddhiste est principalement basé sur la consommation de végétaux. Le régime végétal est riche en fruits, légumes, noix, graines, céréales complètes, légumineuses et haricots, mais peut également contenir certains produits d’origine animale.

Ce régime alimentaire sain fournit des composés importants tels que des antioxydants, des substances phytochimiques, des vitamines, des minéraux et des fibres, qui sont associés à une réduction du risque de maladie cardiaque, de diabète et prévient certains types de cancer.

Outre ces bienfaits pour la santé, un régime végétalien ou végétarien peut également avoir un effet bénéfique sur le poids et notamment sur la masse graisseuse. 

Une étude a montré que les bouddhistes qui ont suivi un régime végétarien pendant 11 à 34 ans avaient moins de graisse corporelle que ceux qui l’ont suivi pendant 5 à 10 ans, et encore moins que ceux qui l’ont suivi pendant 3 à 4 ans.

Les inconvénients

Un régime végétarien qui limite la consommation de viande peut avoir certaines carences en nutriments s’il n’est pas correctement réalisé, même s’il permet la consommation d’œufs et de produits laitiers. 

Des études ont montré que les bouddhistes lacto-végétariens consommaient des calories similaires à celles des catholiques non-végétariens. Cependant, ils avaient un apport plus élevé en folate, en fibres et en vitamine A et consommaient moins de protéines et de fer.

En conséquence, ils avaient des niveaux de fer et de vitamine B12 plus faibles. De faibles niveaux de ces nutriments peuvent provoquer l’anémie, une condition caractérisée par un manque de globules rouges oxygénés.

Outre le fer et la vitamine B12, les autres nutriments dont les végétariens peuvent manquer sont la vitamine D, les acides gras oméga-3 et le zinc.

Néanmoins, il est possible d’adopter un régime végétarien adéquat sur le plan nutritionnel en planifiant et en prenant des suppléments pour compenser les éventuelles carences alimentaires. 

Les avantages et les inconvénients du jeûne

Le jeûne est une pratique importante dans le bouddhisme. Les bouddhistes jeûnent généralement de midi à l’aube du lendemain, soit environs 18h.

Consommer une dose quotidienne complète de calories avant midi peut être non seulement difficile physiquement, mais peut aussi perturber la vie sociale et professionnelle.

D’autre part, le jeûne peut être pratique et utile à l’amaigrissement si c’est votre objectif. 

Une étude de 4 jours sur 11 adultes en surpoids ayant jeûné pendant 18 heures a montré un meilleur contrôle du sucre dans le sang et une expression accrue des gènes impliqués dans l’autophagie (un processus qui remplace les cellules endommagées par des cellules saines) par rapport à ceux qui ont jeûné pendant 12 heures

Bien que ces résultats soient prometteurs, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour tirer des conclusions définitives sur la question de savoir si cette pratique est meilleure que le régime standard à teneur réduite en calories en termes de perte de poids et d’autres avantages pour la santé

Les aliments à consommer et à éviter dans le bouddhisme

Comme nous l’avons vu précédemment, bien que tous les bouddhistes ne soient pas végétariens, beaucoup choisissent un régime végétarien ou lacto-végétarien. 

Voici quelques exemples d’aliments à consommer et à éviter dans le cadre d’un régime lacto-végétarien :

Nourriture à manger :

  • Produits laitiers : yaourt, fromage blanc et lait
  • Céréales : pain, porridge, quinoa et riz
  • Fruits : pommes, bananes, baies, raisins, oranges et pêches
  • Légumes : brocolis, tomates, haricots verts, concombres, courgettes, asperges et poivrons
  • Légumes à fécule : pommes de terre, maïs, pois et manioc
  • Légumineuses : pois chiches, haricots rouges, haricots pinto, haricots noirs et lentilles 
  • Noix : amandes, noix, noix de pécan et pistaches
  • Huiles : huile d’olive, huile de lin et huile de colza

Les aliments à éviter :

  • Viande : bœuf, veau, porc et agneau
  • Poissons : saumon, hareng, morue, tilapia, truite et thon
  • Oeufs et volailles : oeufs, poulet, dinde, canard, caille et faisan
  • Légumes et épices en chute libre : oignons, ail, feldspath, ciboulette et poireaux 
  • Alcool : bière, vin et boissons alcoolisées

Voici l’exemple d’un menu bouddhique pour une journée

Pour le petit déjeuner

  • 1 tasse (33 grammes) de céréales pour petit-déjeuner renforcées par de la vitamine B12 et du fer
  • 1/2 tasse (70 grammes) de baies
  • 1 poignée (28 grammes) d’amandes
  • 1 tasse (240 ml) de lait écrémé
  • 1 tasse (240 ml) de café

Pour le déjeuner

Un sandwich composé de :

  • 2 tranches de pain complet
  • 2 tranches de fromage à faible teneur en matière grasse 
  • 1 grande feuille de laitue
  • 2 tranches d’avocat

Ainsi qu’un supplément de :

  • 85 grammes de bâtonnets de carottes fraîches
  • 1 banane
  • 1 tasse (240 ml) de thé non sucré

Pour le goûter

  • 6 craquelins à grains entiers
  • 1 tasse (227 grammes) de yaourt à la grec
  • 1/2 tasse (70 grammes) d’abricots
  • 1 poignée (28 grammes) d’arachides non salées

Pour le dîner

Burrito composé de :

  • 1 tortilla de blé complet 
  • 1/2 tasse (130 grammes) de haricots frits
  • 1/4 de tasse (61 grammes) de tomates en dés
  • 1/4 de tasse (18 grammes) de chou râpé
  • 1/4 de tasse (25 grammes) de fromage concassé
  • 2 cuillères à soupe (30 grammes) de salsa
  • 1 tasse (158 grammes) de riz brun, 1/2 tasse (63 grammes) de courgette et 1/2 cuillère à soupe (7 ml) d’huile d’olive

Si vous décidez de jeûner, vous mangerez ces repas et collations avant midi. 

Conclusion

Les bouddhistes sont encouragés à suivre certaines directives nutritionnelles. Ceux-ci varient en fonction de la forme de bouddhisme pratiquée et des préférences individuelles.

De nombreux bouddhistes suivent un régime laitier et végétarien, évitent l’alcool et certains légumes, et le lendemain pratiquent le jeûne de midi au lever du soleil.

Ceci dit, le régime alimentaire est souple, que vous soyez bouddhiste laïque ou que vous ne souhaitiez pratiquer que certains aspects de la religion.

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Les mantras et leurs pouvoirs https://art-bouddhiste.fr/les-mantras-et-leurs-pouvoirs/ https://art-bouddhiste.fr/les-mantras-et-leurs-pouvoirs/#respond Tue, 11 Aug 2020 13:49:48 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2672

Vous êtes-vous déjà demandé ce que vous chantiez pendant un cours de yoga qui semble toujours insuffler un profond sentiment de calme ? Jetez un coup d’œil à la neuroscience qui se cache derrière la façon dont les mantras apportent de puissants ajouts à vos pratiques de yoga, et trouvez celui qui vous convient le mieux.

Mon expérience et ma découverte des mantras

À la recherche d’une vie spirituellement satisfaisante, je commence à assister à des concerts de musique sacrée. Quelque chose dans le rituel et le chant des mantras m’a fait revenir encore et encore sans vraiment comprendre pourquoi.

Finalement, j’ai commencé à expérimenter la musique tout seule. Un jour, un ami musicien m‘a invité à chanter en soutien dans son groupe, qui combinait le chant de mantra avec du rock, du reggae, du jazz et de la musique africaine. J’ai sauté sur l’occasion de jouer et de chanter ces sons et mots sacrés – que les praticiens pensent capables de changer les états d’esprit et d’élever la conscience.

J’aimais les syllabes et la façon dont elles roulaient dans ma bouche, mais je ne savais pas encore à quel point c’était puissant !

Un jour, un moine bouddhiste m’a offert un outil qui, selon lui, l’aiderait à faire face aux moments difficiles de la vie et permettrai de trouver le calme et la sérénité – une pratique appelée japa, dans laquelle un mantra est répété, silencieusement ou à haute voix, tout en faisant passer un collier de perles (ou mala) entre ses doigts.

Choisissez de préférence un mala tibétain authentique, il existe des mala en os, en bois, en pierres, en ambre ou encore en graines. Celui étant considéré comme le plus sacré est le mala en graine de rudraksha.

Le premier mantra que ce moine m’ai suggéré était Ram, qui peut être interprété comme « le feu intérieur qui brûle les impuretés et le mauvais karma ». Je ne comprenait pas entièrement la signification du mantra mais j’ai décidé d’essayer.

Après presque deux semaines de récitation silencieuse du Ram pendant plusieurs minutes (et parfois des heures) chaque jour, j’ai commencé à ressentir un changement dans ma façon de me sentir.

Ce qui m’apparaissait comme une petite tache de lumière a grandi et grandi à chaque récitation de ce mantra. Lorsque j’ai commencé à me détacher de mes pensées, j’ai lentement cessé d’agir sur mes pensées négatives.

Quand je donnais à mon esprit quelque chose sur quoi me concentrer, quelque chose en plus de mes pensées, cela me soulageait. Après six mois de pratique quotidienne du japa, j’ai pu accéder à la vraie joie au plus profond de moi même.

Les effets neurologiques du mantra sur le cerveau

Je me suis simplement inspiré de ce que les yogis connaissent depuis plusieurs milliers d’années : les mantras, qu’ils soient chantés, chuchotés ou récités en silence, sont de puissants outils de méditation et de thérapie. La science occidentalecommence seulement à rattraper son retard.

Les neuroscientifiques, équipés d’outils d’imagerie cérébrale de pointe, commencent à quantifier et à confirmer certains des bienfaits pour la santé de cette pratique ancienne, comme sa capacité à libérer votre esprit du bavardage de fond et à calmer votre système nerveux. Dans une étude récemment publiée dans le Journal of Cognitive Enhancement, des chercheurs de l’université de Linköping, en Suède, ont mesuré l’activité d’une région du cerveau qui est active pendant l’autoréflexion et l’errance mentale afin de déterminer comment la pratique de la méditation de mantras l’affecte. Du point de vue de la santé mentale, un réseau de modes par défaut trop actif peut signifier que le cerveau est distrait, et non pas calmé ou centré.

Ces chercheurs ont demandés à un groupe de sujets de participer à un cours de Yoga Kundalini qui comprenait six séances de 90 minutes sur deux semaines. Chaque séance commençait par des exercices de yoga (asanas et respiration) et se terminait par une méditation de 11 minutes basée sur des mantras. Les sujets récitaient le mantra Sat nam (traduit par « véritable identité ») tout en plaçant leurs mains sur leur cœur.

Le même groupe a également effectué un contrôle par tapotement des doigts, dans lequel il a été demandé d’appuyer lentement sur un clavier à quatre touches.

La région du cerveau des sujets ont été davantage supprimés pendant la méditation de mantra que pendant l’exercice de tapotement des doigts et la suppression s’est accrue à mesure que l’entraînement aux mantras augmentait. « L’étude suggère que l’entraînement au mantra peut réduire plus efficacement les distractions » explique Rozalyn Simon, auteur de l’étude.

En fait, les recherches suggèrent que peu importe si vous récitez un ancien mantra sanskrit tel que le Sat nam ou n’importe quel son, mot ou phrase – tant que vous répétez quelque chose avec une attention concentrée, vous obtiendrez des résultats.

Depuis les années 1970, Herbert Benson, professeur de médecine à la Harvard Medical School et fondateur de l’Institut Benson-Henry pour la médecine du corps et de l’esprit au Massachusetts General Hospital, étudie comment la méditation et la prière peuvent modifier les états mentaux et physiques.

Il s’est particulièrement intéressé à ce qui provoque un état méditatif, qu’il appelle « la réponse de relaxation ». Benson a fait des expériences avec des sujets qui répétaient des mantras sanskrits ainsi que des mots non religieux, comme « un », et a découvert que, peu importe ce que le sujet répète, le mot ou la phrase a presque les mêmes effets : la relaxation et la capacité de mieux faire face aux facteurs de stress inattendus de la vie.

Plus récemment, les scientifiques de plusieurs universités et instituts ont appliqué des outils modernes d’imagerie cérébrale pour arriver à peu près aux mêmes conclusions que Benson. Une étude réalisée en 2015 par des chercheurs en Israël a révélé que les personnes qui répétaient silencieusement le mot echad (« un » en hébreu) connaissaient un apaisement de l’esprit. Les sujets ont rapporté que c’était relaxant et qu’ils avaient moins de pensées.

Les racines du mantra, histoire et signification

Pour comprendre le fonctionnement du mantra, il peut être utile de se pencher sur sa traduction. Le mot mantra est dérivé de deux mots sanskrits : manas (esprit) et tra (outil). Le mantra signifie littéralement « un outil pour l’esprit » et a été conçu pour aider les praticiens à accéder à une puissance supérieure et à leur vraie nature.

« Le mantra est une vibration sonore par laquelle nous concentrons consciemment nos pensées, nos sentiments et notre intention la plus élevée » 

Le yoga du chant (les mantras)sont bénéfique pour la santé, le bonheur, la paix et la prospérité. Avec le temps, cette vibration s’enfonce de plus en plus profondément dans votre conscience, vous aidant à ressentir sa présence en tant que shakti (une force puissante, bien que subtile, qui agit à l’intérieur de chacun de nous et nous transporte dans des états de conscience plus profonds)

L’un des mantras les plus universellement récités est la syllabe hindoue sacrée Aum, considérée comme le son de la création de l’univers. Aum (généralement orthographié Om) est censé contenir toutes les vibrations qui ont existé ou existeront dans le futur.

C’est également la racine énergétique d’autres mantras plus longs, dont Om namah shivaya (« Je m’incline devant Shiva » – Shiva étant le Soi intérieur, ou la vraie réalité), et Om mani padme hum (qui signifie essentiellement « joyau du lotus », et a été interprété comme « En pratiquant un chemin qui unit méthode et sagesse, vous pouvez vous transformer en corps, parole et esprit exaltés et purs d’un Bouddha »).

Ces mantras hindous populaires sont en sanskrit, mais les mantras ont des racines profondes dans toutes les grandes traditions spirituelles et peuvent être trouvés dans de nombreuses langues, y compris l’hindi, l’hébreu, le latin et l’anglais.

Par exemple, un mantra populaire pour les chrétiens est simplement le nom de Jésus, tandis que les catholiques répètent couramment la prière de l’Ave Maria. De nombreux juifs récitent Barukh atah Adonai (« Tu es béni, ô Seigneur ») ; tandis que les musulmans répètent le nom Allah comme un mantra.

Comment démarrer une pratique de mantra ?

Dans certaines pratiques, comme la méditation transcendantale, les étudiants engagent et étudient avec un mantra et un chef de méditation formé pour apprendre et recevoir des mantras spécifiques et personnalisés. Mais il existe de nombreuses façons de pratiquer les mantras de manière indépendante et gratuite.

La cohérence est essentielle quel que soit le mantra choisi. Vous animez un mantra par une pratique régulière sur une période de temps de plusieurs mois ou même de plusieurs années. C’est un peu comme frotter un silex contre une pierre pour faire du feu. La friction des syllabes dans votre conscience, le fait de vous ramener au mantra encore et encore, et surtout l’attention que vous portez et ressentez sur la résonance du mantra dans votre conscience finira par ouvrir l’énergie du mantra, et il cessera d’être juste des mots pour devenir une énergie vivante que vous ressentirez comme un changement de votre état intérieur.

Si vous souhaitez intégrer des pratiques basées sur des mantras dans vos routines de yoga et de méditation, commencez par demander à un professeur de vous suggérer un mantra à essayer,où, commencez avec nos 5 mantras disponible sur cette article.

Idéalement faites passer un mala (collier de perles sacrées) entre vos doigts et portez une amulette bouddhiste autour du cou. Certains praticiens utilisent de l’encens et disposent un bouddha dans la pièce servant à la pratique de la méditation pour aider à se centrer.

Les professeurs de mantra et de méditation recommandent de commencer par s’allonger ou s’asseoir dans une position confortable et de répéter silencieusement le mantra, une fois à l’inspiration, une fois à l’expiration. Ne vous fixez pas sur le mantra (vous le saurez si votre front commence à se plisser). Lorsque des pensées ou des sentiments vous viennent à l’esprit, essayez simplement de les remarquer, puis recommencez à réciter le mantra en silence. Voyez si vous pouvez consacrer 10 à 20 minutes par jour à la pratique.

Plusieurs traditions suggèrent de rester avec un mantra pendant plusieurs mois avant de passer à un autre, afin d’approfondir votre pratique et de cultiver un sentiment d’aisance, de présence et de paix.

En tant que débutant ou intermédiaire, vous devez souvent vous entraîner pendant un certain temps, avant qu’un mantra ne s’ouvre vraiment à vous.

Après des années de pratique du chant spirituel j’ai fait l’expérience d’une connexion plus profonde avec les mantras.

Maintenant, à vous de jouer, vous me remercierez !

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Les différentes fêtes Bouddhistes https://art-bouddhiste.fr/les-fetes-bouddhistes/ https://art-bouddhiste.fr/les-fetes-bouddhistes/#respond Sun, 09 Aug 2020 19:57:46 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2660

La communauté bouddhiste organise de nombreux jours spéciaux ou saints tout au long de l’année. Beaucoup de ces journées célèbrent les anniversaires des bodhisattvas dans la tradition mahayana ou d’autres dates importantes du calendrier bouddhiste. La célébration la plus importante a lieu chaque année en mai, la nuit de la pleine lune, lorsque les bouddhistes du monde entier célèbrent la naissance, l’illumination et la mort du Bouddha il y a plus de 2 500 ans. Elle est désormais connue sous le nom de « Journée du Bouddha ».

Les festivals bouddhistes sont toujours des occasions joyeuses. Généralement, les jours de fête, les laïcs se rendent au temple ou au monastère local et offrent de la nourriture aux moines. Ils prennent les cinq préceptes et écoutent un exposé sur le Dharma. L’après-midi, ils distribuent de la nourriture aux pauvres pour faire du mérite et le soir, ils se joignent peut-être à une cérémonie de circumambulation d’un stupa à trois reprises en signe de respect envers le Bouddha, le Dhamma, la Sangha. La journée se terminera par le chant du soir des enseignements du Bouddha et la méditation.

Certains jours saints sont spécifiques à une tradition bouddhiste ou à un groupe ethnique particulier (comme ci-dessus). Il y a deux aspects à prendre en considération concernant les fêtes bouddhistes : La plupart des bouddhistes, à l’exception des Japonais, utilisent le calendrier lunaire et les dates des festivals bouddhistes varient d’un pays à l’autre et selon les traditions bouddhistes. Il y a tant de festivals bouddhistes que voici quelques-uns des plus importants :

Le Nouvel An bouddhiste

Dans les pays du Theravadin, en Thaïlande, en Birmanie, au Sri Lanka, au Cambodge et au Laos, la nouvelle année est célébrée pendant trois jours à partir du premier jour de pleine lune en avril. Dans les pays du Mahayana, le nouvel an commence le jour de la première pleine lune de janvier. Toutefois, le Nouvel An bouddhiste dépend du pays d’origine ou de l’origine ethnique des habitants. Par exemple, les Chinois, les Coréens et les Vietnamiens fêtent fin janvier ou début février selon le calendrier lunaire, tandis que les Tibétains fêtent généralement environ un mois plus tard.

Vesak ou Visakah Puja (journée du bouddha)

Traditionnellement, l’anniversaire du Bouddha est connu sous le nom de Vesak ou Visakah Puja (célébrations de l’anniversaire du Bouddha). Le Vesak est la principale fête bouddhiste de l’année car elle célèbre la naissance, l’illumination et la mort du Bouddha le seul jour, le premier jour de pleine lune du mois de mai, sauf les années bissextiles où la fête a lieu en juin. Cette célébration est appelée Vesak, le nom du mois dans le calendrier indien.

Magha Puja Day (quadruple assemblée ou « Sangha Day ») 

Le Magha Puja Day a lieu le jour de la pleine lune du troisième mois lunaire (mars). Ce jour saint est observé pour commémorer un événement important dans la vie du Bouddha. Cet événement s’est produit au début de la vie d’enseignement du Bouddha.

Après la première retraite des pluies (Vassa) au parc des cerfs de Sarnath, le Bouddha s’est rendu dans la ville de Rajagaha où 1250 Arahats, (saints éclairés) qui étaient les disciples du Bouddha, sans rendez-vous préalable, sont revenus de leurs errances pour rendre hommage au Bouddha. Ils se réunirent au monastère de Veruvana avec les deux principaux disciples du Bouddha, les vénérables Sariputta et Moggalana.

L’assemblée est appelée « Assemblée quadruple » parce qu’elle se composait de quatre facteurs : 

  1. Les 1250 étaient tous des Arahats 
  2. Ils ont tous été ordonnés par le Bouddha lui-même
  3. Ils se sont assemblés par eux-mêmes sans aucun appel préalable
  4. C’était le jour de la pleine lune du mois de Magha (mars).

Journée Asalha Puja (journée du dama)

Asalha Puja signifie rendre hommage au Bouddha le jour de la pleine lune du 8ème mois lunaire (environ juillet). Il commémore le premier enseignement du Bouddha : la rotation de la roue du Dhamma (Dhammacakkappavattana Sutta) pour les cinq ascètes au parc des cerfs (Sarnath) près de la ville de Bénarès, en Inde. C’est là que Kondanna, l’ascète senior, a atteint le premier niveau d’éveil (le niveau de pureté de l’esprit de Sotapanna).

Uposatha (Journée de commémoration)

Les quatre jours saints mensuels qui continuent à être observés dans les pays du Theravada – la nouvelle lune, la pleine lune et les quarts de lune. Connu au Sri Lanka sous le nom de Poya Day.

Journée du Pavarana

Ce jour marque la fin de la retraite de Rains (vassa). Le mois suivant a lieu la cérémonie du kathina, au cours de laquelle les laïcs se réunissent pour faire des offrandes officielles de vêtements et autres objets à la Sangha.

Cérémonie Kathina (Cérémonie d’offrande de la robe)

Se tient à une date convenable dans le mois qui suit la fin de la retraite de Vassa, qui est la saison des pluies de trois mois (Vassa) pour l’ordre monastique. C’est le moment de l’année où les laïcs peuvent offrir aux moines de nouvelles robes et autres tenues.

Journée d’Anapanasati

A la fin d’une retraite des pluies (vassa), le Bouddha était si satisfait des progrès des moines assemblés qu’il les encouragea à prolonger leur retraite d’un mois supplémentaire. Le jour de la pleine lune marquant la fin de ce quatrième mois de retraite, il a présenté ses instructions désormais célèbres sur la conscience de la respiration (anapanasati), que l’on peut trouver dans le Sutta Anapanasati (MN 118) – Le discours sur la conscience de la respiration.

Jour de l’Abhidhamma

Dans la tradition birmane, ce jour célèbre l’occasion où le Bouddha se serait rendu au ciel de Tushita pour enseigner l’Abhidhamma à sa mère. Il a lieu à la pleine lune du septième mois de l’année lunaire birmane, qui commence en avril et correspond au jour de la pleine lune en octobre.

Songkran

Ce festival bouddhiste thaïlandais se déroule pendant plusieurs jours à la mi-avril. Les gens nettoient leurs maisons et lavent leurs vêtements et s’amusent à asperger d’eau parfumée les moines, les novices et les autres personnes pendant au moins deux ou trois jours. Ils se rassemblent sur les rives de la rivière, transportant des poissons dans des jarres pour les mettre à l’eau, car le mois d’avril est si chaud en Thaïlande que les étangs s’assèchent et que les poissons mourraient s’ils n’étaient pas sauvés. Les gens se rendent sur la plage ou au bord de la rivière avec des jarres ou des seaux d’eau et s’éclaboussent les uns les autres. Lorsque tout le monde est heureusement mouillé, ils sont généralement divertis par des courses de bateaux sur la rivière.

Loy Krathong (festival des bols flottants)

À la fin de la saison du festival Kathin, lorsque les rivières et les canaux sont remplis d’eau, le festival Loy Krathong a lieu dans toutes les régions de Thaïlande, la nuit de la pleine lune du douzième mois lunaire. Les gens apportent des bols faits de feuilles (qui contiennent des fleurs), des bougies et des bâtons d’encens, et les font flotter dans l’eau. Au fur et à mesure, toute malchance est censée disparaître. La pratique traditionnelle de Loy Krathong était destinée à rendre hommage à l’empreinte sacrée du Bouddha sur la plage de la rivière Namada en Inde.

La fête du labourage

En mai, lorsque la lune est à moitié pleine, deux bœufs blancs tirent une charrue peinte en or, suivis de quatre filles vêtues de blanc qui dispersent des graines de riz dans des paniers en or et en argent. Cette fête a pour but de célébrer le premier moment d’illumination du Bouddha, qui aurait eu lieu lorsque le Bouddha avait sept ans, alors qu’il était parti avec son père pour observer le labourage. (Connu en Thaïlande sous le nom de Raek Na)

Le festival de l’éléphant

Le Bouddha a pris l’exemple d’un éléphant sauvage qui, lorsqu’il est capturé, est attelé à un éléphant apprivoisé pour le dresser. De la même façon, dit-il, une personne qui découvre le bouddhisme doit avoir une amitié particulière avec un bouddhiste plus âgé. Pour marquer ce dicton, les Thaïlandais organisent un festival de l’éléphant le troisième samedi de novembre.

Le festival de la dent

Kandy est une belle ville du Sri Lanka. Sur une petite colline se trouve un grand temple qui a été spécialement construit pour abriter une relique du Bouddha – sa dent. La dent ne peut jamais être vue, car elle est conservée au fond des cercueils de mai. Mais une fois par an, en août, la nuit de la pleine lune, il y a une procession spéciale pour elle.

Ulambana (jour des ancêtres)

Est célébré dans toute la tradition mahayana du premier au quinzième jour du huitième mois lunaire. On pense que les portes de l’enfer sont ouvertes le premier jour et que les fantômes peuvent visiter le monde pendant quinze jours. Des offrandes alimentaires sont faites pendant cette période pour soulager les souffrances de ces fantômes. Le quinzième jour, Ulambana ou Jour des Ancêtres, les gens se rendent dans les cimetières pour faire des offrandes aux ancêtres défunts. De nombreux Theravadins du Cambodge, du Laos et de Thaïlande observent également cette fête.

Ulambana est également un festival bouddhiste japonais connu sous le nom d’Obon, qui commence le 13 juillet et dure trois jours, et qui célèbre la réunion des ancêtres de la famille avec les vivants.

L’anniversaire d’Avalokitesvara (Kuan Yin)

Cest une fête qui célèbre l’idéal du Bodhisattva représenté par Avalokitesvara. Qui représente la perfection de la compassion dans les traditions mahayana du Tibet et de la Chine. Elle a lieu le jour de la pleine lune en mars.

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Les différents dieux Hindou https://art-bouddhiste.fr/les-differents-dieux-hindou/ https://art-bouddhiste.fr/les-differents-dieux-hindou/#respond Sat, 08 Aug 2020 14:06:46 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2640

La religion hindoue est née en Inde il y a des milliers d’années. Pour les personnes élevées dans d’autres religions, l’hindouisme peut sembler très complexe, mais les croyances fondamentales de l’hindouisme sont en fait assez simples à comprendre. 

Par exemple, les hindous croient qu’il n’y a qu’un seul Être suprême, Brahman, ils recherchent la connaissance de la Vérité et de la Réalité, ils s’efforcent de promouvoir l’ordre moral et les actions justes et ils encouragent la tolérance. 

De nombreux Occidentaux savent également que les hindous vénèrent divers dieux et déesses qui personnifient certains aspects de Brahman, font des pèlerinages dans des lieux saints, célèbrent des festivals tout au long de l’année et croient que le temps est cyclique. Ces aspects de la religion introduisent certaines des complexités qui sont fascinantes à étudier.

Les hindous reconnaissent qu’au niveau le plus fondamental, Dieu est l’Unique sans seconde, la Réalité absolue, sans forme et unique connue sous le nom de Brahman, l’âme suprême et universelle. Brahman est l’univers et tout ce qui s’y trouve. Brahman n’a ni forme ni limite ; c’est la Réalité et la Vérité.

L’hindouisme est une religion panthéiste. Il assimile Dieu à l’univers. Mais la religion hindoue est également polythéiste, elle est peuplée d’une myriade de dieux et de déesses qui personnifient certains aspects du seul vrai Dieu, permettant aux individus un nombre infini de façons de pratiquer leur culte en fonction de la tradition familiale, des pratiques communautaires et régionales, et d’autres considérations. 

L’hindouisme n’est pas une religion organisée et n’a pas d’approche unique et systématique pour enseigner son système de valeurs. Les hindous n’ont pas non plus de règles simples à suivre comme les dix commandements. Les pratiques locales, régionales, de caste et communautaires influencent l’interprétation et la pratique des croyances dans le monde hindou.

Pourtant, un fil conducteur commun à toutes ces variations est la croyance en un Être suprême et l’adhésion à certains concepts tels que la Vérité, le dharma et le karma. Et la croyance en l’autorité des Védas (écritures sacrées) sert, dans une large mesure, de définition même de l’hindouisme, même si la façon dont les Védas sont interprétés peut varier considérablement.

Voici quelques uns des nombreux dieux et déesses hindous

Brahma, le créateur

 

Brahma est le premier membre de la Trinité hindoue et est « le Créateur » car il crée périodiquement tout dans l’univers. (Le mot « périodiquement » fait ici référence à la croyance hindoue selon laquelle le temps est cyclique ; tout dans l’univers – à l’exception de Brahman et de certaines écritures hindoues – est créé, maintenu pendant un certain temps, puis détruit afin d’être à nouveau renouvelé sous une forme idéale).

Vishnu

 

Vishnu est le deuxième membre de la Trinité hindoue. Il maintient l’ordre et l’harmonie de l’univers, qui est périodiquement créé par Brahma et périodiquement détruit par Shiva pour préparer la prochaine création.
Vishnu est vénéré sous de nombreuses formes et dans plusieurs avatars (incarnations). 

Vishnu est un dieu important et quelque peu mystérieux. Moins visible que les dieux de la nature qui président aux éléments (tels que le feu et la pluie), Vishnu est le pervers – l’essence divine qui imprègne l’univers. 

Il est généralement vénéré sous la forme d’un avatar.
Le sens littéral du mot avatar est « descendance », et il est généralement compris comme signifiant la descendance divine. Les avatars sont des formes de salut d’un dieu qui descend sur terre pour intervenir chaque fois qu’une aide est nécessaire pour rétablir le dharma (l’ordre moral) et la paix. 

Deux des dix avatars de Vishnu sont Rama et Krishna.

Shiva, le destructeur

 

Shiva est le troisième membre de la Trinité hindoue, chargé de détruire l’univers afin de préparer son renouvellement à la fin de chaque cycle de temps. Le pouvoir destructeur de Shiva est régénérateur : C’est l’étape nécessaire qui rend le renouvellement possible.

Les hindous invoquent habituellement Shiva avant le début de toute activité religieuse ou spirituelle ; ils croient que toute mauvaise vibration dans le voisinage immédiat du lieu de culte est éliminée par la simple prononciation de ses louanges ou de son nom.

Ganapati (Ganesh), la levée d’obstacles

 

Ganapati, également connu sous le nom de Ganesha, est le premier fils de Shiva. Le seigneur Ganapati, qui a une tête d’éléphant, occupe une place très spéciale dans le cœur des hindous car ils le considèrent comme l’Éliminateur d’Obstacles. 

La plupart des foyers hindous ont une photo ou une statue de cette divinité, et il n’est pas rare de voir de petites répliques de Ganapati accrochées aux rétroviseurs des voitures et des camions !

Rama

 

Rama est l’un des dieux hindous les plus aimés et est le héros de l’épopée hindoue appelée le Ramayana.

Il est représenté comme un fils, un frère, un mari et un roi idéal et comme un adepte strict du dharma. Des millions d’hindous tirent satisfaction de la lecture et du rappel des épreuves et des tribulations de Rama, jeune prince exilé de son royaume pendant 14 ans.

Krishna

 

Si le nom d’un dieu hindou est connu et reconnu dans le monde entier, c’est bien celui de Krishna.

Les hindous identifient Krishna comme le maître de l’écriture sacrée appelée Bhagavad Gita et comme l’ami et le mentor du prince Arjuna dans l’épopée du Mahabharata. 

Pour ses adeptes, Krishna est un délice, plein de farces ludiques. Mais surtout, la promesse faite par le Seigneur Krishna à l’humanité de se manifester et de descendre sur terre chaque fois que le dharma décline a soutenu la croyance hindoue en l’Être suprême pendant des milliers d’années.

Saraswati, la déesse du savoir

 

Saraswati est l’épouse de Brahma le créateur et est vénérée comme la déesse du savoir, de la sagesse, de la parole et de la musique.

Les hindous offrent des prières à Saraswati avant de commencer toute activité intellectuelle, et les étudiants hindous sont encouragés à lui offrir des prières pendant le trimestre scolaire et surtout avant et pendant les examens.

Indra, le roi du ciel et seigneur des dieux

 

Indra brandit la foudre et est un protecteur et un fournisseur de pluie.

Agni, le dieu du feu

 

Agni tient une place particulière dans le rituel hindou du feu jusqu’à ce jour, en tant que sacrificateur (le prêtre qui accomplit la cérémonie), le sacrifice (le feu rituel et les offrandes qui y sont faites) et le témoin de tous les rites.

Surya, le soleil

 

Surya (ou Soorya) est un guerrier en or arrivant sur un char tiré par sept chevaux blancs.

Lakshmi

 

Lakshmi est la déesse de la bonne fortune, de la richesse et du bien-être.

En tant qu’épouse de Vishnu, elle joue un rôle dans chaque incarnation. (Elle est Sita, épouse de Rama ; Rukmini, épouse de Krishna ; et Dharani, épouse de Parashu Rama, un autre avatar de Vishnu).

Hanuman, le roi singe et serviteur dévoué

 

Hanuman figure dans la grande épopée hindoue du Ramayana.

Il a gagné son chemin vers la déification en accomplissant des exploits de force, de dévouement et de courage tout en aidant Rama (un avatar de Vishnu) dans d’innombrables incidents passionnants.

Durga Devi

 

Durga Devi est une déesse puissante, voire effrayante, qui se bat avec acharnement pour rétablir le dharma (l’ordre moral). Pourtant, si Durga est terrifiante pour ses adversaires, elle est pleine de compassion et d’amour pour ses fidèles.

Voici quelques unes des principales croyances partagés par les Hindous

L’hindouisme n’est pas une religion organisée et n’a pas d’approche unique et systématique pour enseigner son système de valeurs. Les hindous n’ont pas non plus de règles simples à suivre comme les dix commandements. Les pratiques locales, régionales, de caste et communautaires influencent l’interprétation et la pratique des croyances dans le monde hindou.

Pourtant, un fil conducteur commun à toutes ces variations est la croyance en un Être suprême et l’adhésion à certains concepts tels que la Vérité, le dharma et le karma. Et la croyance en l’autorité des Védas (écritures sacrées) sert, dans une large mesure, de définition même de l’hindouisme, même si la façon dont les Védas sont interprétés peut varier considérablement.

  • La vérité est éternelle.

Les hindous recherchent la connaissance et la compréhension de la Vérité : l’essence même de l’univers et la seule Réalité. Selon les Védas, la Vérité est Une, mais les sages l’expriment de diverses manières.

  • Brahman, c’est la vérité et la réalité.

Les hindous croient en Brahman comme étant le seul vrai Dieu qui est sans forme, sans limite, tout inclus et éternel. Brahman n’est pas un concept abstrait ; c’est une entité réelle qui englobe tout (vu et non vu) dans l’univers.

  • Les Védas sont l’autorité suprême.

Les Védas sont des écritures hindoues qui contiennent des révélations reçues par d’anciens saints et sages. Les hindous croient que les Védas sont sans commencement et sans fin ; lorsque tout le reste de l’univers est détruit (à la fin d’un cycle de temps), les Védas demeurent.

  • Tout le monde devrait s’efforcer d’atteindre le dharma.

Comprendre le concept de dharma vous aide à comprendre la foi hindoue. Malheureusement, aucun mot anglais ne couvre adéquatement sa signification. Le dharma peut être décrit comme la conduite juste, la droiture, la loi morale et le devoir. Toute personne qui place le dharma au centre de sa vie s’efforce de faire ce qui est juste, selon son devoir et ses capacités, à tout moment.

  • Les âmes individuelles sont immortelles.

Un hindou croit que l’âme individuelle (atman) n’est ni créée ni détruite ; elle a été, elle est et elle sera. Les actions de l’âme lorsqu’elle réside dans un corps exigent qu’elle récolte les conséquences de ces actions dans la prochaine vie

  • La même âme dans un corps différent.

Le processus de déplacement de l’atman d’un corps à l’autre est connu sous le nom de transmigration. Le type de corps que l’âme va ensuite habiter est déterminé par le karma (actions accumulées dans les vies antérieures). En savoir plus sur lescoutumes funéraires hindoues.

  • Le but de l’âme individuelle est le moksha.

Moksha est la libération : la libération de l’âme du cycle de la mort et de la renaissance. Elle se produit lorsque l’âme s’unit à Brahman en réalisant sa véritable nature. Plusieurs chemins peuvent mener à cette réalisation et à cette unité : le chemin du devoir, le chemin de la connaissance et le chemin de la dévotion (abandon inconditionnel à Dieu).

Le système des castes en Inde

Toutes les sociétés ont une sorte de système de classes sociales dans lequel les gens sont classés en fonction de leur éducation, de leur culture et de leur niveau de revenu.

Dans l’Inde ancienne, un tel système s’inspirait des écritures hindoues et était mis en œuvre pour créer une société dans laquelle toutes les fonctions essentielles étaient remplies et où tous les individus assumaient des rôles vitaux en fonction de leurs capacités.

Des siècles plus tard, cette classification a été baptisée « système de castes ». Bien que le système de castes soit devenu en pratique très imparfait, son concept était basé sur cette division idéale :

  • Brahmine : la classe sacerdotale et intellectuelle

Le brahmane idéal a des qualités de sérénité, de retenue, de pureté, de pardon, de droiture, de connaissance, de réalisation et de croyance en Dieu.

La « description de poste » associée comprend :

  • Servir de gardien de la connaissance de Brahman

  • Fournir des conseils intellectuels aux instances dirigeantes

  • Les questions fondamentales de la vie

  • Kshatriyas : La classe des guerriers

  • Offrir un service et un leadership religieux

Les talents requis pour les kshatriyas sont les prouesses physiques, le courage, la splendeur, la fermeté, la dextérité, la fermeté au combat, la générosité et la noblesse. Les fonctions associées sont les suivantes

Défendre le pays contre les agressions extérieures ou les conflits internes

  • Spécialisé dans la science des armes, des munitions, des stratégies et des tactiques de guerre 

  • Vaishyas : La classe de commerce

Les vahyas se spécialisent dans les échanges et le commerce afin de se procurer des biens et des services pour que la société dans son ensemble puisse mener une vie d’abondance. Les vahyas modernes sont avant tout des commerçants et des entrepreneurs. Aucune qualité spécifique n’est prescrite dans les écritures hindoues pour cette caste et la suivante.

  • Shudras : La classe ouvrière/agricole

Les shudras effectuent des travaux manuels comme le labourage de la terre, le travail dans les champs, l’élevage du bétail et les cultures. En pratique, cette caste comprend tous ceux qui n’appartiennent pas aux trois autres castes, à l’exception des intouchables : les personnes qui effectuent les travaux les plus subalternes, comme le balayage des rues et le tannage du cuir.

Notez que la création d’un groupe appelé intouchables était une perversion artificielle du concept de caste énoncé dans les écritures hindoues – une perversion combattue par les dirigeants indiens modernes tels que le Mahatma Gandhi.

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La méditation : un voyage aux confins du corps et de l’esprit https://art-bouddhiste.fr/la-meditation-un-voyage-aux-confins-du-corps-et-de-lesprit/ https://art-bouddhiste.fr/la-meditation-un-voyage-aux-confins-du-corps-et-de-lesprit/#respond Thu, 06 Aug 2020 01:40:21 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2607

Se connaître soi-même, pour mieux appréhender le monde. Dans le bouddhisme et l’hindouisme, la recherche spirituelle est omniprésente. 

Aujourd’hui, de nouveaux adeptes abordent la méditation d’une façon laïque, pour améliorer leur quotidien et se lancer en quête d’eux-mêmes. Découvrons, ensemble, ce procédé ancestral et ce qu’il peut vous apporter.

Qu’est-ce que la méditation ?

La méditation est avant tout une expérience personnelle qui prend en compte la sensibilité de chacun. C’est une technique de concentration qui consiste à focaliser son attention sur le corps et l’esprit

Elle permet de changer le regard que l’on porte sur l’existence pour développer notre conscience de nous-mêmes et du monde. Sa pratique est axée sur la respiration et l’introspection. Il faut apprendre à accepter ses pensées et à lâcher prise

Méditer, c’est évoluer : chaque séance est un enseignement, pour mieux comprendre, découvrir et agir.

Qui pratique la méditation ?

Si elle trouve son origine dans la culture bouddhiste, la méditation est aujourd’hui exercée par de nombreux Occidentaux, sans dimension religieuse. 

Ses bienfaits en font un allié de choix dans les hôpitaux et les cliniques. En effet, elle permet d’apaiser les patients, et de les aider à se reconnecter avec la réalité. 

Elle est notamment conseillée aux personnes dépressives, angoissées, souffrant de troubles du sommeil, de problèmes cardio-vasculaires, ou d’hypertension. Certains étudiants l’utilisent aussi pour améliorer leur concentration, surtout en période d’examen.

Comment méditer ?

Matériel nécessaire pour la méditation

En méditation, la posture est essentielle : elle doit être stable avec le dos droit et confortable. 

Vous aurez besoin d’un coussin spécifique, appelé Zafu. Les personnes peu souples ou très grandes se verront conseiller un Zabuton, à la forme plus adaptée. Vous pourrez également tester les bancs ou encore les chaises de méditation.

Pour aider à maintenir votre concentration, il est recommandé de fixer un objet. Il peut s’agir d’une bougie, d’une lampe ou veilleuse, ou même d’une statuette (plus pratique et très efficace).

Lors de leur méditation, certains récitent également des Mantras (formules courtes aux vertus diverses). Comme les bouddhistes et les hindous, ils emploient alors un Mâlâ (collier de 108 perles) qui leur permet de compter le nombre de répétitions pour effectuer une séance complète.

Techniques de méditation

Le succès de votre session dépend entièrement de votre concentration. Vous devez créer une atmosphère favorable, et adopter une posture correcte. Pour la gestion du temps, pensez à installer une sonnerie de fin de séance (douce, de préférence) pour que vos yeux ne soient pas, sans cesse, attirés par votre montre. 

Ne perdez pas patience : il faut parfois plusieurs dizaines de minutes avant que votre esprit parvienne à lâcher prise.

Il est conseillé de méditer au réveil (pour l’énergie), ou juste avant d’aller vous coucher (pour évacuer les tensions). Cependant, une session en plein milieu de l’après-midi peut être tout aussi efficace : écoutez votre corps ! N’hésitez pas à créer votre propre routine et à pratiquer quotidiennement à heure fixe.

Lorsque vous maîtriserez les bases, vous pourrez alors découvrir une multitude de méditations : Vipassana (perspicacité), Metta (compassion), Kadampa, « Flamme violette », Shiné 

Chaque technique aura des effets précis sur votre mental : regain d’énergie, positivité, pardon, motivation, diminution des angoisses…

Où faire de la méditation ?

La méditation s’exerce partout ! Si certains se sentent gênés par les bruits de la ville, d’autres pourront s’installer n’importe où, sans contraintes. Les seules limites sont celles qui bloquent votre concentration. Aussi, choisissez un endroit où vous ne serez pas dérangés.

La méditation à son domicile

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, méditer à la maison requiert une volonté sans faille. Vous devrez vous tenir éloigner de toutes les distractions : le roman posé sur la table, l’ordinateur ou encore la télévision qui vous fait de l’œil. Pour que votre séance soit efficace, isolez-vous au maximum.

Pratiquer un centre de méditation

Si vous débutez ou que vous ne parvenez pas à rester concentrés, les centres de méditations peuvent être une excellente solution. Certains établissements proposent des sessions à thème : selon votre niveau, vos objectifs… Si vous hésitez encore à vous lancer, vous pourrez même participer à des séances spéciales « sceptiques ».

Lors d’une retraite ou d’un stage

Pour parcourir des lieux magnifiques, et donner une dimension collective à votre expérience, participez à des stages. Changer de cadre permet d’élargir vos perspectives, pour avancer dans votre recherche spirituelle. De nombreux méditants choisissent ainsi de s’exiler dans des endroits reculés. Vous pouvez par exemple organiser un stage dans le désert, où partir à la découverte des racines religieuses de cet art dans les temples bouddhistes.

La méditation au bureau

Rassurez-vous, vous n’aurez pas besoin d’apporter votre zafu pour méditer sur votre lieu de travail ! Installez-vous simplement sur votre chaise, les pieds à plat sur le sol. En amont, prenez vos dispositions pour ne pas être interrompu : mettez le téléphone sur répondeur et prévenez vos collègues. Si vos bureaux sont trop bruyants, n’hésitez pas à écouter de la musique.

La méditation dans la nature

Assis dans l’herbe, en haut d’une montagne, au bord de l’océan… Imprégnez votre méditation des énergies dégagées par les éléments naturels. Pour la plupart des méditants, le sentiment de communion est décuplé lorsqu’ils exercent à l’extérieur. Profitez de ce moment pour éveiller vos sens à l’environnement. C’est l’occasion de créer un lien avec la nature, qui pourrait à terme changer votre vision du monde.

Rappelez-vous toujours cette citation de Bouddha :

«La paix vient de l’intérieur»

Namasté

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Amulettes de Bouddha https://art-bouddhiste.fr/amulettes-de-bouddha/ https://art-bouddhiste.fr/amulettes-de-bouddha/#respond Sun, 02 Aug 2020 20:19:14 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2566

Le bouddhisme touche de plus en plus de personnes dans le monde. Les adeptes de cette religion particulière ont rapidement augmenté non seulement dans la partie orientale du monde, c’est-à-dire en Asie, mais aussi dans le monde occidental, en Europe et en Amérique.

Par conséquent, l’augmentation du nombre d’adeptes signifie une augmentation de la demande de diverses formes d’art bouddhiste, tant à des fins religieuses qu’à des fins de collection.

Ces objets sont considérés comme sacrés et sont considérés comme des objets d’une importance capitale pour les adeptes du Bouddha et du Bouddhisme. Les statues de Bouddha sont l’un des objets bouddhistes les plus populaires et les plus demandés dans le monde entier.

C’est naturel si l’on considère la façon dont elles représentent le Bouddha dans sa forme physique. Un autre artefact bouddhiste d’une telle importance et d’une telle demande est l’amulette bouddhiste ou amulette de Bouddha.

Amulettes de Bouddha

Pour les adeptes du bouddhisme, les amulettes bouddhistes sont des objets bénis. Ces amulettes sont des objets petits et mystiquement puissants dont on pense qu’ils peuvent apporter à une personne qui les porte, la chance, la fortune, la fertilité ou encore la protection contre toute sorte de mésaventures dans sa vie.

De même, on pense que les amulettes sont un moyen de se rapprocher du Bouddha, surtout si une personne la porte autour de son cou. Les amulettes bouddhistes (ou talismans, comme on les appelle aussi dans le monde occidental) sont portées par les membres de diverses communautés bouddhistes dans le monde entier, en particulier par les communautés qui suivent le bouddhisme Theravada en Asie du Sud-Est continentale, comme la Thaïlande, le Laos, la Birmanie et le Cambodge.

Presque tous les bouddhistes de ces pays possèdent au moins une amulette bouddhiste. Il est courant que ces amulettes soient portées par des personnes de tout âge dans ces pays, car elles témoignent d’un grand respect pour le Bouddha.

Bien que les enseignements du Bouddha n’encouragent pas l’utilisation des amulettes, les bouddhistes d’aujourd’hui s’entourent d’autant de protection que possible en portant, en transportant ou en gardant au moins une amulette à la maison et au travail. De forme explicitement bouddhiste, ces amulettes prennent souvent la forme de petites statues de Bouddha ou de représentations de divers moines saints. De même, ces amulettes bouddhistes peuvent également être vues sous la forme de petits chaityas ou stupas bouddhistes.

Les amulettes bouddhistes sont principalement utilisées comme moyen de collecter des fonds pour les temples ou les monastères qui les produisent. Traditionnellement, les disciples et les adorateurs du Bouddha pouvaient obtenir une amulette comme bénédiction d’un monastère bouddhiste en donnant simplement de l’argent ou de l’huile pour le monastère. Une fois la procédure de don terminée, le moine du monastère donne l’amulette en cadeau aux fidèles.

Ce don, avec le changement de temps, se transforme par la suite en un outil pour aider à renforcer la chance dans différents aspects de la vie des adeptes. La Thaïlande a une tradition particulière qui consiste à placer les amulettes bouddhistes sous un stupa ou toute autre structure de sanctuaire bouddhiste lors de sa construction. Il y a eu de nombreux cas où de nombreuses amulettes ont été trouvées à la suite de l’effondrement de ces structures.

 

Quelques exemples d’amulettes bouddhistes

Les amulettes de Bouddha (ou amulettes bouddhistes) existent dans différents styles et formes. Elles sont principalement faites de matériaux comme le métal, le bois, l’os ou le plâtre. Une amulette peut contenir des cendres provenant des encens brûlés ou de la structure d’un ancien temple, des cheveux de moines célèbres, etc. 

Après la fabrication d’une amulette, le fabricant demandera aux moines résidant dans le monastère ou dans l’autre monastère de pratiquer leur testament, de chanter des prières et de les bénir. Pour une amulette bouddhiste authentique, ce processus peut prendre près de trois ans.

La Thaïlande est l’un des plus grands producteurs d’amulettes de Bouddha au monde. 

Ces amulettes sont disponibles dans tous les villages et villes du pays. Le prix de ces amulettes ne dépend pas seulement de leur apparence, mais aussi de leur origine, de leur fabricant, de leur âge et de la classe des sorts qui les ont enchantées. Comme les statues de Bouddha rares et anciennes, certaines amulettes bouddhistes rares ou anciennes peuvent sont difficilement trouvables par de simples touristes ou amateurs. 

Il est donc facile de comprendre comment cet artefact bouddhiste est demandé dans le monde bouddhiste.

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5 grands mantra de Yoga à mémoriser https://art-bouddhiste.fr/5-grands-mantra-de-yoga-a-memoriser/ https://art-bouddhiste.fr/5-grands-mantra-de-yoga-a-memoriser/#respond Sun, 02 Aug 2020 02:09:46 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2423

Dans cet article je vais vous apprendre les mots des mantras classiques du sanskrit et du gurmukhi que vous rencontrerez probablement encore et encore.

 

La lecture de mantras en sanskrit, l’ancienne langue de l’Inde, peut certainement être intimidante. Gurmukhi, une écriture sacrée utilisée dans le Kundalini Yoga, est plus simple que le sanskrit. Vous n’avez pas besoin de mémoriser entièrement un mantra pour obtenir des résultats positifs. Même les mantras d’un seul mot, comme Om, peuvent être assez puissants.

Considérez un mantra comme un instrument mental qui permet d’affiner votre pratique du yoga. « L’incorporation des mantras dans la pratique peut aider à la rendre sacrée et à la sortir du domaine du physique pour la faire passer à un état de conscience supérieur », explique Zoë Slatoff-Ponté, auteur de Yogavataranam : La traduction du yoga.

Cultiver une présence sonore peut être libérateur d’une certaine manière, car on fait l’expérience de la nature lumineuse du son. On dit que chaque chakra a une vibration particulière et que certains mantras peuvent faire résonner et harmoniser cette énergie. « Un mantra est un concept beaucoup plus complexe qu’un simple chant », ajoute Risha Lee, conservatrice des expositions au Rubin Museum of Art de New York. « Il unit le son, le corps et l’esprit dans une expérience profondément philosophique ”

 

Lisez les mantras de la guérison : L’utilisation d’affirmations sonores pour le pouvoir personnel, la créativité et la guérison

Bien que la récitation d’un mantra avant ou après avoir mis les pieds sur le tapis puisse améliorer votre pratique, il n’est pas nécessaire d’être en mode yoga pour chanter. Les mantras sont un outil de yoga que vous pouvez utiliser pour calmer votre esprit, n’importe où et n’importe quand. Vous vous sentez stressé, seul, anxieux, excité ? Choisissez un mot, une phrase ou une invocation et chantez-la d’une manière qui vous convient : forte, doucement ou même dans votre tête.

Pour en tirer le plus grand bénéfice, les mantras courts doivent être chantés 108 fois (les perles de mala peuvent aider à cela) et les mantras longs peuvent être répétés jusqu’à trois fois. Dans tous les cas, allouez quelques minutes pour concentrer votre attention sur le son.

« La prononciation des mantras est très importante »

 « Idéalement, on apprend la prononciation correcte auprès d’un professeur, qui peut également vous recommander un mantra spécifique”

 

Si vous n’avez pas de professeur pour vous dire ce dont vous avez besoin, vous trouverez sûrement cette liste de 5 mantras essentiels, quelle que soit votre humeur.

1. Le mantra : Om

Prononciation : A-U-M

Pourquoi le chanter : On dit que Om est le premier son entendu lors de la création de l’univers. Lorsque chaque syllabe est prononcée pleinement, vous devez sentir l’énergie du son qui monte du plancher pelvien jusqu’au sommet de votre tête. On dit que le bourdonnement du Om débloque le chakra de la gorge, ce qui peut conduire à une communication plus harmonieuse avec les autres.

2. Le mantra : Shanti Mantra, un chant pour la paix

Version longue :

Prononciation : sarvesham svastir bhavatu | sarvesham shantir bhavatu | sarvesham purnam bhavatu | sarvesham mangalam bhavatu

Traduction : Qu’il y ait du bien-être pour tous, Qu’il y ait la paix pour tous. Que la plénitude soit pour tous, Qu’il y ait du bonheur pour tous.

Version courte :

Le mantra : Om śāntiḥ śāntiḥ śāntiḥ

Prononciation : A-U-M Shanti Shanti Shanti

Traduction : Om paix paix paix

Pourquoi le chanter : Parce que nous pourrions tous avoir besoin de plus de paix dans nos vies.

 

3. Le mantra : Le mantra de Gayatri

Prononciation : Om bhur bhuvah svah | tat savitur varenyam | bhargo devasya dhimahi | dhiyo yo nah prachodayat

Traduction : La terre, le ciel, le tout. L’excellente puissance divine du Soleil. Puissions-nous contempler le rayonnement de ce dieu, Que cela inspire notre compréhension.

Pourquoi le chanter : C’est l’un des plus anciens mantras sanskrits. Il parle de l’unité de toute la création, malgré ses nombreuses formes. En le chantant, il invoque la lumière du soleil et nous aide à transcender la souffrance.

 

4. Le mantra : Invocation à Ganesha

Prononciation : Om gam ganapataye namah | vakra-tunda maha-kaya surya-koti-sama-prabha | nirvighnam kuru me deva sarva-karyeshu sarva-da

Traduction : Salutations à Ganesha. O Ganesha, dieu au tronc courbé, de grande stature, Dont la brillance est égale à dix millions de soleils. Accordez-moi la liberté de m’affranchir des obstacles, En toutes choses, à tout moment.

Pourquoi le chanter : Ganesha est le dieu de la sagesse et de la réussite, celui qui élimine les obstacles. C’est toujours une bonne idée de commencer une nouvelle entreprise en l’invoquant.

 

5. Le mantra : Invocation à Patanjali, auteur du Yoga Sutra

Prononciation : yogena chittasya padena vacham malam sharirasya cha vaidyakena | yo ‘pakarottam pravaram muninam patanjalim pranjalir anato ‘smi ||

Traduction : Avec les paumes pliées ensemble, Je m’incline respectueusement devant Patanjali, le meilleur des sages, Qui dissipe les impuretés de l’esprit avec le yoga, De la parole par la Grammaire, et du corps par la Médecine.

Pourquoi le chanter : Ce chant invoquant Patanjali, un des ancêtres de la tradition du yoga, est souvent chanté au début des cours de yoga Iyengar ou comme introduction au chant du Yoga Sutra. Essayez-le au début de votre pratique pour honorer la tradition ancienne et rendre grâce à la lignée des professeurs. Ce chant nous rappelle également que le yoga est destiné à purifier l’esprit, tandis que la médecine ayurvédique peut guérir le corps, et que notre parole (et aussi notre respiration) est fondamentale.

 

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Tout sur la culture Bouddhique https://art-bouddhiste.fr/tous-sur-la-culture-bouddhique/ https://art-bouddhiste.fr/tous-sur-la-culture-bouddhique/#respond Sun, 02 Aug 2020 01:54:27 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2537

Depuis plus de vingt-cinq siècles, les idées et les idéaux bouddhistes ont guidé et influencé la vie et les pensées d’innombrables êtres humains dans de nombreuses régions du monde.

En tant que bouddhistes, nos propres expériences ne suffisent pas à donner une véritable perspective sur la vie. Pour nous rapprocher de l’idéal d’un homme ou d’une femme bien équilibré, nous devons acquérir, au moins dans les grandes lignes, ce que l’on appelle un ancrage culturel dans le Bouddha-Dhamma.

La culture nous révèle à nous-mêmes et aux autres ce que nous sommes. Elle exprime notre nature dans notre façon de vivre et de penser, dans l’art, la religion, les aspirations éthiques et les connaissances. D’une manière générale, elle représente nos fins par opposition à nos moyens.

Un homme cultivé a grandi, car la culture vient d’un mot qui signifie « grandir ». Dans le bouddhisme, l’arahant est l’incarnation parfaite de la culture. Il a grandi jusqu’au sommet, jusqu’à la plus haute limite possible, de l’évolution humaine.

Il s’est vidé de tout égoïsme – de toute avidité, haine et illusion – et incarne une pureté sans faille et un service désintéressé et compatissant. Les choses du monde ne le tentent pas, car il est libéré de l’esclavage de l’égoïsme et des passions. Il ne fait aucun compromis pour le pouvoir, individuel ou collectif.

Dans ce monde, certains naissent grands, d’autres sont poussés par la grandeur. Mais dans le Bouddha-Dhamma, on ne devient grand que dans la mesure où l’on a progressé dans la discipline éthique et la culture mentale, et où l’on a ainsi libéré l’esprit de soi-même et de tout ce qu’il implique. La vraie grandeur est donc proportionnelle à la réussite de l’homme à atteindre la perfection qui sommeille dans la nature humaine.

Nous devrions donc penser à la culture de cette manière :

En commençant par l’observation régulière des cinq préceptes, positivement et négativement, nous réduisons progressivement notre avidité et notre haine.

Simultanément, nous développons de bonnes habitudes de gentillesse et de compassion, d’honnêteté et de vérité, de chasteté et d’attention. Des habitudes saines et constantes sont la base d’une bonne moralité, sans laquelle aucune culture n’est possible.

Puis, peu à peu, nous devenons de grands bouddhistes cultivés. Une telle personne est à juste titre formée au corps, à la parole et à l’esprit – un être humain discipliné, bien élevé, raffiné, humain, capable de vivre en paix et en harmonie avec lui-même et avec les autres.

Et c’est bien là le Dhamma.

Pour grandir, nous devons également être actifs et énergiques, et avoir une conduite saine et diligente. Il n’y a pas de place pour la paresse et la léthargie dans le bouddhisme.

Nous devons nous efforcer de cultiver tous les aspects du Dhamma en nous-mêmes, à tout moment. Si nous nous développons en tant que bons individus, nous devenons automatiquement des membres cultivés de notre société, conscients à la fois de nos droits et de nos devoirs.

Le bouddhisme s’adresse uniquement à l’individu qui pense. Il n’a rien à voir avec les mouvements de masse, car les « masses » ne sont que des ensembles d’hommes et de femmes individuels. Tout véritable développement social doit donc commencer par la transformation de chaque individu.

De cette façon, les dilemmes éthiques d’un pays en développement économique comme le Sri Lanka, avec un fond de culture bouddhiste, sont résolus, car un vrai bouddhiste laïc ne visera le progrès personnel dans les affaires du monde que sur la base de la Noble Octuple Sentier.

Le progrès par le biais de l’adhamma – l’injustice – entraîne inévitablement des catastrophes, des douleurs et des souffrances pour les individus, les communautés et les nations.

Une telle politique malavisée implique une incrédulité à l’égard du kamma et de ses effets. Rejeter le kamma, c’est se débarrasser de ses racines. Le rejet est le résultat d’une avidité aveugle pour un gain matériel rapide et des plaisirs sensuels, associée à une illusion sur la vraie nature et le destin de l’homme et de la vie.

Il signifie également l’acceptation de la philosophie de l’opportunisme, selon laquelle il faut « tirer le meilleur parti possible » de cette seule vie fugace sur terre, guidée en grande partie par ses instincts, soumise aux lois de la société, que les riches et les puissants contournent souvent en toute impunité.

Une telle vision à courte vue et erronée conduit finalement à des tensions individuelles et sociales, à l’agitation et aux conflits, et à la propagation de l’indiscipline, de l’anarchie et de la criminalité.

Le bouddhisme distingue les émotions constructives, comme le metta et le karuna, de celles qui sont destructrices : la colère et la jalousie, par exemple.

Il encourage la culture des premières pour éliminer les secondes. L’être humain peut à la fois penser et ressentir.

Lorsque le Bouddha a enseigné le Dhamma, il a parfois fait appel à la raison, parfois aux émotions, et parfois à l’imagination, en utilisant des moyens d’instruction tels que les fables, les histoires et la poésie. La culture bouddhiste se manifeste également sous d’autres formes que celle d’un personnage de qualité, comme dans le domaine de la littérature – les Jatakas, le Theragatha et le Therigatha, de la philosophie, de l’art, de l’architecture et de la sculpture.

L’art est essentiellement un moyen de communication humaine. Il peut aider à l’éducation des émotions et est l’une des agences civilisatrices de l’humanité. L’œuvre de l’artiste, qu’il soit peintre, dramaturge, sculpteur ou écrivain, est digne d’être étudiée parce qu’elle possède une certaine expressivité qui révèle et stimule de nouvelles idées.

L’artiste voit de nouvelles significations dans les objets et les expériences qui échappent habituellement au reste d’entre nous, et il crée ainsi de nouvelles valeurs et de nouvelles idées dans la vie.

Considéré à juste titre comme l’expression de la bonne vie, et comme une aide à la vivre – et non pas pour le simple plaisir et l’appréciation – l’art peut donc nous anoblir.

Par exemple, la tranquillité et la paix que l’on voit dans la statue de Samadhi du Bouddha élève l’esprit, stimule la confiance et incite à la vénération du Dhamma. Dans tous les pays bouddhistes, les images du Bouddha et de la Bodhisatta sont devenues la forme typique d’expression artistique.

La culture bouddhiste est pérenne et donc aussi fraîche aujourd’hui qu’à l’époque du Bouddha il y a 2500 ans. Elle est également autosuffisante, cohérente et autonome. Basée sur des vérités éternelles, vérifiables par l’expérience individuelle, elle n’est jamais obsolète et anime le progrès qui semble la tuer. Son contenu ne change pas non plus avec le contexte.

L’impact du bouddhisme sur la culture mondiale a été vraiment significatif. Il n’y a pas d’erreur intellectuelle, car il est basé sur la raison et sur le fondement de l’expérience personnelle. Il est exempt de cécité morale, car son éthique est vraiment noble, guidée par un fondement rationnel d’une telle éthique, à savoir l’évolution personnelle en termes de kamma propre. Elle n’a engendré aucune perversité sociale – la haine et l’intolérance n’étaient pour personne, l’amour bienveillant et la compassion sans limite étaient pour tous.

Les portes de la délivrance étaient ouvertes à tous ceux qui souhaitaient y entrer. Son message palpitant de raison, de bienveillance universelle, de droiture flamboyante, de justice sociale, d’espoir et de délivrance dans cette même existence par ses propres efforts – tout cela a eu une influence fécondante et libératrice sur la pensée et l’action partout où le bouddhisme s’est répandu.

Pour le penseur, le bouddhisme offrait un moyen rationnel, pratique et équilibré de se délivrer de toutes les peines de la vie, et la certitude de la perfectibilité de l’homme, ici et maintenant, uniquement par son propre effort. À l’humaniste, il a donné une vision globale de compassion, inspirant une action d’amélioration comme condition préalable à la réalisation des plus hauts accomplissements spirituels.

Même avoir une idée générale de ses réalisations, dans les multiples façons dont elle s’est exprimée dans la société, c’est une éducation à l’art de vivre. Le bouddhisme donne une perspective à l’ensemble de la vie. Rien dans la vie n’est considéré comme plus important qu’il ne l’est réellement. Un bouddhiste cultivé peut distinguer le bon du mauvais, le bon du mauvais, le vrai du faux. Il peut peser habilement les preuves, et son bagage culturel bouddhiste fait de son jugement un jugement sage.

La personnalité équilibrée

Le Bouddha-Dhamma n’est pas une fiction à lire et à oublier. Il traite de la vie – de la vraie vie, la vie que vous et moi menons chaque jour, dont la valeur et le mérite sont grandement accrus lorsque le Dhamma est traduit en action et intégré dans notre caractère par un effort et une pratique constants.

Le but ultime du Bouddha-Dhamma est le Nibbana – l’émancipation de la souffrance.

L’objectif immédiat est de nous aider à comprendre et à résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés dans notre vie quotidienne, pour faire de nous des hommes et des femmes équilibrés, heureux et bien équilibrés, capables de vivre en harmonie avec notre environnement et nos semblables. L’équilibre, bien que ce soit un objectif qui mérite d’être poursuivi, n’est pas facile à atteindre dans le monde contemporain, avec ses fausses idéologies et ses valeurs illusoires.

Contrairement aux valeurs relatives, souvent fausses, de notre époque, l’enseignement du Bouddha est une révélation des valeurs vraies et absolues. Sa vérité peut être testée et éprouvée par sa propre expérience. Le bouddhisme enseigne la pensée claire, la maîtrise de soi et la culture mentale comme moyens d’atteindre ces objectifs. Celui qui construit sa vie quotidienne sur cette base solide de connaissances appropriées et d’idéaux clairvoyants est assuré de progresser et de réussir, même en tant que laïc.

Le Bouddha-Dhamma est donc un guide de la vie quotidienne, et ses principes fondamentaux ont une grande valeur pratique dans l’art de vivre. Le maître de maison, bien qu’impliqué dans ses responsabilités et ses engagements, ne perdra pas de vue le but ultime, Nibbana. Il doit plutôt considérer la vie profane comme une préparation et un terrain d’entraînement pour sa réalisation.

Le Discours sur les bénédictions (Maha-Mangala Sutta) affirme que l’une des vraies bénédictions de la vie est d’avoir « un esprit correctement dirigé » (attasammapanidhi). Cela signifie que l’on doit découvrir sa place dans le monde, décider d’un but approprié et trouver la bonne façon de l’atteindre.

Une personne heureuse et équilibrée est une personne qui a un but valable dans la vie, une ligne de conduite claire à suivre et une philosophie de vie simple mais saine comme guide. La « philosophie » est ici un désir ardent de comprendre la nature et la destinée de l’homme dans l’univers. Sans une philosophie, la vie est périmée, plate, non rentable et vide de sens. Une philosophie permet de vivre en harmonie avec le monde et ses semblables par un processus d’ajustement basé sur la connaissance véritable.

Dans le bouddhisme, l’esprit prédomine sur la matière. Un trait caractéristique de l’esprit est le but. Pour utiliser au mieux notre vie et notre héritage kammique, nous devons choisir un but pratique dans la vie et concevoir un plan pour atteindre ce but.

Nous deviendrons alors ce que nous voulons être.

Plus nous en apprenons sur nous-mêmes grâce à l’auto-observation et à l’auto-analyse, meilleures seront nos chances de nous améliorer. En outre, nous devrions nous demander dans quelle mesure et à quel point nous sommes généreux, d’humeur égale, naturels, gentils, prévenants, honnêtes, sobres, honnêtes, attentifs et observateurs, travailleurs, énergiques, prudents, patients, tolérants et pleins de tact.

Ce sont là quelques-unes des qualités d’un bouddhiste bien équilibré. Nous devons essayer de nous améliorer là où c’est nécessaire – un peu de pratique quotidienne suffit. Nous devons être conscients que plus nous accomplissons souvent une action juste, plus elle deviendra facilement une habitude. Par la force de l’habitude, elle devient finalement une partie de notre caractère.

Le sati ou la simple attention est un aspect important de la pleine conscience. Le sati est la vision objective des choses dépouillées de ce qu’elles aiment et n’aiment pas, des préjugés et des partis pris. Il s’agit de voir les choses et les événements tels qu’ils sont réellement – les faits nus. La capacité à le faire est un signe de véritable maturité bouddhiste.

Le principe de l’attention nue doit être appliqué avec vigueur à la pensée quotidienne.

Les résultats seront les suivants : une pensée plus claire et une vie plus saine, une réduction marquée de l’influence pernicieuse de la propagande et de la publicité dans les médias, et une amélioration de nos relations interpersonnelles.

Un bouddhiste équilibré doit donc se faire sa propre opinion, se forger ses propres idées et arriver à ses propres conclusions pour affronter les difficultés de la vie selon les principes bouddhistes. Il ne doit pas être un lâche moral et intellectuel. Il doit être prêt à faire cavalier seul, à suivre sa propre voie, indépendamment de ce que les autres pensent ou disent.

Bien sûr, il prendra conseil – il n’est pas question d’interférer avec la liberté de demander conseil à une personne plus expérimentée et mieux informée – mais la décision doit être la sienne.

En voyant la relation entre le désir et la souffrance, nous devons maintenir un certain degré de détachement des choses du monde et, en outre, réguler notre vie en observant strictement les cinq préceptes.

Nous préservons ainsi le bien-être de toute notre personnalité, ici et dans l’au-delà, en vivant en harmonie avec les lois universelles qui régissent notre vie mentale et morale. Le développement du caractère moral et éthique (sila) est une condition préalable à la maîtrise de l’esprit et à l’obtention de la sagesse nécessaire pour atteindre Nibbana.

Le changement étant inhérent à la vie, les déceptions et les catastrophes sont susceptibles de se produire, et lorsqu’elles surviennent, nous devons les affronter avec sérénité et en y apportant une réponse équilibrée. C’est la preuve d’une bonne compréhension, d’une vision claire du fait que tout se produit à cause de causes, que les effets correspondent à leurs causes et que nous sommes nous-mêmes responsables de la génération des causes – si ce n’est dans la vie présente, alors dans une vie passée.

De même, nous devrions être capables de surmonter des craintes et des inquiétudes non fondées, irrationnelles et exagérées en obtenant un certain degré de contrôle émotionnel. Ainsi, les injustices apparentes de la vie, les griefs personnels et sociaux, les inadaptations émotionnelles, etc. sont tous expliqués de manière complète et rationnelle par les principes jumeaux de kamma et de renaissance.

Il y a une autre raison pour laquelle le bouddhiste conserve son comportement philosophique. Il tire sa force d’autres ressources invisibles – sa réserve d’actions saines, les qualités de son caractère, le bonheur découlant de ses pratiques méditatives, qui sont toutes indépendantes des choses matérielles. Ainsi, il est le propriétaire d’un esprit de plus en plus autonome et autosuffisant. Il a appris la simplicité de la vie et des désirs ; les choses matérielles sont maintenant devenues ses serviteurs et non plus son maître.

Il est libéré de la tyrannie des choses extérieures. Il a réalisé que si les choses vues sont temporaires et passagères, l’invisible est réel. En résumé, il possède maintenant un esprit calme, contrôlé et satisfait.

Et le contentement, dit le Bouddha, est la plus grande richesse, l’une des quatre sources de bonheur :

« La santé est le gain le plus important. Le contentement est la plus grande richesse. Les fidèles sont les meilleurs parents. Nibbana est la plus grande félicité » Dhammapada

Par la compréhension, il apprend ainsi à s’adapter aux nouvelles circonstances sans rancœur ni amertume.

Si nous avons la saddha, la confiance dans le Bouddha-Dhamma basée sur la connaissance, nous devons agir en conséquence. Tout vrai bouddhiste devrait constamment pratiquer les quatre grands efforts (la sixième étape de la voie), à savoir : surmonter et éviter les états d’esprit malsains, et stimuler et maintenir des états d’esprit sains tels que les pensées de metta et de karuna. Ces états ne protègent pas seulement le praticien, mais aident également les autres.

Nous devons prendre l’habitude de nous demander si une pensée ou une action est honnête ou non, car l’honnêteté avec soi-même est la seule voie sûre vers la santé mentale. En outre, nous devons consacrer quelques minutes chaque jour à la réflexion ou à la méditation tranquille, à l’examen des événements de la journée et à la recherche de la distance qui nous sépare des principes essentiels des enseignements du Maître afin d’éviter les défaillances futures.

Nous pourrions également lire quotidiennement un passage des discours du Bouddha. Cette habitude utile nous permettrait d’oublier nos petits soucis et nos difficultés, de développer notre esprit et de mettre toute notre vie en perspective.

Ainsi, en tant que disciples laïcs du Bouddha, nous grandissons dans tous les aspects du Dhamma, en façonnant toute notre personnalité, en instruisant l’intellect, en entraînant les émotions et en disciplinant la volonté dans notre intérêt et dans celui des autres.

Se connaître soi-même

En fin de compte, se connaître soi-même, c’est comprendre l’évolution de sa personnalité de manière réelle et complète, afin de distinguer clairement le réel de l’irréel. Ensuite, on vit chaque moment de sa vie en étant parfaitement conscient de chaque pensée, parole et acte. Une certaine connaissance de soi est cependant nécessaire, même pour un laïc bouddhiste ayant un objectif plus limité dans la vie : le progrès personnel dans les affaires du monde, basé sur le fondement de la Noble Octuple Sentier.

L’être humain au sens bouddhiste est un flux d’esprit et de matière, composé de cinq groupes de composants dont chacun est impermanent et changeant. Rien de durable ne peut être trouvé en eux ou derrière eux. Chaque conflit est alimenté par le désir et est capable de faire à la fois le bien et le mal. Vu sous un autre angle, un être humain est la somme totale de ses pensées et de ses actions dans cette vie et dans les vies antérieures.

À la naissance, nous apportons avec nous un héritage d’instincts, ainsi que d’autres qualités telles que l’intelligence, le tempérament, un caractère embryonnaire et un corps. Plus tard, de nombreux facteurs se combinent pour former notre caractère actuel. Ce que nous faisons de ces facteurs est plus important que l’éducation et l’instruction à la maison et à l’école, et que les qualités de notre héritage kammique. C’est le caractère qui en décide.

Le caractère n’est pas statique. Il change de jour en jour. Toute action volontaire l’affecte en bien ou en mal ; l’esprit est responsable des actions. Le caractère utilise l’intelligence, le tempérament et les instincts avec lesquels nous sommes nés. La force la plus forte qui façonne le caractère d’une personne est son idéal qui, dans le cas d’un bouddhiste, est l’idéal arahant.

Un tel idéal coordonne nos pulsions guerrières, unifie notre personnalité et élimine le gaspillage et les conflits. Toute activité qui nous rapproche de cet idéal est habile, tandis que tout ce qui nous en éloigne est maladroit.

Un objectif digne de ce nom doit être atteint par des moyens dignes de ce nom.

Le plus sage est de développer davantage les points forts de son héritage kammique et de faire face à ses faiblesses. Par ailleurs, si nous voulons être heureux, en sécurité et réussir dans la vie, nous devons compter sur nous-mêmes et nous tenir responsables de nos actes – ou de notre inaction.

La loi bouddhiste du kamma nous enseigne non seulement que nous devons être responsables de nos actes, mais aussi que les résultats (vipaka) des actes passés peuvent être annulés en partie ou en totalité par une action actuelle habile et énergique. Nous devons oublier le passé, assumer la responsabilité de nos actions présentes et déterminer de façonner notre vie comme nous le souhaitons selon les principes du Bouddha-Dhamma. De cette façon, nous pouvons affronter l’avenir avec confiance.

Pour le faire de manière réaliste, nous devons accepter le fait qu’il y a des choses inaltérables dans la vie. Ainsi, les trois marques fondamentales de l’existence conditionnée – l’impermanence, la souffrance et le non-soi – ne peuvent être modifiées. La maladie et la décomposition sont inévitables, et la mort est notre destin final. Le seul remède est d’accepter ces faits et d’apprendre à vivre avec eux, sans ronchonner ni s’inquiéter, et de consacrer notre temps et notre énergie limités à des choses que nous pouvons changer et améliorer.

Il existe, par exemple, des traits de caractère et des impulsions instinctives – tendances à l’acquisition, à l’agression, à l’affirmation de soi, au sexe et à la peur – qui peuvent être contrôlés et même déracinés par un processus de compréhension, d’ajustement et de sublimation.

Les éléments clés de ce processus sont le respect des cinq préceptes et la pratique systématique de la pleine conscience. Pour utiliser la pleine conscience comme une clé de l’amélioration de soi, il faut se voir comme le ferait un observateur impartial et noter mentalement : « Ce trait de caractère est présent en moi. Il fait partie de moi, mais il peut être modifié. L’attitude raisonnable consiste à reconnaître ce qui peut être modifié et à remédier aux traits et habitudes malsains par la discipline et la formation.

En acceptant et en s’adaptant, on peut être amené à abandonner des idées, des habitudes et des modes de vie antérieurs, mais plus vite on le fait, plus efficacement cela conduira à notre bien-être et à notre bonheur.

En outre, pour utiliser au mieux nos pouvoirs et nos potentialités, nous devrions établir une évaluation objective de toutes nos qualités et capacités par une auto-analyse et une auto-observation patientes. Une attention particulière doit être accordée aux qualités émotionnelles, car les émotions sont généralement une force plus forte que l’intellect. L’homme est loin d’être la créature rationnelle qu’il est censé être.

Il agit souvent de manière tout à fait contraire à ses propres intérêts réels. Ses décisions rationnelles sont souvent subverties par des rafales de passion et d’émotion, des caprices et des fantaisies passagères, de l’apathie et de la paresse.

Se connaître soi-même, c’est donc comprendre qu’il y a de la place pour le changement. Nous pouvons changer pour le bien par une action délibérée, en utilisant la matière première de notre dotation kammique basée sur un idéal. Cela signifie que l’on doit développer une philosophie de la vie, et une telle philosophie présuppose un but qui, pour un bouddhiste, est la croissance dans le Dhamma.

Bouddhisme et autres religions

Le Bouddha-Dhamma, ou bouddhisme, peut être lié aux autres religions de nombreuses façons. Ici, seuls quelques points de comparaison principaux seront esquissés.

Le bouddhisme est un système gradué de formation morale et mentale dont le but est le Nibbana, le plus grand bonheur. Il est fondé sur le principe de causalité, la loi de cause à effet dans le domaine moral, c’est-à-dire dans le domaine du comportement humain. C’est avant tout un chemin de libération de la souffrance, un but à atteindre en cultivant le noble octuple chemin dans ses trois étapes de moralité, de concentration et de sagesse (sila, samadhi, pañña).

La religion définit les lignes de conduite générales par lesquelles une personne va vivre sa vie quotidienne ; elle fixe des règles dans des domaines tels que le respect de la vie d’autrui, les alcools enivrants, le mariage, le divorce et les moyens de subsistance. Pour le croyant, elle colore ainsi toute son attitude à l’égard de questions telles que la naissance, le sexe, les limites familiales, la mort et l’au-delà.

La transgression du code religieux entraîne des sentiments de culpabilité, de sorte que la religion que l’on suit a une influence profonde, façonnant toute la vision de la vie ainsi que les attitudes de chacun, qu’elles soient saines ou malsaines.

Dans ce contexte, nous pouvons maintenant voir comment le Bouddha-Dhamma est lié aux autres religions.

Comme indiqué précédemment, la voie bouddhiste vers Nibbana est la noble voie octuple. La question se pose alors de savoir si l’arahantship – la sainteté parfaite – ou le Nibbana est possible en dehors de cette voie.

La réponse du Bouddha à la question de Subhadda, juste avant sa mort, clarifie notre problème : « Dans tout enseignement, ô Subhadda, il existe la Noble Octuple Voie, il y a le premier saint (sotapanna), il y a le deuxième saint (sakadagami), il y a le troisième saint (anagami), il y a le quatrième saint (arahant). Un arahant est un saint parfait. Comme la noble voie octuple ne se trouve que dans le bouddhisme, selon les propres termes du Bouddha, « les autres enseignements sont vides de vrais saints ».

Ils se trompent donc en disant que tous les chemins spirituels mènent au même sommet et que la vue du sommet est identique pour tous. La raison en est simple : le

Bouddha voyait la vraie nature des choses clairement et complètement avec sa propre intuition supramundienne indépendante – son illumination parfaite – et son enseignement est donc le reflet exact de la réalité, alors que d’autres enseignants religieux n’avaient qu’une vision imparfaite de la réalité, avec des yeux obscurcis par diverses formes et degrés d’ignorance (avijja).

Cela ne signifie pas pour autant que le bouddhisme soit intolérant envers les autres religions. Ni le Bouddha ni ses disciples n’ont jamais imposé leur système de pensée ou leur mode de vie à quiconque ne l’accepterait pas de son plein gré. L’acceptation était une affaire purement volontaire.

Même si elle était acceptée, il est de la responsabilité de chacun de déterminer la part qu’il doit pratiquer. Mais quelles que soient les inclinations personnelles de chacun, les lois morales universelles fonctionnent objectivement – l’action étant suivie d’une réaction appropriée, les actes de leurs fruits. Le Bouddha ne fait que révéler les lois de la vie, et plus nous les suivons fidèlement, mieux c’est pour nous, car alors nous agissons selon le Dhamma.

Cette politique pacifique de non-compulsion et de tolérance, caractéristique de l’enseignement du Maître, naît en partie de la compassion et en partie de la compréhension de la nature humaine et de la nature de la vérité. Si la vision de certains est obscurcie quant aux mérites de l’enseignement, il est de son devoir de les aider à voir.

Mais il faut s’arrêter là : il ne faut pas contraindre les autres ou persécuter ceux qui refusent d’accepter ses propres croyances. La sagesse, la capacité de voir les choses telles qu’elles sont vraiment, ne peut pas être imposée aux autres de l’extérieur. Elle doit naître de l’intérieur de l’individu, de la sensibilité et du raffinement de la nature humaine qui se développent.

Cela prend du temps. À une période donnée, seuls quelques êtres seront capables d’apprécier, de comprendre et de réaliser véritablement l’enseignement du Bouddha, car les capacités intellectuelles, morales et spirituelles des êtres humains varient considérablement. Les conversions non éthiques sont donc inconnues dans le bouddhisme.

La tolérance bouddhiste ne doit cependant pas être synonyme d’apathie et d’indifférence. Ce serait une mauvaise interprétation de ce terme. Lorsque des déclarations erronées sur le bouddhisme ont été faites par des personnes à l’époque du Bouddha, le Maître a bien voulu les corriger.

Il a même expulsé son cousin Devadatta de la Sangha lorsque l’occasion l’exigeait pour préserver la pureté de la Doctrine et l’unité de la Sangha. Pourtant, le Bouddha était l’exemple parfait de tolérance et de compassion. De même, les moines et les laïcs doivent toujours être vigilants et doivent imiter le Bouddha. Sinon, leur cas serait classé par défaut, ce dont ils sont les seuls responsables.

Aujourd’hui, diverses propositions sont faites pour créer un système de religion global, l’idée étant simplement d’absorber toutes les autres religions dans la sienne.

Cependant, une conscience religieuse universelle ne pourra jamais être créée car :

  1. les diverses religions ont des conceptions fondamentalement différentes de la réalité

  2. le concept et le contenu de la vie bonne varient entre les différentes religions – la bonne signifie une chose pour un bouddhiste, et une autre pour un chrétien, et encore une autre pour un musulman

  3. aucun adhérent d’une religion ne veut que sa religion soit absorbée par un autre corps.

N’est-il pas profondément ancré dans la nature humaine de croire qu’aucune autre religion dans le monde ne se compare à la sienne ?

Si l’on prend le bouddhisme spécifiquement – et en détail – il est unique, une chose à part de toutes les autres religions dans le monde.

Il enseigne la formule du surgissement conditionné (paticca-samuppada) et son renversement par l’effort humain ; le désir en tant que créateur de la vie au lieu d’un Dieu créateur ; un devenir (bhava) sans soi (atta) ; l’évolution personnelle selon la qualité de ses propres actes (kamma) ; un ordre moral impersonnel (kamma-niyama) avec des valeurs morales et une responsabilité morale ; le libre arbitre, dans des limites, et donc la possibilité d’une bonne vie ; la survie après la mort par la continuité du flux de vie individuel sans transmigration d’une âme individuelle, immuable, immortelle ; et une réalité transcendantale (Nibbana), réalisable ici et maintenant uniquement par son propre effort. Il existe donc des différences majeures et insurmontables entre le bouddhisme et les autres religions et philosophies spirituelles du monde. La tentative de trouver un dénominateur commun dans l’inhabituel, ou d’adapter le Dhamma afin qu’il ne se différencie pas des autres religions, doit nécessairement échouer.

Elle ne pourra aboutir qu’à l’avilissement du Dhamma Bouddha ou à son extinction totale par absorption indolore.

L’idée d’une religion universelle est à la fois irréaliste et impraticable, un simple mirage et une illusion oisive.

En revanche, il y a plus de 2500 ans, le Bouddha a proposé une autre façon de relier les religions entre elles, basée sur le respect mutuel tout en maintenant l’identité distincte de chaque religion. Pour pratiquer cette méthode, il n’est pas nécessaire de devenir bouddhiste. Elle est également très pratique, efficace, et ne fait appel à aucune violence ou offense à quiconque.

Il s’agit simplement de cultiver régulièrement quatre attitudes sociales et éthiques de base :

  1. metta – un sentiment amical d’amour bienveillant envers tous les êtres dans toutes les situations, indépendamment de leur race, de leur croyance ou de leur caste

  2. karuna – la compassion pour tous ceux qui souffrent, et de prendre des mesures pratiques chaque fois que possible pour éliminer ou alléger ces souffrances

  3. mudita – la joie altruiste, être heureux dans le bonheur des autres, dans leur prospérité et leur succès, contrecarrant ainsi les sentiments de jalousie et de rivalité malsaine entre les individus et les groupes

  4. upekkha – l’équanimité, le maintien d’un esprit équilibré face aux hauts et aux bas inhérents à la vie. En pratiquant ces vertus quotidiennement, un chrétien devient un meilleur chrétien, un hindou un meilleur hindou, un musulman un meilleur musulman.

Toutes ces qualités véhiculent un message universel qui fait des pratiquants des êtres humains universels.

C’est certainement l’universalisme religieux par excellence.

C’est la façon la plus satisfaisante de vivre en harmonie avec ses semblables, hommes et femmes, de toutes les confessions, en favorisant la bonne volonté interreligieuse et en évitant les conflits religieux. En poursuivant cette politique depuis plus de 2500 ans, le bouddhisme n’a connu aucune guerre de religion. C’est également la meilleure méthode pour relier l’enseignement du Bouddha aux autres religions.

Le bouddhisme est unique – une chose à part de toutes les autres religions du monde. Tout en conservant à tout moment son identité distincte, il devrait coexister pacifiquement avec les autres religions, en suivant une politique de « vivre et laisser vivre ».

Une telle politique a porté ses fruits dans le passé et continuera à le faire à l’avenir. Les moines et les laïcs du Sri Lanka devraient s’en souvenir, pour le bien des Sasana et le bien-être du pays.

En outre, chaque bouddhiste devrait :

  • Vivre sa vie quotidienne conformément à l’enseignement du maître en observant les cinq préceptes, montrant ainsi à tous que le Bouddha-Dhamma vit encore et régit sa vie au quotidien

  • Ne soutenir que les véritables bhikkhus qui respectent les règles de discipline (Vinaya) pour assurer la pureté de la Sangha

  • Donner avec discrimination aux causes bouddhistes et aux projets humanitaires, comme l’a mis en garde le Bouddha – aux plus méritants les choses les plus nécessaires, car les fonds sont limités

  • Aider à faire connaître à l’étranger son message de sagesse et de compassion.

 

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Différences entre Bouddhisme et Hindouisme ? https://art-bouddhiste.fr/differences-entre-bouddhisme-et-hindouisme/ https://art-bouddhiste.fr/differences-entre-bouddhisme-et-hindouisme/#respond Wed, 29 Jul 2020 15:12:46 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2400

Le bouddhisme et l’hindouisme ont un passé commun, et s’il existe de nombreuses croyances similaires entre les deux religions, il y a tout autant de différences entre les religions bouddhiste et hindoue.

RENAISSANCE, RÉINCARNATION, SAMSARA

Le bouddhisme et l’hindouisme croient tous deux en un cycle de renaissances sans fin, connu sous le nom de samsara. Ils cherchent également tous deux à se libérer de ce cycle de renaissances.

Les hindous croient en une âme éternelle (atman) qui se réincarne de manière plus ou moins intacte de naissance en naissance. Par la pratique spirituelle, les hindous cherchent à se libérer (moksha, également connu sous le nom de libération) afin que l’âme puisse se joindre à la Force divine universelle (Brahman, souvent simplement traduit par Dieu).

Le Bouddha, cependant, enseignait qu’il n’y avait pas d’âme constante, mais un ensemble de sentiments, de perceptions, de sens et d’autres éléments intangibles qui constituaient tous les êtres vivants. Le concept de l’absence d’une âme constante est connu sous le nom d’anatta.

Ainsi, pour les bouddhistes, le but ultime est quelque chose de plus abstrait : mettre fin à la souffrance en échappant au cycle des renaissances, et entrer dans un état de Nirvana. Il est souvent faux de traduire Nirvana par « Paradis » ou « Ciel », car le Nirvana lui-même est un concept abstrait. L’un des sens est « cool », ce qui implique que l’on est loin des feux du désir et de Kilesa (souillure).

 

LA DÉVOTION À DIEU

L’hindouisme, qui compte des milliers de dieux et de déesses, est en fait pour la plupart une religion monothéiste. Chaque dieu est considéré comme une manifestation de l’unique Dieu suprême.

Dans l’hindouisme, chaque famille sera consacrée à une divinité particulière. La plupart des hindous pratiquent la dévotion (bhakti) à une forme du Seigneur Vishnu ou du Seigneur Shiva. Ils considèrent cela comme une partie essentielle de la pratique religieuse.

Le Bouddha, d’autre part, a enseigné que nous ne devons pas nous préoccuper du culte ou de la dévotion à un Dieu particulier. Le Bouddha n’a pas nié l’existence d’un Dieu suprême : il a simplement dit que nous sommes responsables de notre propre illumination, et non de croire qu’un être suprême pourrait nous aider.

Le Bouddha a bien décrété la pratique des sacrifices d’animaux dans des actes de dévotion aux dieux et déesses qui étaient monnaie courante. Finalement, cette croyance dans le caractère sacré de toute vie s’est étendue à l’hindouisme, et le sacrifice d’animaux est devenu l’exception plutôt que la norme. En fait, l’impact du Bouddha sur l’hindouisme a été si fort que les disciples de Vishnu croient que le Bouddha était l’un des avatars de Vishnu (un être qui aide l’humanité dans les moments de détresse). Les bouddhistes ne partagent pas cette croyance.

KARMA : CAUSE ET EFFET

Le bouddhisme et l’hindouisme croient tous deux au concept de karma, qui affirme que nos actions passées affectent nos états de vie présents et futurs. On peut faire le mal dans cette vie et renaître en tant que ver dans la prochaine vie. De même, les afflictions dans cette vie sont souvent expliquées comme les effets du karma d’une vie antérieure (ou de méfaits commis plus tôt dans cette vie).

 

DHARMA : LE MODE DE VIE

Le mot Dharma est commun aux religions bouddhiste et hindoue. Les bouddhistes utilisent généralement le mot Dharma pour faire référence aux enseignements collectifs du Bouddha, et le Bouddha a utilisé le mot Dharma pour signifier approximativement « comment l’univers fonctionne ».

Le concept hindou de Dharma peut être considéré comme étant « le rôle d’un individu dans l’univers », ce qui inclut non seulement l’accomplissement d’actes religieux, mais aussi la manière dont les individus agissent en société et la manière dont ils assument leurs responsabilités familiales.

Dans la société hindoue, le dharma d’une personne peut varier en fonction de sa caste et de l’étape de sa vie à laquelle elle se trouve. Un homme âgé d’une caste supérieure peut avoir un dharma différent de celui d’un jeune homme d’une caste inférieure.

Le concept hindou du Dharma était à l’origine également destiné à expliquer le fonctionnement de l’univers, de sorte qu’il n’y avait pas de réelle contradiction entre eux.

Dans l’hindouisme, aucune âme constante n’est mentionnée, du moins à l’origine. Tout ce qui existait était une âme qui devenait une partie de l’énergie lorsqu’elle mourait et formait ensuite l’énergie ; une autre version de cette âme naissait à nouveau, mais les deux âmes ne sont pas les mêmes.

Au lieu de cela, la nouvelle âme ou le nouveau vaisseau a simplement, comme le dit le Bouddha, des sentiments, des perceptions et des sens. Mais on pourrait argumenter qu’ils sont identiques puisque les deux âmes sont créées à partir de l’énergie et qu’elles vont gagner en faisant partie de l’énergie. Comme les Védas étaient censés être scientifiques et non religieux, ils ont dit, des milliers d’années avant la science moderne, que toutes les choses viennent de l’énergie et que lorsqu’elles meurent, elles redeviennent une partie de l’énergie. Par conséquent, l’être suprême n’est pas un véritable être

 

LA MÉDITATION ET LE YOGA

Le bouddhisme et l’hindouisme croient tous deux fermement au développement de la conscience et de la concentration mentale dans la quête spirituelle. Dans le bouddhisme, la méditation est presque omniprésente, la méditation de la perspicacité (Vipassana) étant la forme de méditation la plus importante. Les moines bouddhistes sont censés passer des heures chaque jour à méditer, tandis que les laïcs sont censés pratiquer régulièrement et sont libres d’assister à des séances de méditation dans les temples locaux. Les écoles de bouddhisme Mahayana mettent également l’accent sur la méditation Metta (compassion).

Dans l’hindouisme, le yoga est plus qu’une série de postures à tenir comme une forme d’exercice. Le yoga (qui signifie littéralement « joug », c’est-à-dire être mis sous le joug de Dieu) se compose de huit pratiques différentes :

  • Abstention de péchés tels que le vol, la violence, le sexe, l’avidité, la malhonnêteté
  • Respect de soi et tolérance
  • Les postures (connues sous le nom d’Asana), qui sont familières à la plupart des Occidentaux
  • Contrôle de la respiration
  • Retrait des sens
  • La concentration mentale et l’apaisement de l’esprit
  • Méditation
  • Contemplation

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Le bouddhisme au pays du soleil levant https://art-bouddhiste.fr/le-bouddhisme-au-pays-du-soleil-levant/ https://art-bouddhiste.fr/le-bouddhisme-au-pays-du-soleil-levant/#respond Sun, 26 Jul 2020 10:52:04 +0000 https://art-bouddhiste.fr/?p=2392 le bouddhisme au japon

Très présente en Asie, la religion bouddhiste ne fait pas exception au Japon où elle est également très populaire. Voilà déjà plus d’un millénaire qu’elle y a été importé de Corée et encore aujourd’hui elle compte une grande majorité d’adeptes parmi la population nippone. Son histoire et son évolution sont assurément très intéressantes à étudier et c’est pourquoi nous vous proposons de la passer en revue aujourd’hui à travers trois grands axes : ses origines, son évolution à travers les siècles ainsi que son influence sur le pays du Soleil levant.

Les origines du bouddhisme au Japon

Le bouddhisme est une religion qui a officiellement été introduite au Japon par la Corée du Sud (anciennement Baekje) en 552 par le roi Seong. Il se charga d’envoyer des émissaires voir l’empereur Kinmei (509-571), le vingt-neuvième empereur du Japon, pour lui présenter cette religion nouvelle avec des images de Bouddha, des sutras mais aussi de nombreuses statues en bois, en pierre, en bronze mais aussi en porcelaine. Parmi ces statues on retrouvait notamment des représentations :

  • des bouddhas
  • des bodhisattvas
  • des rois des sciences
  • des dévas

 

Cependant, il ne s’agit pas là du premier contact entre le pays du Soleil levant et la religion bouddhiste. Certains japonais avaient déjà pris connaissance du bouddhisme en Chine sous l’impulsion des routes commerciales de la soie qui reliaient ces deux pays entre eux. Effectivement, la présence du bouddhisme en Chine est lui plus vieux encore puisqu’il date du premier siècle de notre ère.

L’évolution du bouddhisme au Japon

Très rapidement après la découverte du bouddhisme par l’empereur Kinmei en 552, des temples bouddhistes commencèrent à être érigés au Japon et la religion commença à s’introduire dans les mœurs partout sur l’archipel.

temple bouddhiste au japon

 

Pour cause, le bouddhisme a été introduit par le haut de la pyramide sociale et non par le bas. C’est pourquoi sous l’approbation de l’empereur de nombreux clans puissants commencèrent eux aussi à embrasser cette nouvelle religion. Leurs disciples firent alors de même et c’est pourquoi en seulement deux siècles le bouddhisme se répandit partout sur le territoire.

À titre d’exemple, en 627, soit seulement 75 ans après l’arrivée du bouddhisme au Japon, cinquante temples bouddhistes étaient alors déjà construits sur le territoire nippon et plusieurs écoles créées. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ces temples n’avaient pas uniquement un but religieux mais bien éducatif et servait donc aussi bien à instruire les fidèles.

Deux autres puissantes figures de l’époque contribuèrent également à faire croître le bouddhisme au Japon, le prince Shotûku-taishi et l’empereur Shomu. Le premier fit construire de nombreux temples et le deuxième fit, au VIIIème siècle, du bouddhisme la religion d’état du Japon. Cependant, ce n’est pas pour autant que le bouddhisme éclipsa le shintoïsme, la religion mère du Japon. Au contraire, elles cohabitèrent ensemble et se complétèrent au cours des époques.

Les temples bouddhistes devinrent alors rapidement très puissants et très influents sur le territoire et de nombreuses écoles bouddhistes virent le jour. Alors que certaines naissaient, d’autres disparaissèrent, mais toujours le bouddhisme resta une religion très présente sur le territoire et ce, à travers toutes les couches sociales.

 

De nombreuses écoles ont donc disparues mais six perdurent encore aujourd’hui :

  • Tendai
  • Shingon
  • Jōdo
  • Jōdo-Shinshū
  • Nichiren
  • Zen

 

statue de bouddha

Bien que les chiffres indiquent que près de 80% de la population japonaise est bouddhiste, la réalité est que la religion bouddhiste semble se perdre peu à peu au Japon. Seul les rites funéraires sont encore pratiqués et les traditions ancestrales se veulent de mois en présente dans cette société moderne et technologique.

L’influence du bouddhisme au Japon

Bien que shintoïsme et bouddhisme cohabitent pacifiquement depuis des siècles sur le territoire japonais, cela n’a pas empêché le bouddhisme d’avoir tout de même une énorme influence sur le Japon. Que ce soit dans ses traditions, ses arts ou même ses croyances le bouddhisme a largement contribué à façonner le Japon que nous connaissons aujourd’hui.

Avant même que le bouddhisme soit adopté au Japon, le peuple japonais accordait une très grande importance à la nature pour qui il vouait un profond respect. Cela lui vient assurément de la religion shintoïste qui est avant tout une religion animiste. Cependant, le bouddhisme apporta de nouvelles manières de satisfaire son amour pour la nature. À titre d’exemple les jardins zen ou l’ikebana.

Dans la religion bouddhiste, les jardins zen sont censés refléter le paradis d’Amida Butsu (Bouddha). Encore aujourd’hui ils inspirent et influent les paysagistes du monde entier pour l’atmosphère calme et reposante qu’ils arrivent à dégager. Autre exemple, l’ikebana. Pour ceux qui ne connaissent pas l’ikebana est un art floral à part entière qui constitue une des voies du zen. On y retrouve de magnifiques compositions florales en tout genre doté d’une symbolique très puissante. Cet art lui aussi est donc fortement influencé par la religions bouddhiste. Dans chacune des compositions on retrouve en effet trois composants (rarement deux) majeurs qui symbolisent :

  • le ciel
  • la terre
  • l’humanité

 

Toute composition est alors considérée comme une offrande à Bouddha. On retrouve encore aujourd’hui de très nombreuses compositions conçues dans différents vases ikebana. Pour les plus intéressés, vous pourrez à Kyoto visité le musée de l’ikebana.

 

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